La côte barbaresque, qui s’étend du Maroc à la Libye moderne, a été le théâtre d’une industrie florissante de rapt d’êtres humains de 1500 à 1800 environ. Salé au Maroc, Tunis, Alger et Tripoli étaient les grandes capitales esclavagistes et pendant la plus grande partie de cette période les marines européennes étaient trop faibles pour opposer une quelconque résistance.
Le trafic transatlantique des Noirs était strictement commercial. Pendant les XVIe et XVIIe siècles, plus d’esclaves furent emmenés vers le Sud à travers la Méditerranée que vers l’ouest à travers l’Atlantique.
Certains ont été rendus à leurs familles contre une rançon, d’autres utilisés pour le travail forcé en Afrique du Nord. Les moins chanceux sont morts à la tâche comme esclaves sur les galères.
Chaque raid permettait l’enlèvement de quelques 5 000 hommes, femmes et enfants.
Ces grands raids ne rencontraient souvent aucune résistance. Au marché aux esclaves, les hommes étaient obligés de sautiller pour prouver qu’ils n’étaient pas boiteux, et les acheteurs voulaient souvent les faire mettre nus pour voir s’ils étaient en bonne santé.
Entre 1530 et 1780, il y a eu un million et demi de chrétiens européens blancs asservis par les musulmans de la côte barbaresque. Dans un ouvrage de 1785, on retrouve les récits d’un esclave racheté par les moines de la Sainte-trinité et qui comporte une liste de noms, dont un conquois R. Renaud, âgé de 44 ans, esclave durant 12 années.
Un avis de recherche est lancé pour retrouver éventuellement ses descendants. CONQUES-SUR-ORBIEL