La mission diplomatique russe aux États-Unis a qualifié de draconiennes les nouvelles sanctions antirusses imposées par Washington au prétexte d’une prétendue implication de la Russie dans l’empoisonnement de l’ex-agent russe Sergueï Skripal à Salisbury.
Les États-Unis ont imposé des sanctions «draconiennes» contre Moscou sous un prétexte tiré par les cheveux, a déclaré l’ambassade russe à Washington.
Ce prétexte concerne la prétendue «utilisation par le gouvernement de la Fédération de Russie du gaz neurotoxique « Novitchok » contre le sujet britannique Sergueï Skripal et sa fille. Aucun fait ou preuve, comme c’est déjà l’usage, n’a été fourni», lit-on dans un communiqué de la mission diplomatique.
La partie américaine a refusé de donner les précisons demandées, prétextant la confidentialité, précise le communiqué.
La Russie insiste toujours sur une enquête transparente de l’incident à Salisbury et sur la punition des coupables et continue de proposer aux États-Unis d’exposer au grand jour la correspondance sur ce sujet.
Les nouvelles sanctions du fait de «l’utilisation par la Russie d’armes chimiques à Salisbury» entreront en vigueur le 22 août 2018, a annoncé mercredi le Département d’État américain.
Les nouvelles mesures restrictives seront divisées en deux parties. La première tranche des mesures prévoit l’interdiction des exportations en direction de la Russie d’appareils électroniques et de composants à usage civil et militaire. Le second paquet de sanctions, prévu pour l’automne, pourrait prévoir des limitations importantes des importations et des exportations, la baisse du niveau des relations diplomatiques et l’interdiction des vols de la compagnie Aeroflot aux États-Unis.
L’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés le 4 mars à Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d’être derrière leur empoisonnement. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d’établir le pays d’où provenait l’agent innervant utilisé dans cette tentative d’assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.