Le ministre français des Armées a annoncé l’envoi de 12 Caesar supplémentaires à l’Ukraine, en plus des 18 déjà livrés.
La France va fournir à l’Ukraine 12 canons Caesar de 155 mm supplémentaires, en plus des 18 pièces déjà livrées, ainsi que des moyens antiaériens, a annoncé ce mardi 31 janvier le ministre français des Armées Sébastien Lecornu lors d’une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien Oleksiï Reznikov.
« Je peux vous dire que notre fonds de soutien va nous permettre de donner 12 canons Caesar supplémentaires à l’Ukraine. Ils seront financés dans le cadre du fonds de soutien de 200 millions d’euros qui a été ouvert par le parlement », a indiqué le ministre.
Ces canons de moyenne portée seront livrés « dans les semaines qui viennent », a précisé le ministre.
Ils viendront s’ajouter aux 18 Caesar français déjà livrés -dont un est hors d’usage- ainsi qu’aux 19 autres promis par le Danemark à Kiev mi-janvier.
Copenhague avait commandé ces pièces d’artillerie au groupe français Nexter entre 2017 et 2019. Mais les livraisons ont pris du retard et seuls quelques exemplaires ont déjà été livrés.
Un radar et des missiles en plus des canons
La France a également promis ce mardi de livrer à l’Ukraine un radar Ground Master 200 (GM200) produit par le français Thales. De moyenne portée, il permet de détecter les aéronefs -avions ou drones- à 250 km et de les engager à 100 kilomètres.
Paris a par ailleurs « engagé des discussions » avec ses alliés afin d’avoir un stock toujours suffisant de missiles français sol-air français Crotale pour l’Ukraine, a souligné M.Lecornu.
Le Crotale a été fourni à une quinzaine de pays, notamment à la Grèce, la Finlande et la Corée du Sud.
Des instructeurs français pour les soldats ukrainiens
Enfin, le ministre français des Armées a annoncé l’envoi de 150 militaires français en Pologne pour former les Ukrainiens.
Sur le chapitre des avions de combat, réclamés par Kiev à ses alliés occidentaux, le ministre ukrainien n’a pas formulé de demande précise à la France.
« Nous n’avons pas parlé de type d’avion », comme le Mirage français, a-t-il souligné. « Nous avons juste souligné que l’aviation tactique est une composante de la défense antiaérienne » et « nous avons besoin de renforcer nos capacités de défense de notre espace aérien », a-t-il ajouté.
« J’espère que ce sera le plus tôt possible », a-t-il conclu, alors que le Président Joe Biden a mis son veto le 30 janvier à la livraison de F-16 américains.