Le néonazisme assumé de l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne Andrey Melnyk

Puisque l’on vous dit qu’il n’y a pas de néonazis aux commandes en Ukraine, que c’est de la « propagande russe » ! Si vous avez un doute, jetez un oeil sur les dernières déclarations de l’amabassadeur ukrainien en Allemagne, Andrey Melnyk, dans l’émission Jung & Naiv : quand il ne peut plus nier les crimes de masse commis par les collaborateurs nazis de Bandera pendant la Seconde Guerre mondiale, il déclare ne pas s’en dissocier. En effet, quel est le rapport avec le néonazisme ? … Direct ? Ah? Vous croyez ? Mais non, c’est l’Ukraine …

L’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, Andrey Melnyk, est une figure haute en relief du paysage médiatique, faute de l’être diplomatiquement. Il a pris l’habitude d’insulter les dirigeants allemands pour ne pas suffisamment aider militairement l’Ukraine et ces mêmes dirigeants avalent les couleuvres, les unes après les autres. Même après s’être fait traiter de « saucisse de foie offensée », le Chancelier allemand Olaf Scholz n’a pas réagi, a pardonné, aucune conséquence, l’ambassadeur ukrainien n’a pas même été convoqué. Rien. C’est la nouvelle normalité.

Allant toujours plus loin, il a, semble-t-il, commis le pas de travers de trop, lors de son interview dans l’émission Jung & Naiv, une chaîne youtube « politique tendance » à la mode. Ses déclarations ont quand même choqué. Melnyk est certes connu pour être un admirateur de Bandera, le héros national de l’Ukraine « démocratique pro-occidentale post-Maïdan ». Ce qui ne choque pas outre mesure en Occident, le niveau de l’enseignement de l’histoire étant suffisamment faible, pour que dans l’opinion publique, Bandera ne dise rien d’autre, que ce que les médias en disent et les médias répètent le discours ukrainien post-MaIdan, selon lequel Bandera est un grand libérateur national.

Bandera était un collaborateur nazi, qui commandait les unités ukrainiennes intégrées dans l’armée nazies, qui ont fait plus de 200 000 morts parmi les populations russes, juives et polonaises en Ukraine (pour plus de détails, voir notre publication ici). Dans son interview, il fait l’éloge de Bandera comme combattant de la liberté et nie l’existence de preuves de ces crimes. Puis, ne pouvant plus nier la réalité :

Lorsque le journaliste Tilo Jung a confronté Melnyk aux crimes commis par Bandera, l’ambassadeur ukrainien les a défendus ainsi: «Je ne te dirai pas aujourd’hui que je m’en dissocie. Et c’est tout».

Jung avait précédemment cité un tract que l’OUN a distribué alors que la Wehrmacht nazie entrait dans Lviv: «Peuple, tu dois savoir ceci: les Moscovites, les Polonais, les Hongrois et les Juifs, ce sont tes ennemis. Détruis-les, tu dois le savoir. Ta direction, ton chef, Stepan Bandera».

Rappelons, que Melnyk était l’invité d’honneur au Bundestag le 27 février, quand Scholtz a annoncé le réarmement massif de l’Allemagne – comme au bon vieux temps. 

La Pologne et Israël ont réagi particulièrement négativement à ces déclarations, qui sont passées quasiment inaperçues dans les médias français, aucune indignation à la mesure de ce qui a été dit et quasiment aucune information sur ce qui a été dit. Finalement, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a du, du bout des lèvres, se distancier des propos tenus, qui ne « refléteraient pas la position officielle » du MAE. Ce n’est pas le moment de se fâcher avec la Pologne …

Comme le souligne le député russe, Oleg Morozov, le problème pour Kiev aujourd’hui n’est pas que Melnyk ait cette position, cela fait longtemps qu’il tient cette ligne et elle est parfaitement connue de tous, mais qu’il l’exprime aussi directement dans les médias. Des bruits courent dans les médias sur son prochain départ d’Allemagne, mais avec une position de choix au MAE.

Puisque l’on vous a dit qu’il n’y a pas de néonazis en Ukraine !

par Karine Bechet-Golovko

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