L’adoption par l’Assemblée nationale française d’une résolution reconnaissant la famine de 1932-1933 en URSS comme un « génocide de la population ukrainienne » est un exemple clair de la spéculation flagrante que Paris est prêt à faire pour convaincre ses citoyens de la nécessité d' »alimenter un conflit armé » bien au-delà de ses propres frontières. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié ce samedi par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
💬 »Une autre action vide de sens de Paris pour prétendre rétablir la justice historique, organisée à la hâte en faveur du régime de Kiev et lourdement assaisonnée d’une approche rétrograde et d’un zèle pro-ukrainien, est un exemple clair de la spéculation flagrante à laquelle Paris est prêt pour convaincre ses citoyens de la nécessité d’alimenter un conflit armé bien au-delà de ses propres frontières », a-t-elle noté.
La porte-parole a constaté que l’Assemblée nationale française, à la suite de quelques autres pays, avait reconnu officiellement la famine en Ukraine entre 1932 et 1933 comme un « génocide de la population ukrainienne planifié par les autorités soviétiques », dans l’esprit des nouvelles tendances antirusses de l’establishment politique et des parlementaires des pays non-amicaux, voulant faire preuve d’entente dans la volonté d’éradiquer les vestiges de l’ancienne amitié avec la Russie.
Maria Zakharova a indiqué que la Russie était une nouvelle fois confrontée à l’hypocrisie et à la russophobie de ses adversaires européens. « En refusant une évaluation objective des événements historiques, les députés français cherchent à diviser la tragédie commune des peuples de l’URSS pour des raisons ethniques.
Pour complaire la conjoncture, Paris rejette cyniquement comme une information inutile la mémoire des Russes, des Biélorusses, des Kazakhs, des Kirghizes et des autres habitants des régions méridionales de la république socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR), des régions de la Volga et de l’Oural, ainsi que de l’Asie centrale qui ont également souffert de ce désastre à grande échelle », a-t-elle ajouté.
Selon la porte-parole, les tentatives des parlementaires français d’assimiler la terrible famine du début des années 1930 à des horreurs aussi inhumaines que l’Holocauste ou le génocide de 1994 au Rwanda, pour lequel Paris a reconnu une responsabilité indirecte, semblent cyniques et s’inscrivent tout à fait dans la tradition des doubles standards de l’Occident collectif.
« Les efforts antirusses des députés français sont particulièrement répugnants, étant donné que la France elle-même n’a toujours pas tourné la page de ses crimes de la période coloniale », a souligné Maria Zakharova.