La situation autour de médias tels que Sputnik et RT est aggravée par des autorités françaises, estime le représentant permanent de la Russie auprès de l’OSCE qui souligne que les rumeurs sur lesquels les responsables français basent leurs accusations n’ont jamais trouvé confirmation au cours de toute l’existence de ces médias.
Le représentant permanent de la Russie auprès de l’OSCE a accusé la France d’attiser l’hostilité autour des médias Sputnik et RT. Selon lui, les autorités françaises alimentent un climat hostile autour de RT et Sputnik, en appelant à des rumeurs qui n’ont pas été confirmées.
«Les autorités françaises continuent d’aggraver un climat d’hostilité autour de ces médias, appelant souvent le public à les boycotter.
Dans le même temps, elles font souvent appel exclusivement aux rumeurs qui, d’ailleurs, n’ont jamais trouvé une seule confirmation au cours de toute l’existence de ces médias», a déclaré le diplomate russe ce jeudi 2 juillet lors du conseil de l’OSCE.
La situation est extrêmement difficile
Alexandre Loukachevitch estime que la situation de l’agence Sputnik et de la chaine RT en France reste extrêmement difficile. Les journalistes de la chaîne de télévision, malgré la présence de cartes de presse et d’une licence professionnelle, ne sont toujours pas admis au palais de l’Élysée et d’autres institutions gouvernementales, rappelle le représentant permanent de la Russie auprès de l’OSCE.
Ce n’est pas la première fois que les diplomates russes tentent de changer la situation et en appellent à la raison. Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères s’est dit préoccupé par les tentatives de quelques pays européens de désigner certains médias comme «outils de propagande».
«Ce qui me préoccupe c’est que les plus grands pays de l’Union européenne, en particulier nos collègues français, avec une persévérance enviable, promeuvent des initiatives de catégorisation des médias qui servent à déterminer qui peut être considéré comme un média et qui sera désigné comme un outil de propagande», avait indiqué Sergueï Lavrov en janvier 2020, lors de sa conférence de presse annuelle à Moscou.
Sputnik en France
Sputnik, qui s’est classé en novembre 4e parmi les médias étrangers les plus lus en France derrière trois agrégateurs américains, HuffPost, Yahoo et MSN, est régulièrement qualifié d’«organe de propagande» par des membres du gouvernement français et le Président de la République.
Son parti LREM a notamment affirmé, sans toutefois fournir de preuves, que Sputnik et la chaîne de télévision RT avaient relayé des fake news à son encontre durant la campagne présidentielle.
Le 11 février 2019, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a convoqué les dirigeants de Aligre FM, comme le relatait Le Monde, afin qu’ils cessent leur coopération avec Sputnik, bien qu’ils n’aient constaté «aucun manquement déontologique» dans ses programmes radio.
Cela est arrivé une semaine après la prise de fonction du président du CSA, Roch-Olivier Maistre, proposé par Emmanuel Macron.