« Les USA, qui luttent pour la liberté des médias, imposent des sanctions aux médias eux-mêmes »

Dénonçant la politique américaine de sanctions contre la Russie, le Président de la République serbe de Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik, a déclaré dans une interview exclusive à Sputnik que son pays n’avait pas envie de la suivre, privilégiant une coopération avec Moscou malgré les pressions occidentales.

L’Occident veut fermer tous les médias qui ne lui conviennent pas, a déclaré dans une interview exclusive à Sputnik le Président de la République serbe de Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik.

« Les États-Unis, qui luttent pour la liberté des médias, imposent des sanctions aux médias eux-mêmes. Il y a peu de programmes d’information sur la Russie dans les Balkans. Les Américains et l’Occident disposent ici de nombre de leurs propres médias. La Russie n’a que Sputnik. Maintenant, ils veulent fermer toutes les entreprises de médias qui ne leur conviennent pas », a-t-il déploré.

Les relations amicales

Lors de sa visite à Moscou le 23 mai, M.Dodik s’est entretenu avec le Président russe. Vladimir Poutine l’a remercié pour son soutien, son attitude amicale et sa position neutre vis-à-vis de l’Ukraine. Le dirigeant russe a aussi relevé que les relations entre les deux États se développaient.

« Au cours de l’année écoulée, nous avons constaté une augmentation du chiffre d’affaires commercial –en valeur absolue, bien sûr, il est faible, mais la tendance est bonne », a précisé le Président russe.

Il a aussi dit être conscient de l’intérêt des partenaires de la République serbe à travailler avec les grandes entreprises russes dans divers domaines.

De son côté, l’homme politique bosnien a indiqué que sa République persistait dans sa position de ne pas suivre de politiques unilatérales et qu’elle souhaitait coopérer avec la Russie sur le plan économique et sur la question du gaz.

« Nous n’avons pas permis qu’une décision formelle sur les sanctions contre la Russie soit prise et nous avons donc été exposés à diverses formes de pression de la part des partenaires occidentaux sous la forme de sanctions et de suspension de certains projets et programmes », a-t-il expliqué, soulignant que sa République comprenait qu’il ne s’agissait pas d’un conflit entre l’Ukraine et la Russie, mais entre l’Occident et la Russie.

Milorad Dodik a également évoqué son sentiment que la République serbe ne pouvait pas faire partie de l’Otan.

« Ils ont bombardé la Serbie. Nous sommes Serbes, nous ne pouvons pas accepter de faire partie de ces forces et de l’Otan », a-t-il affirmé.

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