Dans un article consacré au succès croissant des écoles libres, Le Monde souligne :
« Ce durcissement de la loi est la suite d’une intensification des inquiétudes autour des écoles musulmanes, renforcées par le long feuilleton toulousain de l’école Al-Badr.
Le Conseil constitutionnel a certes validé le 1er juin l’article de loi sur lequel s’était appuyée la justice en décembre 2016 pour ordonner la fermeture de cette école pour « enseignement non conforme ».
Mais cet avis n’a pas valeur d’obligation de fermeture et, en affirmant attendre des indications pour se mettre en conformité, Al-Badr prévoit de rouvrir à la rentrée. Une situation qui a de quoi agacer les autorités : la loi du printemps vise notamment les écoles de confession musulmane et a été soutenue par le gouvernement, par la voix du premier ministre, Edouard Philippe, comme un outil contre « l’embrigadement » islamiste. Dans quelle mesure ces écoles représentent-elles un danger ? »
Par ailleurs, Le Monde reconnaît le succès des écoles libres :
« le secteur connaît un succès non démenti ces dernières années : le nombre de nouvelles écoles hors contrat a été multiplié par quatre en sept ans. »
Et cela se fait sentir :
« les écoles publiques, dans le primaire, ont perdu 30 000 élèves en 2017 par rapport à la rentrée 2016. Les écoles privées en ont quant à elles gagné 7 000, dont 5 000 dans le privé hors contrat. En maternelle, ce dernier a gagné 300 enfants de plus, quand le privé sous contrat en perdait 1 300 et le public 2 600. »
Ecoles musulmanes très visibles… mais minoritaires
Même si la trentaine d’écoles musulmanes hors contrat qui existent en France focalisent l’attention, en réalité l’offre du hors-contrat est surtout laïque. Contacté, le ministère refuse de confier des données confessionnelles ; ces statistiques sont pourtant présentes dans le rapport sénatorial, qui confirme la prédominance d’un enseignement laïque dans le hors-contrat.
Les élèves de confession musulmane ne représentent que 8,8 % du hors-contrat et 0,05 % du total des élèves scolarisés en France. « Le vrai problème, c’est l’école clandestine, à la maison… ou à la mosquée. La communauté s’organise pour aider les jeunes filles déscolarisées à cause du port du voile ; mais personne ne contrôle ces écoles parallèles », selon la Fondation pour l’école.
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