La Russie promet de répondre aux nouvelles sanctions européennes liées à l’affaire Navalny

Moscou répondra aux nouvelles sanctions européennes liées à Alexeï Navalny, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, qualifiant d’impasse la voie des sanctions.

Les nouvelles sanctions antirusses de l’UE liées à l’affaire Navalny entraîneront «sans doute une réaction de la part de la Russie», a déclaré ce lundi 1er mars le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko.

Il a toutefois refusé de préciser quelle sera la réponse de Moscou, notant qu’il était encore prématuré de faire des suppositions. 

Selon la diplomatie russe, l’approbation de nouvelles sanctions par Bruxelles n’a pas été une surprise pour Moscou, mais de telles mesures détruisent les relations bilatérales.

«Ce n’est pas une surprise pour nous […]. L’Union européenne continue de suivre une voie absolument illégitime, c’est une voie absolument sans issue […]. Cela porte préjudice aux relations bilatérales et ne répond point aux intérêts des pays européens», a indiqué M.Grouchko devant les journalistes.

Nouvelles sanctions liées à l’affaire Navalny

Le Comité des représentants permanents de l’Union européenne (COREPER) a lancé ce lundi une procédure technique pour rédiger une nouvelle liste de sanctions qui devraient viser les Russes ayant joué un rôle dans l’arrestation d’Alexeï Navalny, a appris Sputnik d’une source au sein des institutions européennes.

Le 22 février, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont pris la décision d’élargir les sanctions contre les personnes impliquées à l’arrestation puis à la condamnation du blogueur et opposant Navalny en Russie. Bruxelles entend les adopter dans le cadre d’un nouveau régime mondial de sanctions de l’UE en matière de violation grave des droits de l’homme qui a été adopté en décembre 2020 et n’a pas encore été appliqué.

La Russie a dénoncé «l’intégration d’instruments illégitimes -ultimatums, pressions et sanctions- dans l’arsenal de la politique étrangère de l’UE». Commentant les demandes de libération d’un citoyen russe «reconnu coupable de crimes économiques par un tribunal russe sur le territoire national conformément au droit russe», la diplomatie russe a noté que «dans la pratique internationale, cela s’appelle de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain».

En octobre, l’UE avait déjà adopté des sanctions contre six citoyens russes et une organisation suite à l’empoisonnement présumé d’Alexeï Navalny. Elles font partie du régime de sanctions destiné à lutter contre la prolifération et l’utilisation d’armes chimiques, qui avait été auparavant appliqué dans le cadre de l’affaire Skripal.

source

Partager cet article