Le témoignage «explosif» d’un agent du FBI fait voler en éclat la collusion entre Trump et Moscou

Un ex-responsable du FBI a confié au Congrès que l’enquête sur la supposée collusion entre Donald Trump et Moscou n’avait pas été menée de façon normale. L’agence aurait collaboré avec le Parti démocrate pour nuire à l’adversaire d’Hillary Clinton.

C’est une révélation à même de transformer durablement le paysage politique américain : James Baker, un ancien haut responsable du FBI, a livré un témoignage «explosif» sur la façon dont la police fédérale avait géré l’enquête sur la supposée collusion entre Donald Trump et la Russie.

Un témoignage fait à huis clos à l’occasion d’une enquête diligentée par le Congrès, mais dont le député républicain Mark Meadows, présent au moment de la déposition, a confié à Fox News les grandes lignes, tout en restant suffisamment vague pour des questions légales. «Certaines des choses qui ont été partagées sont de nature explosive», a-t-il lancé, assurant que James Baker avait confirmé de manière claire que l’enquête avait été menée de «manière anormale».

Alors que par essence le FBI se doit d’être une institution apolitique, l’enquête ouverte par les agents Peter Strzok et Lisa Page – comme l’a notamment révélé leurs échanges de messages – reflétait un parti pris politique certain contre Donald Trump. «C’est extrêmement troublant», a commenté Mark Meadows auprès de la chaîne américaine.

Si ces informations ne sont pas vraiment nouvelles, elles se voient ainsi confirmées par l’ex-bras droit de l’ancien directeur FBI, James Comey, et prennent donc un poids considérable. D’autant que d’après Mark Meadows, James Baker s’est largement confié sur la genèse de l’enquête sur la supposée collusion entre Donald Trump et la Russie, ainsi que sur la mise sous surveillance par l’agence d’un des responsable de la campagne électorale du milliardaire, dès 2016.

Collusion du FBI  et du parti démocrate contre Donald Trump?

C’est là que l’histoire prend une tournure à même de sérieusement mettre à mal l’état-major du parti démocrate (DNC). D’après le site d’information The Hill, l’enquête menée par le Congrès a permis de déterminer que James Baker avait rencontré avant l’élection présidentielle au moins un responsable de Perkins Coie, le cabinet d’avocats privé avec lequel travaille le DNC.

Or, c’est à travers Perkins Coie que le DNC, ainsi l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, ont secrètement payé (via l’entreprise Fusion GPS) Christopher Steele, un ancien agent du renseignement britannique. Ce dernier a alors compilé un dossier de renseignements bruts non corroborés, alléguant que Donald Trump et Moscou étaient de connivence pour détourner le déroulement normal de l’élection présidentielle. Le dossier en question, bien que comprenant des informations non vérifiées, a ensuite été utilisé par le FBI comme élément principal afin de requérir un mandat en vertu de la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), pour pouvoir mettre sur écoute l’équipe de campagne de Donald Trump.

En d’autres termes, le FBI a utilisé un dossier qu’il savait partisan, douteux et destiné à vaincre Donald Trump – car in fine financé par le DNC – pour mettre sur écoute l’un des responsable de la campagne électorale du milliardaire.

Une information que l’agence a omis de transmettre à la Cour FISA, lorsqu’elle lui a demandé un mandat pour pouvoir mettre en œuvre sa surveillance. «C’est une révélation explosive, qui montre sans équivoque que la véritable collusion pour détourner l’élection s’est déroulée entre le FBI et l’opposition à Donald Trump – le DNC, Hillary [Clinton] et un agent du renseignement britannique haïssant Donald Trump – plutôt qu’une conspiration entre [Vladimir] Poutine et [Donald] Trump», a confié une source anonyme à The Hill.

La déclassification des documents FISA, réclamée avec insistance par Donald Trump devrait donc permettre d’y voir plus plus clair et d’exonérer une fois pour toute la Russie des accusations d’ingérence dans la campagne présidentielle américaine, répétée à l’envi par les médias Outre-Atlantique. A quelques semaines des élections capitales de mi-mandats, il y a fort à parier que cela devienne une «surprise d’octobre» d’ampleur, comme seule la politique américaine en réserve.

 

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