« Stupide »: Dmitri Medvedev se paie le Premier ministre polonais

La Pologne serait la première perdante d’un conflit qui dégénérerait entre la Russie et l’Otan, a déclaré l’ancien Président russe Dmitri Medvedev. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, avait pour sa part affirmé ne pas craindre l’escalade.

La réponse du berger à la bergère. Dmitri Medvedev, ex-Président russe, n’a pas apprécié les propos de l’actuel Premier ministre de la Pologne, Mateusz Morawiecki, et l’a fait savoir sur Twitter. Le dirigeant polonais avait notamment affirmé sur NBC que la Russie serait rapidement vaincue en cas de guerre avec l’Otan.

Dmitri Medvedev a souligné que ce scénario serait catastrophique en premier lieu pour la Pologne, soutien indéfectible de l’Otan et de Washington sur le continent européen.

« Un imbécile appelé Mateusz Morawiecki a dit que l’Ukraine avait le droit de frapper la Russie, et qu’il n’avait aucune inquiétude quant à la guerre de l’Otan contre la Russie, car cette dernière la perdrait rapidement. Je ne sais pas qui gagnera ou perdra une telle guerre, mais compte tenu du rôle de la Pologne comme avant-poste de l’Otan en Europe, ce pays est sûr de disparaître », a-t-il ainsi déclaré sur Twitter.

Gaffes polonaises

La Pologne est l’un des principaux soutiens de Kiev dans le conflit actuel, et un fournisseur d’armes conséquent. Début avril, le Président ukrainien Zelensky avait déclaré que Varsovie livrerait 200 blindés Rosomak supplémentaires aux forces de Kiev.

Mais cette position pousse parfois les autorités polonaises à déraper sérieusement. Mi-mars, l’ambassadeur polonais à Paris avait ainsi affirmé que son pays entrerait en guerre si l’Ukraine n’arrivait pas à vaincre les forces russes. Devant le tollé, l’ambassadeur avait finalement rétropédalé, déclarant que ses propos avaient été mal interprétés.

Ce 15 avril, Mateusz Morawiecki a également provoqué la colère de la Chine, en établissant un parallèle entre le conflit en Ukraine et la situation tendue autour de Taïwan. Le Premier ministre polonais a affirmé, dans un discours devant l’Atlantic Council à Wasghington, que si l’Ukraine était vaincue, Pékin « envahirait Taïwan le lendemain ».

Une déclaration qui n’a pas plu à Pékin, qui a dénoncé une « manipulation politique » et une « ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine ».

SOURCE

Partager cet article