MAGAZINE – La rentrée 2018 verra le grand retour des cours d’éducation à la vie affective et sexuelle . Ou plutôt leur généralisation dans les établissements scolaires récalcitrants.
C’est en tout cas ce qu’a annoncé Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, au cœur de l’été. En cause ?
L’application parcellaire de la circulaire de 2003 rendant obligatoire trois séances d’éducation affective et sexuelle en école primaire, collège et lycée.
Au programme : les notions scientifiques qui permettent de connaître et de comprendre les différentes dimensions de la sexualité mais également la contraception, la protection contre les infections sexuellement transmissibles, ainsi que la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes.
Marlène Schiappa entendra-t-elle Jacques Toubon, le Défenseur des droits, qui, dans un entretien à La Croix en novembre 2017, insistait sur « le fait que les parents [soient] associés à l’organisation de cet enseignement » ?
Car, est-il utile de le rappeler, l’État n’a pas à se substituer aux premiers éducateurs que sont les parents dans un domaine si intime .
Dans les faits, reconnaissons-le, cette implication parentale n’est pas chose aisée.
Mais ces derniers doivent, a minima, être informés du contenu des cours d’éducation affective et sexuelle et pouvoir, le cas échéant, compléter, nuancer, voire s’opposer, à ce qu’ils jugeraient en contradiction avec l’éducation qu’ils entendent donner à leurs enfants.