«Monarchie présidentielle» : Philippe de Villiers encense Macron et vante sa réforme de la SNCF

Le souverainiste Philippe de Villiers ne fait plus mystère de son amitié avec Emmanuel Macron. Lors d’une visite du chef de l’Etat en Vendée, il a loué sa vision de la présidence : «Il incarne la verticalité de la fonction.»

Ce n’est plus à démontrer : en dépit de certaines divergences idéologiques, Emmanuel Macron et Philippe de Villiers s’apprécient. Les deux hommes, qui avaient affiché leur entente en mai dernier à l’occasion de la finale de la Coupe de France, se sont retrouvés le 13 juin au cours d’une réunion organisée avec des entrepreneurs et des élus de Vendée.

Présent à la réunion en sa qualité de chef d’entreprise, le fondateur du parc du Puy du Fou ne s’est pas fait prier pour tresser des lauriers au président de la République. Le souverainiste a mis en avant plusieurs qualités supposées du chef de l’Etat, dont la connaissance des dossiers dont il ferait preuve. «Je suis habitué à des hommes politiques qui répondaient à côté […] C’est assez agréable», a-t-il ainsi soutenu.

Il a aussi tenu à le féliciter pour la réforme de la SNCF : «Vous êtes courageux. On pâtit tous les jours des grèves. A un moment, ça suffit ! Ici, il n’y a pas d’esprit cheminot, on ne compte pas nos heures.»

Mais Philippe de Villiers a surtout vanté la vision de la fonction de président que défend le chef de l’Etat. Il est en effet «incontestable», selon lui, que le président de la République «incarne la verticalité de la fonction» – ce qu’il juge essentiel dans un pays qui est «une monarchie républicaine».

Macron est «très content» que Villiers soit là

Autant de compliments qui en ferait presque oublier que les deux hommes viennent de bords politiques très différents, ce qu’a tout de même rappelé Philippe de Villiers : «Il n’est pas aligné sur mes idées et je ne suis pas aligné sur les siennes.»

Quoi qu’il en soit, cette amitié n’est pas à sens unique, loin s’en faut. «Je suis très content qu’il soit là», a glissé avant le réunion le président de la République. «C’est quelqu’un – je le connais depuis 2016 – […] avec qui on a eu des discussions hautes en couleur, mais qui porte des convictions. Certaines qui sont irréconciliables et d’autres qui permettent une confrontation utile», a expliqué le chef de l’Etat.

Mais Emmanuel Macron semble avoir pris soin de ne pas offusquer l’aile gauche de son parti. Il a ainsi souligné qu’il n’y avait «pas d’ambiguïté» et qu’il avait été invité par les entrepreneurs et les élus de la région… et non par le seul Philippe de Villiers. «Sur le plan des idées il est tout à fait d’une droite très conservatrice qui, comme ça ne vous a pas échappé, ne défend ni les mêmes valeurs ni les mêmes principes que moi», a-t-il encore fait remarquer.

Si le chef de l’Etat ne s’est pas appesanti sur ce qui les rapprochait, le porte-parole de l’Elysée, Bruno Roger-Petit, s’en est chargé pour lui, confirmant au micro de BFMTV que les deux hommes partageaient «une certaine volonté de réaffirmer l’autorité présidentielle telle qu’elle ne s’incarnait plus dans le pays».

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