Le Parlement exige une approche solide et multiforme pour combattre toutes les formes de racisme et de discrimination, y compris le racisme structurel et institutionnel, dans l’UE.
Dans une résolution adoptée jeudi avec 442 voix pour, 114 contre et 42 abstentions, le Parlement condamne fermement le fait que les minorités et les migrants, y compris les personnes LGBTQI, sont confrontés au racisme structurel, à la discrimination, à la haine, aux inégalités durables, aux difficultés d’accès au système judiciaire et à la violence de la police. Elle met également en garde contre la rhétorique raciste de certains médias et s’alarme de la façon dont les théories du complot, telles que la théorie dite du “grand remplacement”, sont intégrées au discours politique de l’extrême droite. Le texte s’attarde sur des questions spécifiques, telles que :
- le racisme structurel à l’encontre des enfants, et le cycle de la pauvreté qui les touche ;
- l’égalité des Roms et le manque de reconnaissance de l’antitsiganisme comme une forme spécifique de racisme ;
- la diminution de la population juive en Europe, où 38% des Juifs européens envisagent de partir en raison de craintes pour leur sécurité ;
- les mutilations génitales féminines, la captivité conjugale et les “crimes d’honneur” ; et
- la pauvreté et l’exclusion intergénérationnelles des femmes d’origine africaine ou d’autres origines raciales.
L’IA pourrait contribuer à réduire l’impact des préjugés humains, mais les députés restent préoccupés par les risques de renforcement des discriminations existantes en l’absence de garanties appropriées. Ils demandent la fin du profilage, tout en rappelant que le droit européen interdit toute pratique qui entraîne une discrimination sur la base de données personnelles sensibles. Tous les États membres doivent mettre correctement en œuvre la décision-cadre sur le racisme et la xénophobie, qui reste inappliquée dans plusieurs pays 14 ans après son adoption. Les crimes de haine raciste et les discours de haine doivent être criminalisés au niveau de l’UE par le Conseil – conformément à la communication de la Commission de décembre 2021.
“Le racisme n’est pas une opinion, c’est une violation des droits de l’homme. Le racisme tue. Le racisme empêche la société de bénéficier de toutes les expériences et compétences de nos citoyens. Il est grand temps d’éradiquer le racisme et la discrimination et de rendre justice à tous. Ce n’est pas une coïncidence si la montée du racisme s’accompagne de la montée de l’extrême droite au pouvoir en Europe, que ce soit en Italie, en Hongrie ou en Suède. Nous condamnons l’extrême droite pour avoir fait des minorités des boucs émissaires et pour avoir tenté de diviser les communautés.”Evin Incir (S&D, SE), rapporteur de la résolution
Communiqué de presse du Parlement européen
Le prétendu anti-racisme est devenu une véritable religion destinée à culpabiliser les Européens.
Il existe désormais une catégorie qui n’a qu’un seul droit, celui de s’auto-flageller : l’homme blanc chrétien hétérosexuel. #PlenPE pic.twitter.com/QGW2tn9QfR— Nicolas Bay (@NicolasBay_) November 10, 2022