1991 : George Bush fait bombarder une route en Irak, 25 000 morts étalés sur 80 km de bouchon

Alors que Joe Biden traitait Vladimir Poutine de « tueur sans âme », affirmant que son homologue russe paierait le prix de son ingérence dans les affaires américaines. Joe Biden faisait sans doute allusion à la défaite américaine en Syrie face à la Russie.

On n’en était pas encore à la guerre en Ukraine — une « affaire américaine » sous couvert de l’Otan.

D’ailleurs, les États-Unis étaient-ils bien placés pour accuser qui que ce soit de crime ? Ils ont sévi en Afghanistan, mais un des crimes de guerre les plus brutaux qu’ils ont commis a eu lieu il y a 25 ans, en Irak à l’ouest de Koweït City.


Dans la nuit du 26 au 27 février 1991, après un cessez-le-feu, le président George Bush a ordonné à ses troupes de massacrer l’armée irakienne en retraite.

Des avions de chasse des forces de la coalition se sont écrasés sur le convoi non armé et ont immobilisé les véhicules à l’avant et à l’arrière, de sorte qu’ils ne pouvaient pas s’échapper.

Puis les vagues successives d’avions ont pilonné les véhicules piégés pendant des heures, un bouchon de 80 km de troupes accompagnées de leurs aides civiles, des voitures, autocars, véhicules divers, pare-choc contre pare-choc, et quelques chars, fuyant la guerre, capitulant sur l’injonction de quitter le Koweit et retournant sur Bagdad.

L’aviation américaine a laissé 25 000 morts étalés sur les 80 km de ce qu’on a appelé l’autoroute de la mort.

Après la fin du carnage, quelque 2 000 véhicules irakiens sont restés, détruits, et les corps de dizaines de milliers de soldats irakiens ont été carbonisés et démembrés sur 80 km. Plusieurs centaines d’autres jonchaient une autre route, l’autoroute 8, qui mène à Basra. Les scènes de dévastation sur ces deux routes sont devenues quelques-unes des images les plus emblématiques de la guerre du Golfe.

Les États-Unis, force de paix ? Ce pays a été quasiment constamment en guerre. L’humoriste George Carlin (décédé en 2008) voyait dans cette violence un trait caractéristique des Américains. Il ne parlait pas du peuple…

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Le Média en 4-4-2.

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