La politique migratoire américaine n’en finit pas de se durcir : Depuis jeudi, 1 600 personnes sont transférées dans cinq prisons fédérales, une première.
C’est la première fois que les prisons fédérales américaines sont utilisées pour accueillir des immigrants sous un statut qui pourrait être comparé, en France, à celui de la rétention administrative.
En avril, le nombre d’immigrants arrêtés à la frontière avec le Mexique a explosé : 51 000 personnes, contre 16 000 en mars. Secrétaire d’Etat à la Justice, Jeff Sessions avait annoncé le 7 mai une nouvelle « tolérance zéro » pour les clandestins, désormais systématiquement inculpés pour entrée illégale sur le territoire avant même de pouvoir déposer une demande d’asile. Mais sur les 1 600 déplacés hier et ce vendredi, un certain nombre, arrivé avant le mois de mai, serait en attente de leur audience devant les juridictions civiles, y compris pour des demandes d’asile.
Avant Donald Trump, de nombreux immigrants sans casier judiciaire étaient autorisés à vivre librement sur le territoire américain dans l’attente d’une décision les autorisant ou non à rester légalement. Mais il y a quelques semaines, le président américain a mis fin par mémorandum à cette pratique officialisée sous le nom de « catch and release ».