En continuant à fournr de l’aide militaire à Kiev, l’Alliance atlantique ne cherche qu’à faire durer les hostilités ainsi qu’à épuiser la Russie, estiment des analystes politiques contactés par Sputnik.
Bien qu’il existe la possibilité d’apaiser le conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’Otan continue à creuser un fossé entre les deux parties, a assuré à Sputnik Wang Yiwei, directeur de l’Institut d’études internationales de l’Université populaire de Chine.
Selon lui, l’Alliance atlantique conduite par les États-Unis ne cesse de « mettre de l’huile sur le feu » par le biais notamment des livraisons de matériel militaire à l’Ukraine, ce qui ne fait que prolonger le conflit.
« L’Otan est un outil stratégique du complexe militaro-industriel américain, et l’idéologie de l’Alliance réside dans la nécessité de trouver un ennemi, afin d’assurer la légitimité de l’Otan. Ça ressemble à l’idée américaine de ’gendarme du monde’; les États-Unis sont aussi constamment à la recherche d’ennemis, en créent et les détruisent pour montrer leur supériorité. »
Pour Wang Yiwei, l’Otan considère que la Chine et la Russie, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, l’ont empêchée de contrôler le monde entier, « et qu’il est donc nécessaire de s’en débarrasser. »
Piétiner la Russie
Pour l’analyste arabe Fadi Eïd, les livraisons d’armes à Kiev témoignent de l’intention claire de l’Otan d’épuiser la Russie, et cela n’a rien à voir avec la protection des alliés de l’Alliance.
« Toutes les déclarations de cette organisation quant à la sécurité nationale ne valent rien, puisque l’Alliance a directement et pleinement fourni un soutien militaire au régime de Kiev. La Russie a proposé à plusieurs reprises de lancer des pourparlers, mais les membres de l’Otan ont à chaque fois fait pression sur Kiev pour qu’il poursuive le conflit armé au lieu de s’asseoir à la table des négociations. Il est donc devenu évident que l’Alliance ne défend pas les intérêts de ses alliés en Europe. »
Cette politique a « suscité des troubles » dans les États européens et même aux États-Unis, où les gens « descendent dans les rues pour demander de stopper le soutien au régime de Kiev et trouver une solution définitive à la crise ukrainienne », insiste l’analyste.