La capitale centrafricaine, Bangui, sera l’hôte du siège des BRICS pour l’Afrique centrale. Ce choix « est hautement symbolique », affirme auprès de L’Afrique en marche le chercheur Pr Yahia Zoubir.
Le choix de Bangui pour le siège des BRICS « projette une image d’une considération pour les petits pays africains », estime le Pr Yahia Zoubir, chercheur sénior non résident au Middle East Council of International Affaires, à Doha.
« Aussi bien l’Afrique et les pays arabes que les États latino-américains voient d’un très bon œil la multipolarité qui se dessine actuellement dans le monde. Un monde où les valeurs des uns et des autres seront respectées et où l’ordre libéral imposé depuis des décennies par l’Occident au reste de l’humanité n’a plus lieu d’exister », ajoute l’interlocuteur de Radio Sputnik Afrique.
Le Pr Yahia Zoubir s’oppose aux accusations occidentales de néocolonialisme envers les BRICS, constitués du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique du Sud. Au contraire, l’ouverture du bureau de cette organisation pourrait encourager les investissements en RCA.
« Cette histoire de néocolonialisme, d’autant plus qu’elle vient de la part d’anciens colonialistes nous fait sourire », ironise le Pr Zoubir. « Souvent, c’est le danger du piège de la dette qui est évoqué pour jeter l’anathème sur cette coopération des Africains avec les BRICS.
Mais la majorité des spécialistes qui se penchent sur cette question affirment que cela n’est pas vrai. Alors que les institutions financières internationales, le FMI et la Banque mondiale, qui ont prévalu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sont celles qui ont endetté ces pays et qui les ont mis dans des conditions extrêmement difficiles ».
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