Le Parlement russe vient d’adopter en première lecture le projet de loi prévoyant l’interdiction faite aux médecins de pratiquer une opération chirurgicale en vue du changement sexe, hors des cas de malformations à la naissance des organes génitaux de l’enfant. C’est un pas de plus vers la sortie du monde global et du processus de déshumanisation, dont il est porteur. La Russie a décidé de ne pas entrer dans l’ère du post-humain.
Le 30 mai 2023, le président de la chambre basse du Parlement et les chefs des fractions parlementaires ont déposé un projet de loi visant à strictement encadrer la pratique chirurgicale du changement de sexe, allant en ce sens à l’encontre de la doxa globaliste, voulant détruire les catégories biologiques de l’homme et de la femme et faire de l’être humain un ensemble de molécules asexué. Or, cette idéologie est portée par une véritable industrie, c’est un business très lucratif. Dès la première phrase de la lettre explicative accompagnant le projet de loi, l’on peut lire :
«À l’heure actuelle, la Russie possède déjà une industrie développée du changement de sexe, qui comprend des médecins, des psychologues sans scrupules, un réseau développé d’organisations et d’activistes LGBT et d’autres personnes. Ils dirigent toute leur activité destructrice vers les adolescents et les jeunes.»
Cette pratique va à l’encontre du choix des valeurs conservatrices posé par la Constitution russe, rappelant que le mariage est une union sacrée entre un homme et une femme. Afin de bloquer cette dérive idéologique, le projet de loi prévoit donc de restreindre la possibilité du changement de sexe par opération et ainsi la possibilité de modifier le sexe indiqué sur l’acte d’état civil. Industrie, qui elle aussi est parfaitement développée, en dehors de toute nécessité médicale :
«Sans aucun obstacle, vous pouvez obtenir un certificat de transsexualité (F64.0) et de changement de sexe (087 / y) dans de nombreuses cliniques privées à travers la Russie, le coût d’un tel service pouvant atteindre 30 000 roubles. Selon les témoignages disponibles des parents des enfants concernés, souvent la réception des certificats se produit sans examen médical complet approprié, formellement et en quelques dizaines de minutes.»
Afin de lutter contre cela, le projet de loi prévoit d’introduire dans la loi fédérale du 21 novembre 2011 N°323-FZ sur la santé publique un art. 45.1 ainsi rédigé :
«Article 45.1 Interdiction de changer le sexe d’une personne
1. Il est interdit au personnel de santé d’effectuer des interventions médicales, visant à changer le sexe d’une personne, y compris la formation de caractéristiques sexuelles primaires et (ou) secondaires de l’autre sexe chez une personne.
2. Les interventions médicales liées au traitement des anomalies physiologiques congénitales de la formation sexuelle chez les enfants sont autorisées par décision d’une commission médicale de l’établissement de santé de l’État fédéral. La liste des établissements de santé de l’État fédéral et la procédure de délivrance de ces décisions sont approuvées par le Gouvernement de la Fédération de Russie.»
Ainsi, seules les interventions médicales visant à corriger une malformation congénitale et après décision d’une commission médicale reconnue seront autorisées. Ceci permet d’éviter toutes les opérations de confort, les changements idéologiques de sexe. Ne doutons pas que cette saine décision ne manquera pas de provoquer un tollé dans les milieux bobos bien-pensants. Que grand bien leur en fasse. En attendant, le 14 juin les députés ont adopté ce texte en première lecture à l’unanimité.
Le président de la Douma, Volodine, a lancé un avertissement au très progressiste et globaliste ministre russe de la Santé:
«nous voudrions, que le ministère de la Santé n’invente aucun amendement, arguant que cela concerne la liberté individuelle des gens. Selon le président de la Douma d’Etat, il faut veiller à «interdire toute cette fornication».»
Il est effectivement toujours amusant de voir comme la «liberté individuelle» ou le «choix personnel», tout à coup, deviennent important, mais uniquement quand ils vont dans le sens de l’idéologie globale. Car quand ils s’en écartent, comme avec les QR Code pour le foot (foot ID) ou l’obligation numérique pour une grande partie des services publics, ce choix et cette liberté n’intéressent plus personne.