Maria Boutina, citoyenne russe accusée de «complot» aux États-Unis, a été conduite vendredi soir dans une autre prison américaine, a informé l’ambassade russe à Washington. Les diplomates déplorent au passage les conditions dans lesquelles la jeune femme est détenue.
Maria Boutina, arrêtée aux États-Unis à la mi-mai, a été transférée vendredi soir dans une nouvelle prison, a fait savoir l’ambassade russe aux États-Unis, en ajoutant que les diplomates russes sont déjà allés la voir. Désormais elle est détenue dans une cellule individuelle.
«L’ambassade a appris qu’après une détention d’un mois dans une prison de Washington, la citoyenne russe a été transférée sans préavis dans une prison de la ville d’Alexandria. Elle a été privée de toutes ses affaires dont des livres, des serviettes, des chaussures de sport et des produits d’hygiène», lit-on dans le communiqué de l’ambassade russe.
Selon les diplomates, la procédure de transfert a été «humiliante», la jeune femme menottée.
«Il est intolérable que Maria ait été enchaînée. Dans le même temps, personne n’a voulu expliquer ce qui se passait et où elle était emmenée», ont-ils ajouté.
L’ambassade indique également qu’après son arrivée dans la prison d’Alexandria, Maria Boutina a été mise dans en quarantaine sans nourriture. Les diplomates soulignent que l’attitude des autorités américaines envers la jeune femme ressemble à de la torture.
«Nous avons l’impression que le retrait des États-Unis du Conseil des droit de l’Homme est lié à l’intention des autorités américaines d’avoir les mains libres pour multiplier de telles provocations», ont-ils résumé.
L’ambassade russe à Washington entend continuer à obtenir la libération de la jeune femme.
L’arrestation de Maria Boutina a eu lieu le 15 juillet, à la veille du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki. D’après l’accusation, elle est soupçonnée d’«être entrée en collusion [avec des représentant russes] en vue de travailler en tant qu’agent étranger» et de «complot» pour infiltrer des organisations américaines.
Selon la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, cette mesure avait pour but de «minimiser l’effet positif» de la rencontre entre les deux Présidents.
Maria Boutina a fait ses études à l’American University de Washington et un stage à distance à l’Asia Pacific Top Level Domain Association (APTLD) entre mai et août 2017, apprend-on sur le site de cette organisation.