Vladimir Zelenski, autopsie d’un désastre.

Vladimir Zelenski, autopsie d’un désastre.

Le mois d’avril 2021 a marqué le deuxième anniversaire de l’élection de Vladimir Zelenski à la présidence de l’Ukraine. Comme son prédécesseur Porochenko, il s’était fait élire sur un programme de réconciliation nationale et d’apaisement avec la Russie. Comme son prédécesseur, aussitôt arrivé au pouvoir, il a fait exactement le contraire de ce qu’il avait promis. Cela explique son impopularité croissante, dans un pays où les liens avec la Russie sont historiques, comme l’a récemment rappelé le Président Vladimir Poutine.

En mai 2021, un « Comité des électeurs d’Ukraine » a estimé que Zelensky n’avait respecté son programme électoral qu’à 25 % au cours des deux premières années de sa présidence, soit uniquement 8 promesses sur 30. L’incapacité à ramener la paix dans le Donbass est l’échec le plus notable de Vladimir Zelinski. Il disposait pourtant de toute la légitimité (75% au deuxième tour) pour faire appliquer les accords de Minsk. La lutte contre la criminalité et la corruption est également un échec flagrant, quasiment aucun des « corruptionnaires » du gouvernement précédent n’a été inquiété.

De nouveaux scandales ont éclaté, comme celui de la nomination à la haute fonction publique contre de l’argent. Les « suicides » se multiplient en Ukraine au moment où nous publions ces lignes. Le maire de Krivoy Rog, sans doute coupable de russophilie, vient d’être retrouvé suicidé dans sa véranda.

L’économie est l’autre grand échec de Zelenski. L’Ukraine, pourtant héritière d’un colossal capital industriel russe et soviétique, poursuit sa désindustrialisation à marche forcée. La rupture énergétique avec la Russie a entrainé une augmentation des tarifs des services publics et ainsi une explosion de la dette de la population en ce qui concerne le logement et les services communaux. Dans le même temps le chômage et la baisse du niveau vie sont devenus hors de contrôle. Ne sachant plus quoi inventer, l’un des députés du parti gouvernemental « Serviteurs du Peuple », E. Bragar a proposé le 21 juillet 2021, une loi pour légaliser le « cannabis médical ». Kiev a cessé de rêver de Bruxelles et s’oriente désormais vers le modèle colombien.

Faute d’avoir une prise réelle sur les événements, Zelenski s’acharne désormais, comme son prédécesseur sur la persécution des russophones ukrainiens, c’est-à-dire la majorité de la population de son pays. Sur la scène internationale, Kiev provoque désormais le dédain, le mépris et l’exaspération. En avril 2021, les services secrets ukrainiens n’ont pas hésité à enlever un de leur ressortissant réfugié dans un pays pourtant considéré comme ami, la Moldavie. Il s’agit de Nikolai Chaus, l’ancien juge du tribunal du district Dniprovsky de la ville de Kiev. Nikolai Chaus est connu pour avoir envoyé derrière les barreaux Gennady Korban, le plus proche associé de l’oligarque Igor Kolomoïski. Participant ainsi à un règlement de compte entre Kolomoïski et l’ancien Président Porochenko, Zelenski a préféré la barbouzerie plutôt que d’attendre l’extradition. Ce kidnapping n’a bien entendu provoqué aucun écho en Europe contrairement à l’arrestation rocambolesque de l’ex-dissident biélorusse Protassevitch.

Si Zelenski peut tranquillement persécuter les russophones sur le territoire qu’il contrôle encore, il en va tout autrement dans le Donbass libéré et bien sûr en Crimée. Tentant vainement de détourner son opinion publique des vrais problèmes de l’Ukraine, il a entrepris de fonder le projet autistique de la « Plateforme de Crimée ». Cette idée qui semblerait être pour Zelenski un moyen de revenir à sa carrière précédente d’amuseur public, consiste à préparer le retour de la Crimée au sein de l’entité ukrainienne. Le Président ukrainien en est certain, les Criméens n’attendent que cela.

Même quelqu’un d’aussi peu formé que Zelenski ne peut croire que les Criméens aient sincèrement envie d’intégrer un pays désormais du tiers monde. Il s’agit d’une autre tentative désespérée de renouer un dialogue direct avec Vladimir Poutine et les grandes puissances occidentales, qui se désintéressent chaque jour davantage du sort de l’entité kiévienne.

Vladimir Zelenski n’est pas un homme d’Etat, il n’a sans doute jamais saisi la portée réelle de sa fonction. En janvier 2020, élu Président depuis 8 mois, il se rend à Oman pour des « motifs personnels », sans se rendre compte du scandale qu’il déclenche et auquel il échappe finalement par la destruction « opportune » du Boeing-752 au-dessus de l’Iran.

L’arrivée de Zelenski au pouvoir aurait pu aussi être l’occasion de lever enfin le voile sur la destruction par l’armée ukrainienne du Boeing MH-17 de la Malaisian Airline, au-dessus du Donbass, le 17 juillet 2014. On espérait la publication des enregistrements de la boîte noire de l’appareil, ceux de ses échanges avec la tour de contrôle de Dniepropetrovsk, dont l’aéroport était contrôlé par l’oligarque Igor Kolomoïski. On espérait comprendre pourquoi, cette même tour de contrôle avait demandé au Boeing de diminuer son altitude. On espérait au moins que le nouveau Président reconnaisse la faute du gouvernement ukrainien de l’époque, de ne pas avoir fermé son espace aérien, mais il n’en fut rien. Sans aucun respect pour la vérité et les familles des victimes, Zelenski s’est enfoncé dans le mensonge, comme le fit son prédécesseur, Petro Porochenko.

Débris du Boeing MH-17, abattu par l’armée ukrainienne le 17 juillet 2014

Vladimir Zelenski n’est pas un homme d’Etat, c’est aujourd’hui une évidence. Il est un agité qu’agite sans cohérence réelle une flopée de conseillers plus médiocres et vénaux les uns que les autres, quand ils ne sont pas tout simplement ceux d’une puissance étrangère. Les Criméens ne reviendront jamais, le Donbass ne veut pas revenir, la Nouvelle Russie veut s’émanciper. L’Ukraine est un territoire sans Président, sans Etat et finalement sans peuple.

Xavier Moreau

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Lutte contre le trafic de drogue Bruno Retailleau et Didier Migaud présentent les mesures gouvernementales

Le ministre de l’Intérieur et son homologue de la Justice se sont rendus à Marseille le 8 novembre pour présenter un plan de lutte contre le narcotrafic. Parmi les mesures évoquées : un parquet national dédié.

«Le narcotrafic et le crime organisé sont une menace existentielle contre nos institutions, contre notre démocratie. Mais il n’est pas trop tard pour agir». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a rappelé ses priorités en déplacement à Marseille aux côtés du Garde des sceaux Didier Migaud.

Ensemble, les deux ministres, qui ont eu des différends par le passé, ont présenté une batterie de mesures intégrant leur «plan de lutte contre le trafic» au cours d’un point presse à Marseille le 8 novembre, une ville devenue le symbole du narcotrafic.

«Parquet national» dédié, «cellule de coordination nationale», les mesures du gouvernement contre le trafic.

La mesure phare du gouvernement concerne la création d’un parquet, présenté par le ministre de la Justice Didier Migaud. Celui-ci s’est ainsi dit «favorable à un pilotage fort constitué autour d’un véritable parquet national».
Un dispositif déjà préconisé par une commission d’enquête sénatoriale qui évoquait pour sa part un «parquet national antistupéfiants». Le Garde des sceaux a également plaidé en faveur d’une «cellule de coordination nationale», mais aussi pour plus de «coopération internationale», évoquant notamment l’installation prochaine d’un magistrat de liaison en Colombie à Bogota, un État au cœur du trafic de drogue mondial.

Les ministres se sont également prononcés pour des moyens d’enquête supplémentaires notamment un renforcement de 40 % des «équipes du parquet de Paris travaillant sur la lutte contre la criminalité organisée au niveau national» quand les effectifs dans l’ensemble du territoire, notamment à Marseille, «seront sanctuarisés».

Côté effectifs toujours, les ministres ont annoncé la création de «cinq postes de juges» à Paris. Délinquants, consommateurs, les ministres veulent durcir le ton Les ministres plaident aussi pour un assouplissement des «conditions permettant d’écarter l’excuse de minorité» pour les délinquants de plus de 16 ans et rendre possible leur jugement en comparution immédiate.

Bruno Retailleau a par ailleurs exprimé sa volonté de «frapper les criminels au portefeuille», proposant ainsi d’«inverser la charge de la preuve» en créant «une injonction de justification de ressources inexpliquées».

Ils prennent l’exemple des dealers disposant de berlines qui devront donner la preuve des sources légales du financement de leur véhicule. Il propose par ailleurs de «donner aux préfets le pouvoir de fermer des commerces de blanchiment» et de permettre l’expulsion de leur logement des trafiquants.

[…]

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