Kiev punit « les gens ordinaires juste car ils vivent ici », dit un reporter étranger dans le Donbass

Des frappes ciblant les endroits avec la plus grande concentration de personnes, « des attaques punitives » de Kiev. Blessé par un projectile à Donetsk, le correspondant spécial chilien Alejandro Kirk fait part à Sputnik de la « terreur » dans laquelle vivent les habitants du Donbass.

« Un projectile ukrainien peut tomber à tout moment et n’importe où. Ce sont des attaques punitives: ils punissent les gens ordinaires juste car ils vivent ici », raconte Alejandro Kirk au micro de Sputnik. Envoyé spécial TeleSUR et HispanTV dans le Donbass, il y couvre la situation depuis mars.

Durant ces mois passés dans le Donbass, ce reporter vénézuelo-chilien a visité la RPD et la RPL, ainsi que les zones libérées du sud de l’Ukraine, telles que les régions de Kherson et de Zaporojié. Il spécifie avoir été témoin de la lutte pour Marioupol et de la reconstruction en cours, ainsi que de la libération de villes comme Lyssytchansk en plus de la tragédie de Popasnaya.

envoyé spécial a expliqué qu’il faisait partie du projet d’aide humanitaire appelé « Bukhanka », comme on surnomme la camionnette russe UAZ.

« [Les Ukrainiens] ciblent les rues plutôt que les bâtiments, dans des endroits où il est censé y avoir une plus grande concentration de personnes […]. Tout cela ne peut pas relever d’une idée d’un commandant d’artillerie créatif, c’est sans aucun doute une décision politique du plus haut niveau », a estimé Alejandro Kirk en parlant des récentes attaques sur Kuibyshev.

Victime d’une attaque

Le 17 septembre, il a été blessé à Donetsk par un obus de 155 mm.

« L’impact du projectile a été tellement fort qu’il a fait un trou dans mon épaule d’un diamètre d’environ un pouce. J’ai reçu un coup dans la côte, qui a été fracturée. La côte a sauvé le poumon et les lunettes de soleil ont sauvé l’œil. J’ai eu beaucoup de chance, n’est-ce pas? » se souvient le journaliste vénézuelo-chilien.

Soulignant une « réponse médicale exemplaire », Alejandro Kirk fait remarquer que ce genre de choses arrivent quotidiennement aux habitants de Donetsk.

« La population de Donetsk vit dans la terreur. […] Chaque personne dans cette ville sait que lorsque vous sortez, il y a de fortes chances que vous ne reveniez pas. C’est pourquoi, lorsqu’on les consulte, pratiquement tous exigent plus de vigueur dans l’opération militaire. »

Même blessé, Alejandro Kirk envisage la possibilité de rester dans le Donbass.

« Mes éditeurs évaluent [la situation], mais j’ai toute la détermination et la volonté de continuer ici aussi longtemps que possible. Après tout, moi aussi j’ai versé mon quota de sang sur cette terre. »

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