Poutine aborde un autre thème épineux: les rapports avec les USA qui exercent une politique de coercition pour préserver leur politique d’hégémonie. Et ici, ce qui antérieurement n’a été que suggéré s’articule dans une série d’affirmations puissantes.
Tout en considérant que les relations actuelles peuvent être définies comme un conflit violent: «La Russie, en tant que civilisation indépendante et distincte, n’a jamais considéré et ne se considère pas comme un ennemi de l’Occident».
(La Russie est définie comme une civilisation non assimilable à une autre civilisation et ne se soumettra pas à un processus de standardisation).
La Russie n’est pas ennemie de l’Occident, mais faut-il savoir de quel Occident parle-t-on?
Poutine distingue:
Un Occident traditionnel: Chrétien; Liberté et patriotisme (État-nation); Richesse culturelle.
Un Occident des élites néolibérales:
Agressif; Cosmopolite (qui mène la mondialisation commerciale et culturelle); Néocolonial (système de Règles, imposition, doubles standards).
La Russie a été et est toujours ouverte au dialogue et à la négociation. Mais la condition de possibilité est le respect et point l’imposition d’un rôle commode pour les élites néoconservatrices d’une Russie vaincue, démembrée et vulnérable (prête à servir les intérêts de l’Occident).
Autrement dit, transformer la Russie d’un sujet juridique en un objet pour atteindre des objectifs politiques et économiques. Pour atteindre cet objectif sont employés différents moyens:
🔸Guerre médiatique (provoquer une russophobie à travers la désinformation);
🔸Guerre économique (sanctions et «vol» d’actif bancaires);
🔸Proxi conflits militaires financés par l’Occident (Tchétchénie, Ukraine);
Face à cette politique hégémonique, néocoloniale et unipolaire, la Russie agit pour un monde multipolaire régit pour le respect pour la singularité de chaque culture, basé sur un véritable Droit international.