Le porte-parole du Kremlin a évoqué le désir « absurde, absolument frénétique » des Européens de se débarrasser de leur dépendance du gaz russe. Mais dans le même temps, ils deviennent tributaires des approvisionnements en GNL provenant des États-Unis.
L’Europe a atteint le point d’absurdité dans sa volonté de ne pas dépendre du gaz russe, a annoncé le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov à l’antenne de la chaîne Rossiya, ce dimanche 11 décembre.
Pourtant, les pays européens se retrouvent attachés aux approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis, a-t-il expliqué.
« C’est exactement le même type de dépendance. Seulement, il y a beaucoup moins de réciprocité », a affirmé M.Peskov. Selon lui, « alors que les Européens perdent des milliards d’euros chaque jour, ces milliards de dollars sont déjà gagnés par Washington ».
Près de 21% de GNL acheté à la Russie
Néanmoins, selon les chiffres de l’organisme d’information sur les prix Icis, les importations de l’Europe en GNL en provenance de Russie se sont aussi amplifiées depuis le début de l’année 2022 par rapport à 2021, en dépit des sanctions sur le charbon et le pétrole russes.
Ainsi, l’UE, y compris le Royaume-Uni, a acheté près de 21% de GNL de plus à la Russie en 2022. Selon Andreas Schroeder, expert en gaz chez Icis, la Russie représente désormais 13% de toutes les importations européennes de GNL.