Depuis 2016 les démocrates américains utilisent activement à des fins politiques l’image de la Russie en tant qu’ennemie et « attisent la panique » autour du pays, estime l’éditorialiste de télévision américain, Tucker Carlson.
La menace gonflée de la Russie est utilisée par les autorités américaines comme « prétexte pour tout ce qui est mauvais, y compris la censure », a lancé le journaliste Tucker Carlson lors d’une émission diffusée le 4 janvier sur Fox News.
Il prend pour exemple le cas de l’été 2016, lorsque WikiLeaks a publié des milliers de courriels provenant des serveurs du Comité national démocrate. C’était une tentative des partisans d’Hillary Clinton de truquer la primaire démocrate pour faire échouer son opposant Bernie Sanders.
D’après M.Carlson, afin de couvrir cet acte, la campagne Clinton a alors pointé du doigt la Russie. Cependant, le renseignement américain qui savait la vérité sur l’affaire n’a pas démenti ces accusations, insiste-t-il.
« Ils n’ont rien dit parce que blâmer la Russie s’est avéré être un outil politique très utile. En fait, depuis longtemps c’est la réponse par défaut à chaque désastre à Washington. Hillary a perdu. Pourquoi? La Russie! Donald Trump ne peut pas être président. Pourquoi? La Russie! L’ordinateur portable de Hunter Biden. La Russie! L’aide à l’Ukraine? Je ne peux pas. La Russie! Et ainsi de suite », a ironisé la journaliste.
« Fabriquer la panique »
L’autre exemple, poursuit M. Carlson, c’est « un effort sophistiqué » du FBI et de Twitter d’imposer la censure sur le discours politique des citoyens américains dans le réseau sociaux sous prétexte de « la désinformation russe ». L’animateur de Fox News rappelle notamment les récentes révélations de Matt Taibbi concernant la censure des tweets sur Trump et sur l’affaire Hunter Biden.
« À un moment donné, par exemple, le département d’État a publié un rapport affirmant à tort que des milliers de comptes Twitter étaient contrôlés par des gouvernements étrangers. La Russie! Et puis, des sources anonymes du monde du renseignement ont divulgué des titres effrayants sur la désinformation russe qui sévissait sur Twitter […]. C’était donc une panique fabriquée à propos de la Russie. Mais sur la base de cette panique fabriquée, les législateurs de Washington ont exigé plus de censure », a conclu M.Carlson.