Manifestations en France : RSF dénonce les agissements des forces de l’ordre contre les journalistes

Dans un appel au ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’ONG Reporters sans frontières a appelé à respecter les droits des journalistes, alors que plusieurs abus des forces de l’ordre ont été constatés contre eux.

RSF a dénoncé le 24 mars dans une publication sur son site les violences policières dont ont été victimes des journalistes pendant les protestations contre la réforme des retraites et l’usage de l’article 49.3 de la Constitution.

«Les reporters couvrant les rassemblements opposés à la réforme des retraites font l’objet de nombreuses interpellations arbitraires, agressions et intimidations de la part des forces de l’ordre», constate l’organisation qui demande à Gérald Darmanin de faire protéger les journalistes pendant les événements publics.

❗️L’absence de déclaration préalable des rassemblements de protestation n’excuse en rien les entraves arbitraires visant les reporters qui couvrent les manifestations et les agressions policières à leur encontre❗️

L’ONG note plus loin que «plusieurs journalistes couvrant des manifestations ont été victimes de comportements violents des forces de l’ordre, voire de mesures abusives, comme des gardes à vue injustifiées».

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Plusieurs exemples sont avancées, notamment le cas d’un photographe placé pendant 20 heures en garde à vue avant d’être libéré sans poursuite ou encore d’une journaliste plaquée au sol par «deux CRS», insultée et victime de «propos sexistes et intimidants». D’autres cas d’intimidations par les forces de l’ordre sur des journalistes sont cités.

«L’absence de déclaration préalable des rassemblements de protestation n’excuse en rien les entraves arbitraires visant les reporters qui couvrent les manifestations et les agressions policières à leur encontre», a encore déclaré le président de l’organisation Christophe Deloire.

En déclenchant une énième fois l’article 49.3 de la Constitution sur la très impopulaire réforme des retraites, le gouvernement s’est attiré les foudres d’opposants qui manifestent massivement sur tout le territoire depuis.

Les violences policières qui ont été constatées depuis font l’objet de nombreuses mises en garde, notamment de la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic qui a estimé le 24 mars que «les actes de violence sporadiques de certains manifestants […] ne sauraient justifier l’usage excessif de la force par les agents de l’Etat».


t.me/russiejournal

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