Rendue publique, la composition du dîner copieux entre Joe Biden et Emmanuel Macron, en visite aux États-Unis, a fait grogner des militants écologistes. Ce sont notamment 200 homards vivants en provenance du Maine qui ont créé une pierre d’achoppement.
Le Président français s’est rendu, pour la deuxième fois, aux États-Unis. Ce 1er décembre, Emmanuel Macron, en compagnie de son épouse, Brigitte, a eu un dîner de gala avec Joe et Jill Biden, sous une grande tente installée dans les jardins de la Maison-Blanche.
Au menu? 200 homards du Maine, du bœuf persillé ou encore un cake à l’orange, des poires rôties à la sauce aux agrumes accompagnées de crème glacée.
Rapidement, les homards se sont retrouvés au cœur du débat.Certains groupes de protection des océans et de la vie marine ont critiqué la décision de servir du homard du Maine, car sa récolte met en danger la baleine noire en voie de disparition.
« C’était un peu choquant d’apprendre que le homard du Maine allait figurer au menu du dîner d’État de la Maison Blanche », a déclaré Gib Brogan, directeur d’Oceana, une association de défense des océans. Pour lui, Joe Biden aurait pu choisir d’autres options, telles que les crevettes du Golfe du Mexique ou les coquilles Saint-Jacques de l’Atlantique.
Dinner with the Macrons! On the menu for the French President & his wife at yesterday’s #statedinner, the Bidens’ first: Maine lobsters, American sparkling wine served in French-forged champagne vessels & an American artisanal cheese course https://t.co/dPs4Wi77FB #foodfriday pic.twitter.com/xEjMfC8w94— The Displaced Nation (@DisplacedNation) December 2, 2022
L’enchevêtrement dans les cordages
Les militants écologistes soulignent que la population de baleines noires de l’Atlantique Nord est en déclin. D’après eux, il n’en reste qu’environ 340, et l’enchevêtrement dans les cordages utilisés pour remonter les casiers à homards représente une menace majeure.
Pour leur part, les homardiers du Maine assurent qu’il n’existe aucune preuve directe que des cordages à homard aient nui une baleine noire en près de deux décennies. Comme l’explique le Wall Street Journal, ce débat « est difficile à régler, en partie parce que les chercheurs s’appuient souvent sur des preuves indirectes, la plupart des baleines mortes n’ayant pas été retrouvées ».
Enfin l’abondance est toujours présente pour celui qui appelle les Francais à se restreindre !