« L’UE et l’Otan sont depuis longtemps des participants hybrides à une guerre hybride » en Ukraine

Les points clés de la conférence de presse du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov donnée en marge du sommet du G20 en Indonésie.

Le chef de la diplomatie russe représente son pays au sommet du G20 qui se déroule à Bali, en Indonésie. Vladimir Poutine a été retenu en Russie, selon le Kremlin. Ce mardi, le ministre a répondu aux questions de journalistes en marge de cet événement international. En voici les principaux points:

Négociations sur l’Ukraine

Sergueï Lavrov a réitéré la disposition de la Russie à s’asseoir à la table des négociations. Cependant, « la partie ukrainienne refuse catégoriquement toute négociation et avance des conditions qui sont a priori irréalistes et inadéquates dans cette situation », selon lui.

« Plus l’Ukraine refuse de négocier, plus difficile il sera de s’entendre. »

M. Lavrov a en outre noté qu’en regardant l’allocution vidéo de Volodymyr Zelenski adressée aux participants au sommet, on pouvait conclure que « le Président ukrainien n’écoute aucun conseil occidental » et que « sa rhétorique est belliqueuse et russophobe ».

Le ministre a également indiqué avoir dit à Emmanuel Macron que tous les problèmes venaient du côté ukrainien. Le Président français a, selon lui, confirmé ce mardi sa disposition à poursuivre ses contacts avec Vladimir Poutine en vue de trouver une solution à ce conflit.

Il aurait dit à MM. Macron et Scholz, qu’il a brièvement rencontrés à Bali, que la question sur les pourparlers avec l’Ukraine devait être posée à Kiev et non pas à Moscou.

Engagement de l’Occident

« L’UE et l’Otan sont depuis longtemps des participants hybrides à un conflit hybride, à une guerre hybride en Ukraine. Il s’agit de livraisons d’armes, d’entraînements, de formation de militaires… »

D’après Sergueï Lavrov, l’Union européenne et l’Otan fournissent des renseignements à Kiev et les États-Unis participent au choix des cibles.

Dans le même temps, le Président Macron et le chancelier Scholz évoquent la nécessité d’un règlement pacifique, ce qui relève d’un « dédoublement de la personnalité politique », selon lui.

Washington et ses alliés ont accusé Moscou d’une « agression non provoquée » contre l’Ukraine. Mais plus les pays occidentaux le disent, plus « tout le monde comprend que c’est eux qui ont provoqué cette agression ».

Livraisons de blé

Selon le chef de la diplomatie russe, le secrétaire général de l’Onu a assuré que toutes les obligations sur la levée des restrictions concernant les exportations russes de céréales et de denrées alimentaires seront honorées. Cependant, pour l’instant, les obstacles aux exportations de céréales et d’engrais persistent.

Les pays occidentaux et la Turquie comprennent la nécessité d’empêcher Kiev d’organiser toutes sortes de provocation concernant l’accord sur les céréales, a indiqué le ministre.

Pour l’instant, les Nations unies n’ont pas atteint de résultats pratiques en assurant les exportations de céréales russes, a conclu Sergueï Lavrov.

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