Ultradroite. Le mouvement proche de trois gardés à vue dément tout projet violent

Les services antiterroristes avaient interpellé, samedi 23 juin, dix personnes liées à l’ultra-droite, soupçonnées de préparer une attaque contre des musulmans. Ce mercredi, le mouvement proche de trois gardés à vue a nié ce projet violent.

Le mouvement de l’ultradroite auquel appartiennent au moins trois des dix gardés à vue soupçonnés de préparer des attaques contre des musulmans a nié ce mercredi tout projet violent, dénonçant des « mensonges » des autorités.

« Tout est faux »

« Tout est faux dans ces accusations portées à l’encontre de nos camarades. Notre mouvement ne prône en aucun cas les attaques ou provocations violentes, qui sont contre-productives », a déclaré un responsable du site internet Guerre de France, sous couvert de l’anonymat.

Son site est l’hébergeur des pages dédiées à l’Action des forces opérationnelles (AFO), groupuscule dont font partie Guy S., Dominique C. et Marie-Dominique R., arrêtées lors d’un coup de filet antiterroriste ce week-end. Les 10 suspects interpellés doivent être fixés sur leur sort judiciaire mercredi à l’issue de leur garde à vue.

Guerre de France est la vitrine de Réveil patriote, créé en 2017 par Guy S., policier à la retraite, et d’autres dissidents du mouvement Volontaires pour la France (VPF), fondé lui en 2015 pour défendre « l’identité de la nation française », son « héritage historique, spirituel et culturel » en luttant « contre l’islamisation du pays ».

Ces mouvements se sont notamment renforcés après les attentats jihadistes de 2015 en France, notamment celui du Bataclan où Dominique C. a perdu une fille.

AFO est la « structure opérationnelle » de Réveil Patriote, qui estime la France menacée par une « insurrection généralisée » dans plusieurs quartiers infiltrés par les « tenants du système islamiste qui veulent imposer la charia », a expliqué son cadre à l’AFP.

 Nous n’avons jamais parlé de violences »

« On se prépare, on fait du survivalisme, on s’entraîne dans la légalité. Mais nous n’avons jamais parlé de violences dans la situation actuelle, celle d’une paix relative, où il ne faut surtout pas faire d’actes stupides ou de provocations envers le camp d’en face », dit-il.

Jugeant les autorités insuffisamment préparées à « la guerre qui se profile sur le territoire métropolitain », Guerre de France entend « faire prendre conscience aux citoyens soldats français de la réalité de la menace ».

« Parmi vous il y a des officiers qui ont appris à définir des missions, à faire du renseignement, à organiser leur unité », ajoute à l’attention de son public le site, qui revendique « plus de 10 000 connexions par jour ». « Et beaucoup plus depuis le coup de filet policier du week-end dernier », souligne son responsable

Source Ouest France 

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