La Russie s’alarme des flambées de russophobie en France, et l’a fait savoir à l’Onu. Moscou exhorte Paris à prendre des mesures face à cette situation.
La russophobie se porte bien en France. Moscou s’en est d’ailleurs inquiété devant l’Onu, déplorant que les russophones soient en proie à la discrimination au pays des 246 variétés de fromage. Un problème dont Paris doit prendre la mesure, a déclaré Kristina Soukacheva, membre de la mission diplomatique russe auprès de l’Onu à Genève.
« Nous constatons un développement de la russophobie sans précédent. Nous prenons régulièrement connaissance de faits de discrimination à l’encontre de nos compatriotes et d’agressions à leur encontre. Nous appelons les autorités françaises à prêter attention aux menaces anonymes contre les citoyens russophones », a ainsi expliqué la responsable.
La diplomate a notamment qualifié d’ »inacceptables » les attaques contre l’Église orthodoxe russe. Elle a exhorté la France à réagir à tous les cas de violence et de discours de haine contre les minorités nationales, ethniques et religieuses. Le recours « excessif » à la force, durant les récentes manifestations contre la réforme des retraites par exemple, doit également être questionné, a déclaré la responsable.
Tags insultants et croix gammées
Comme plusieurs autres pays européens, la France essuie des vagues de russophobie depuis le début du conflit en Ukraine. En février 2022, la cathédrale orthodoxe russe de Paris avait ainsi été recouverte de tags insultants.
Même refrain à Strasbourg, où le Consulat général de Russie avait été tagué d’une croix gammée.
Des discours russophobes qui resurgissent même parfois dans les plus hautes sphères. Le pape François avait lui-même dérapé en décembre dernier, déclarant que les membres de certaines ethnies de Russie, comme les Tchétchènes et les Bouriates, étaient « les plus cruels » sur la ligne de front.