L’Union européenne a décidé d’interdire l’importation de produits qui contribuent à la déforestation. Cette mesure affectera les pays producteurs, et plus particulièrement la Côte d’Ivoire. L’économiste ivoirien Ségui Boka explique pour Zone de contact les raisons et les conséquences de cette décision.
L’ultimatum lancé par le Ghana et la Côte d’Ivoire qui réclamaient aux multinationales occidentales une augmentation de leurs primes n’a pas eu les effets escomptés. Après l’interdiction européenne d’importer des produits tels que le cacao, le café ou le soja issus de la déforestation, les planteurs vont se retrouver en difficulté. Pour Ségui Boka, économiste ivoirien et chercheur à l’université de Koursk en Russie, la mesure de Bruxelles a été prise sous la pression des firmes internationales.
« Dans le contexte actuel dans lequel nous sommes, ils veulent prendre le contrôle de tout et sur tout le monde. »
Interrogé sur une éventuelle forme de chantage de Bruxelles que cacherait cette décision, M.Boka tranche avec certitude: l’UE n’est pas franche.
« Il faut dire que l’Union européenne joue un double jeu. On nous a appris en économie que c’est le producteur ou le vendeur qui fixe le prix. Nous sommes arrivés dans un système maintenant où l’Union européenne fixe à chaque fois les prix. »
Pour M.Boka, ce système ne fait que renforcer la dépendance des pays africains vis-à-vis de Bruxelles.
« Les revenus de nos exportations sont gelés par un pays membre. Prenons le cas de la Côte d’Ivoire. La moitié de nos gains d’exportations sont retenus là-bas (dans l’UE, ndlr). »
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