Clichy (92) : les prières de rue jugées illégales. L’association musulmane locale et son président condamnés à 27 000 euros d’amende.

L’Union des associations musulmanes de Clichy et son président sont condamnés à verser un total de 27 000 € pour manifestation sans autorisation après 34 prières de rue.

A raison de 500 € la prière de rue illégale, l’Union des associations musulmanes de Clichy (UAMC) et son président, Mohand Kazed, sont condamnés à 5 000 € d’amende chacun et, ensemble, à 17 000 € de dommages et intérêts à verser à la ville de Clichy.

Au terme de débats juridiques un brin complexes, le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu cette décision ce mardi. Ainsi, les juges ont tranché : les trente-quatre prières de rue organisées chaque vendredi, entre le 24 mars et le 10 novembre 2017, sans déclaration à la préfecture, ne sont pas conformes à la loi.

En faisant venir les fidèles devant l’hôtel de ville, pour prier en partie sur le boulevard Jean-Jaurès, l’UAMC et son président entendaient protester contre leur expulsion des locaux de la rue d’Estienne-d’Orves, mis à disposition par l’ancien maire de la ville, Gilles Catoire (PS), selon les termes d’un bail précaire.

A l’expiration de celui-ci, après l’élection du nouveau maire (LR) Rémi Muzeau, l’association avait refusé de quitter les lieux tandis qu’un nouveau lieu de culte était ouvert rue des Trois-Pavillons.

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