Parthenay (79) – Deux migrants afghans condamnés à du sursis pour une violente attaque au couteau contre un travailleur social associatif. Les prévenus reprochaient à la victime de ne pas aller prier avec eux.

Parthenay (79) – Deux migrants afghans condamnés à du sursis pour une violente attaque au couteau contre un travailleur social associatif. Les prévenus reprochaient à la victime de ne pas aller prier avec eux.

Selon Ouest-France, deux hommes afghans de 26 et 28 ans ont été jugés en comparution immédiate le mardi 22 avril 2025, après avoir agressé à l’arme blanche un homme sur le parvis des Halles, à Parthenay (Deux-Sèvres), le 15 avril dernier. La victime, sérieusement blessée à l’épaule et au visage, est un salarié d’une association engagée dans le domaine social. Selon les éléments rapportés à l’audience, il aurait grandi en Iran avant d’obtenir sa protection en France et de s’impliquer dans la vie associative locale.

Cette figure connue du quartier est décrite par les prévenus et leurs avocats comme un homme « systématiquement agressif et menaçant ». Me Olivier Martinez, défenseur de l’un des accusés, affirme : « Dans le quartier, il est connu pour terroriser tout le monde. Quand on le croise, on baisse les yeux. Il est physiquement impressionnant. » D’autres déclarations évoquent un comportement intimidant, parfois accompagné de ses chiens, suscitant la peur chez plusieurs habitants.

Le tribunal s’est interrogé sur la possible dimension religieuse du conflit (sunnites contre chiites), sans pour autant conclure en ce sens. La substitut du procureur Nina Blanchon a souligné que les prévenus reprochaient à la victime de ne pas aller prier avec eux, mais cette thèse n’a pas été retenue comme déterminante.

L’un des agresseurs, débouté de l’asile à trois reprises, est père d’une fille de 11 ans ; l’autre, plus jeune, travaille dans un abattoir et a obtenu le statut de réfugié. Ce dernier a reconnu avoir utilisé un couteau de cuisine lors de l’altercation, tout en affirmant avoir eu peur de la victime. Tous deux affirment avoir agi sous la peur et l’épuisement face à ce qu’ils décrivent comme des intimidations constantes.

Reconnus coupables, ils écopent de 15 mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction d’entrer en contact avec la victime, d’aller sur les lieux de l’agression, et de détenir ou porter une arme pendant cinq ans.

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