Face à la censure sur le web, la propagande djihadiste cherche d’autres voies

Au printemps, une offensive policière internationale visait les organes de propagande en ligne du groupe État islamique (EI). Quatre mois plus tard, les cyberdjihadistes se sont adaptés, restent actifs et dangereux, soulignent des experts.

En avril, Rob Wainwright, directeur d’Europol, se félicitait d’avoir « porté un grand coup aux capacités de l’EI à propager sa propagande en ligne et à radicaliser les jeunes en Europe ».

Après deux ans d’enquête, des policiers sont intervenus simultanément dans huit pays, saisissant des serveurs et du matériel informatique. « La capacité de l’EI à promouvoir son matériel terroriste est compromise », assurait Rob Wainwright.

Mais le 22 août, la facilité avec laquelle le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a diffusé sa dernière philippique a démontré le contraire. En quelques minutes, selon une étude de l’ONG new-yorkaise Counter Extremism Project (CEP), le discours posté sur la messagerie chiffrée Telegram était relayé sur au moins 21 sites web, devenant ainsi impossible à éradiquer.

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