INTER: l’évènement du 9 mai qui sonne le réveil du peuple ukrainien

A la surprise générale, la chaîne de télévision ukrainienne INTER, appartenant à l’oligarque Firtach, a diffusé un programme spécial pour le 9 mai, un télé-marathon intitulé « Notre victoire ».
Cette victoire que les extrémistes et les corrompus de Kiev qui les instrumentalisent pour garder le pouvoir veulent tant remettre en cause. Cette victoire de l’URSS tout entière, dont l’Ukraine était un élément important, contre les nazis. Une victoire, non un pardon. On ne pardonne pas le nazisme.
Un record absolu d’audience. Qui a entraîné l’incendie de la chaîne de télévision par ces groupuscules « pro-démocratiques ». Mais la leçon est là: le peuple ukrainien a survécu au Maïdan.

Ancre
Le 9 mai, la chaîne INTER a diffusé le télé-marathon « Notre Victoire » qui a été regardé par plus de 13 millions de personnes en Ukraine. La chaîne a ainsi raflé 15,7% des parts d’audience, record absolu face aux autres chaînes ce jour-là, ce jour si symbolique. Et des images incongrües dans l’Ukraine post-Maîdan bandériste. Les portraits, les uniformes.

Ce 9 mai s’est terminé par un concert « La Victoire. Une pour tous ». Le taux d’audience a encore augmenté, pour grimper à 24,1% d’audience. Un acte de résistance. Un message.
Et ce message fut très clairement délivré par les présentateurs en début de concert:

« 8 millions d’Ukrainiens sont morts entre les mains des fascistes, c’est notre histoire, c’est notre mémoire génétique. Et aujourd’hui nous ne pouvons accepter que les rues de nos villes portent le nom des fascistes criminels, que leurs portraits soient illégalement portés lors de marches aux flambeaux dans notre capitale, dont chaque mètre porte les traces du sang de nos concitoyens. » déclare Andreï Domansky

« Et peut importe que l’on ait parfois l’impression que tous sont contre nous, que nous sommes étrangers en notre pays. Ce n’est pas vrai! Nous sommes nombreux! » déclare depuis la scène Anastassia Daouguilé.

Evidemment, cet acte héroïque n’est pas passé inaperçu. Les extrémistes ont fait pression sur la chaîne pour qu’elle mette fin à ce programme, mais les journalistes ont tenu bon. Ont résisté. Au moment où le concert a été montré, les représentants du « Corpus national » sont devenus fous et ont jeté des cocktails molotov sur le bâtiment. Mais les journalistes ont tenu le siège. Ils ont résisté. Ce n’est pas la première fois que cette chaîne se retrouve dans la ligne de mire des extrémistes, elle ne diffuse pas le bon message (voir par exemple notre texte sur l’attaque de cette chaîne en septembre 2016).
Et l’Europe se retrouve face au monstre qu’elle a créé, qu’elle a imposé à tout un peuple. Un monstre qu’elle ne peut pas regarder en face. Un monstre qui devient embarrassant au fur et mesure qu’il devient difficile de le cacher.
Un monstre nommé et condamné par le peuple ukrainien. « Et peut importe que l’on ait parfois l’impression que tous sont contre nous, que nous sommes étrangers en notre pays. Ce n’est pas vrai! Nous sommes nombreux! »
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