«10 000 terroristes» pouvant user d’armes chimiques : l’ONU redoute un bain de sang à Idlib

L’ONU demande à Moscou, Téhéran et Ankara de convaincre Damas de surseoir à une offensive dans la province d’Idlib, tout en évoquant la présence de «10 000 terroristes». Elle redoute que les deux camps n’aient recours à des armes chimiques.

Ce 30 août, l’envoyé spécial en Syrie des Nations unies (ONU), Staffan de Mistura, s’est dit préoccupé par le risque d’une catastrophe humanitaire à Idlib, alors que l’armée syrienne est en passe de reprendre le contrôle de cette région où les groupes rebelles et djihadistes sont encore présents.

Le diplomate onusien a appelé la Russie, l’Iran et la Turquie, qui sont en contact régulier avec l’Etat syrien, à dissuader Damas de se lancer dans un affrontement direct. Selon lui, une telle opération pourrait avoir des répercussions déplorables sur des millions de civils. Il s’inquiète en outre d’un possible usage d’armes chimiques des deux côtés, notamment de chlorine.

Staffan de Mistura estime qu’un nombre très important de combattants étrangers sont présents à Idlib, se préparant au combat contre l’armée syrienne. Parmi eux se trouveraient, selon les estimations de l’envoyé spécial de l’ONU, environ 10 000 terroristes.

En dépit de cela, il conviendrait selon lui de renoncer à un affrontement précipité, qui pourrait se transformer en «véritable tempête» et coûter la vie à de très nombreuses victimes. L’ONU invite donc Damas à mettre en place des corridors humanitaires afin d’évacuer les civils de la région à titre préventif.

Après sept années de guerre, Bachar el-Assad veut reprendre le contrôle de la province d’Idlib, à la frontière avec la Turquie, encore largement dominée par les rebelles et les djihadistes. C’est dans cette optique qu’il a lancé une vaste opération militaire visant à reconquérir ces territoires.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé ce 22 août un avertissement au président syrien Bachar el-Assad, lui signifiant qu’ils ne laisseraient pas impunie une éventuelle utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien.

De son côté, Moscou redoute une attaque sous faux drapeau qui serait par la suite attribuée à Damas pour justifier une nouvelle intervention occidentale en Syrie.

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