EXCLUSIF Qu’est-ce qui attend la Serbie en novembre et que craint son Président?

Aleksandar Vucic, Président serbe, a confié à Sputnik ce qu’il redoutait pour son pays dans un avenir proche, pourquoi, au mois de novembre, il ne sera plus possible de trouver un compromis avec le Kosovo et pourquoi Belgrade sera confrontée à des problèmes encore plus graves qu’aujourd’hui.

Dans une interview exclusive accordée à Sputnik, le Président serbe Aleksandar Vucic a dévoilé ce qui, au mois de novembre, «peut éliminer toutes les chances de trouver un compromis entre Kosovo et la Métochie».

Aleksandar Vucic a souligné que les Albanais du Kosovo avaient déjà décidé de former définitivement leur armée le 28 novembre, le Jour de son indépendance. Ce sera le meilleur cadeau au peuple albanais, selon le Président serbe qui a tenu à souligner que les négociations à cet égard avaient déjà débuté:

«Comme vous le voyez, ils n’ont pas du tout l’intention de faire quoi que ce soit pour régler la question de la Communauté des municipalités serbes [octroi de droits d’autonomie élargis aux municipalités kosovares dont la grande majorité de population est serbe, ndlr]. Il est évident que nous serons confrontés à des problèmes encore plus grands.»

De plus, le Président serbe considère la stratégie des Albanais kosovares pour entrer à Interpol comme une menace de plus émanant du Kosovo:

«Cela nous apportera des problèmes encore plus grands. Je parle des fausses accusations contre les Serbes et l’auto-positionnement du Kosovo qui se présente comme un martyr. C’est un facteur supplémentaire qui peut changer l’atmosphère dans les futures négociations. Cela pourrait être un signal pour eux de faire tout ce qu’ils veulent. J’ai peur que nous nous retrouvions dans un cercle vicieux sans avoir aucune chance d’aboutir à la fin heureuse que serait le compromis», conclut le Président serbe.

Aleksandre Vucic a confié qu’il redoutait que ce qui attendait la Serbie au mois de novembre:

«Je ferai tout ce qui dépend de moi pour, par n’importe quel moyen, conserver la paix et aider mon peuple», a souligné le chef de l’État serbe.

Belgrade s’oppose résolument à la création d’une armée par Pristina, se fondant en cela sur la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’Onu pour le règlement du conflit Kosovo-Metochie.

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