« Tout au long de son histoire, la Russie n’a jamais attaqué personne », affirme le Kremlin

Reprochant à l’Occident une attitude provocatrice concernant l’Ukraine, le porte-parole du Kremlin l’appelle « à la raison » et rappelle que la Russie n’a aucun intérêt à attaquer qui que ce soit, et ne l’a jamais fait tout au long de son histoire.

Tandis que les tensions sont à leur paroxysme dans l’est de l’Ukraine, Moscou reproche toujours à l’Occident et ses médias d’hystériser la situation dans la région, ayant annoncé à plusieurs reprises des dates d’une invasion prétendument planifiée.

Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov souhaite une attitude plus raisonnable de la part des pays occidentaux.
« Nous insistons, nous appelons à la raison. Nous vous invitons à vous poser la question suivante: quel est l’intérêt pour la Russie d’attaquer qui que ce soit? », a-t-il interrogé sur la chaîne Rossiya 1.
« Nous devons rappeler que tout au long de son histoire, la Russie n’a jamais attaqué personne », a-t-il ajouté. « La Russie, qui a connu tant de guerres, est le dernier pays d’Europe à vouloir même parler, à prononcer le moindre mot de ‘guerre' ».

Contraste

Sur la chaîne Rossiya 24 cette fois, M.Peskov a assuré que Vladimir Poutine ne prêtait aucune attention aux affirmations de l’Occident sur une « invasion imminente » de l’Ukraine. « Lorsque les tensions sont à leur maximum, comme c’est le cas actuellement sur la ligne de contact, par exemple, toute étincelle, tout accident ou toute petite provocation planifiée pourrait entraîner des conséquences irréparables », a-t-il prévenu.

À ce propos, il a souligné le « contraste frappant entre l’hystérie qui se déploie dans les médias de ces pays et la nature des négociations » menées par M.Poutine avec les autres dirigeants. « M.Poutine a l’occasion de faire part de nos préoccupations. Et de nombreux [dirigeants] ne sont pas d’accord avec lui, que ce soit en totalité ou en partie.

Mais à chaque fois, tout le monde affirme qu’il existe un terrain pour les discussions, pour la poursuite des pourparlers. Et c’est probablement la chose la plus importante », a-t-il conclu.

Le vendredi 18 février, Joe Biden a une nouvelle fois évoqué une attaque russe « dans les prochains jours ». Se basant sur les informations que lui fournissent les agences de renseignement américaines, il affirme que la décision de son homologue russe est déjà prise et même que l’armée russe ira jusqu’à Kiev.

Donbass

Les infractions au cessez-le-feu prévu dans les accords de Minsk se sont particulièrement multipliées ces derniers jours, 2.000 d’entre elles ont été recensées samedi par les observateurs de l’OSCE.

Les autorités locales des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk ont affirmé que des bombardements ukrainiens ont détruit des installations à la fois militaires et civiles et tué deux civils. L’armée ukrainienne a démenti de telles accusations, affirmant respecter le cessez-le-feu.

En attendant, des milliers d’habitants de ces régions sont évacués vers la Russie, et la mobilisation générale des hommes de 18 à 55 ans a été annoncée samedi.

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