L’Union européenne a renforcé ses mesures contre la Russie, visant notamment la Banque centrale russe. Celle-ci n’autorisera plus les transactions qui lui sont liées, sauf pour assurer la stabilité financière de l’UE elle-même ou de l’un de ses États membres.
Parmi les multiples sanctions présentées ce lundi 28 février dans le Journal officiel de l’Union européenne figure une interdiction de toute transaction liée à la gestion des réserves et des avoirs avec la Banque centrale russe, ainsi que toute personne morale ou organisme qui y sont liés. L’UE pose toutefois une exception à cette décision.
« Les autorités compétentes peuvent autoriser une transaction à condition que cela soit strictement nécessaire pour garantir la stabilité financière de l’Union dans son ensemble ou de l’État membre concerné », indique le site de l’Union.
Pour ce faire, il faudra que l’État membre concerné informe les autres États ainsi que la Commission européenne si elle souhaite accorder une telle autorisation.
Sanctions
La Banque centrale russe est visée car elle devrait jouer un rôle majeur dans la gestion des conséquences économiques des sanctions occidentales.
Afin de protéger l’économie russe, elle a notamment pris la décision de porter son taux directeur de 9,5 à 20% ce lundi matin. « Cela permettra de maintenir la stabilité financière et des prix et de protéger l’épargne des citoyens contre la dépréciation », indique-t-elle dans un communiqué.
C’est en général tout le système bancaire russe qui se retrouve sanctionné par les récentes mesures de l’UE. Plusieurs banques russes ont été exclues de la plateforme interbancaire SWIFT.
Ce lundi, le Président russe Vladimir Poutine devrait s’entretenir avec le Premier ministre Mikhaïl Michoustine, le ministre des Finances Anton Silouanov, la présidente de la Banque centrale Elvira Nabioullina et le PDG de Sberbank Guerman Gref.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov reconnaît que les sanctions infligées sont « lourdes » et constate que « la réalité économique a changé ». Il estime toutefois que la Russie a « les capacités nécessaires pour compenser les dégâts ».