La Centrafrique voit des « opportunités à saisir à travers les BRICS »

Le groupe des BRICS, qui va ouvrir un siège en Centrafrique, peut offrir des débouchés au pays, lui permettant de mettre en valeur son potentiel, a déclaré à Sputnik le Premier ministre Félix Moloua.

La République centrafricaine s’intéresse au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui se prépare à ouvrir son siège africain dans le pays, a affirmé à Sputnik le Premier ministre Félix Moloua. Les opportunités offertes par cette implantation du groupe des cinq ont d’ailleurs été abordées lors de la visite du responsable à Moscou.

« Nous avons aussi un autre instrument c’est les BRICS. La Russie est une partie prenante des BRICS […] Je viens aussi de discuter avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères pour voir les opportunités que nous pourrions saisir à travers les BRICS. À mon retour, j’aurais certainement des échanges avec les ambassadeurs des différents pays du groupe, pour voir comment nous pourrions en tirer profit », a ainsi expliqué Félix Moloua.

Le Premier ministre souligne que l’une des priorités pour les années à venir est de désenclaver le pays. L’accent doit être mis sur la modernisation de l’agriculture, pour permettre l’autosuffisance alimentaire voire exporter à plus long-terme.

Investissement et commerce avec la Russie

Un rapprochement avec les BRICS permettrait également d’attirer des investisseurs, explique Félix Moloua. Ainsi, les autorités travaillent à améliorer le climat des affaires afin de permettre ces placements.

« C’est aussi une possibilité d’avoir des hommes d’affaires. D’ailleurs le chef de l’État a instruit le gouvernement pour améliorer le climat des affaires. Cela permettra aux investisseurs de différents pays, dont les pays des BRICS, de venir en République centrafricaine et donc, nous aider à mettre en valeur les potentialités que le bon Dieu a bien voulu nous donner », déclare ainsi le Premier ministre.

Le développement d’échanges commerciaux avec la Russie sera également débattu dans le cadre des BRICS. Une coopération que Bangui tient à approfondir, malgré les sanctions occidentales prises contre Moscou. Le bois, les produits miniers et agricoles, ainsi que le tourisme sont les atouts sur lesquels la RCA peut compter. Pour développer de nouveaux partenariats et attirer les investisseurs, le pays souhaite également mieux « communiquer » sur ses richesses.

La coopération militaire avec Moscou, qui était jusqu’alors prioritaire, devrait évoluer ainsi vers des questions économiques, à mesure que les enjeux sécuritaires seront maîtrisés, résume Félix Moloua.

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