L’Égypte rejoint la Banque de développement des BRICS

Les BRICS ont la cote en cette année 2022 et c’est désormais l’Égypte qui a décidé de s’en rapprocher, en adhérant à la Nouvelle banque de développement, une sorte d’alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international. Ces derniers temps les BRICS ont fait parler, plusieurs pays dont l’Algérie souhaitant les rejoindre.

Le Caire va adhérer à la Nouvelle banque de développement (NDB) des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le cabinet des ministres égyptien a approuvé le projet d’adhésion, rapporte un communiqué.

« La banque, qui a été créée en 2015 par un groupe de grandes économies émergentes, œuvre pour soutenir le développement durable et renforcer la coopération et l’intégration régionales, en investissant dans le domaine des infrastructures et ses sous-secteurs, comme l’énergie et le transport et l’eau », rappelle ainsi le communiqué.

La Nouvelle banque de développement a été pensée comme une alternative à la Banque mondiale (BM) et au Fonds monétaire international (FMI).

L’Égypte avait déjà fait montre de son intérêt pour les travaux des BRICS+ en juillet dernier. Un rapprochement salué par Moscou.

Possible élargissement des BRICS

Les BRICS ont fait parler d’eux ces dernières semaines, plusieurs pays se disant intéressés à les rejoindre. L’Afrique est d’ailleurs en première ligne. L’Algérie a ainsi demandé officiellement à intégrer le groupe des cinq, début novembre. Un geste là encore salué par Moscou, qui a néanmoins déclaré que la demande d’adhésion devait être examinée collectivement.

L’Iran a également fait sa demande d’adhésion, tandis que l’Argentine, invitée au dernier sommet virtuel des BRICS, s’est dite intéressée. L’Arabie saoudite, le Nigéria et le Mexique sont aussi dans les starting-blocks.

Cette montée en puissance des BRICS pourrait renforcer la vision d’un monde multipolaire, souvent défendue par Moscou, au détriment de l’hégémonie occidentale, comme l’expliquait récemment à Sputnik Valdir Bezerra, chercheur à l’université de São Paulo.

« Il s’agit peut-être d’une tentative de ‘leadership collectif’ de ces civilisations représentées dans les BRICS, par opposition aux aspirations homogénéisées », affirmait-il ainsi.

Le renforcement des BRICS pourrait aussi déboucher sur des politiques monétaires innovantes, qui secoueraient le joug du dollar, selon certains observateurs.

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