Sibérie: des virus de 48.500 ans toujours contagieux découverts dans le pergélisol

Des agents pathogènes emprisonnés dans le pergélisol sont toujours actifs, même après 48.500 ans. Des chercheurs ont ainsi réussi à ressusciter un virus contagieux, qui présente une menace potentielle pour l’humanité. Les scientifiques se veulent pourtant rassurants.

En raison du réchauffement climatique, de la matière organique est libérée par la fonte du pergélisol, ou permafrost, un sol gelé en permanence depuis un million d’années. Une partie de cette matière est constituée de virus restés en sommeil depuis la préhistoire. Une équipe de chercheurs français, russes et allemands ont présenté l’édition préalable d’une étude rapportant les caractéristiques préliminaires de 13 nouveaux virus issus de sept échantillons différents isolés du pergélisol sibérien ancien.

Scientists waking up massive ancient virus from Siberia’s frozen wasteland… to study ithttp://t.co/89P0FzTu8n pic.twitter.com/JrKv2dGrNi— FUTURISTECH INFO (@FuturistechInfo) September 9, 2015

Leur objectif était d’étudier les potentielles menaces qui découlent du dégel du permafrost. Les échantillons provenaient notamment de tissus de mammouth et de loup.

Ces virus appartiennent à 5 clades différents (groupes d’organismes comprenant un organisme particulier et la totalité de ses descendants). Ces virus auraient été conservés dans le pergélisol pendant une période entre 27.000 et 48.500 ans. Ce dernier, le plus vieux de tous, reste encore contagieux.

Une menace contrôlable?

Le dégel du pergélisol, qui abonde en outre sans doute de bactéries porteuses de gènes résistant aux antibiotiques, présente donc une menace à long terme pour les humains. Cependant, les virus en question infectent uniquement des amibes, organismes unicellulaires.

En ce qui concerne les autres pathogènes congelés dans le pergélisol, “heureusement, on peut raisonnablement espérer qu’une épidémie causée par une bactérie pathogène préhistorique revivifiée pourra rapidement être contrôlée par les antibiotiques modernes dont on dispose”, notent les scientifiques.

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