«Des sociétés parallèles, l’islam politique et la radicalisation n’ont pas leur place dans notre pays« , a argumenté lors d’une conférence de presse le chancelier autrichien Sebastian Kurz, également chef du parti conservateur (ÖVP) qui gouverne depuis décembre 2017 avec la formation d’extrême droite FPÖ.
Le gouvernement a annoncé avoir ordonné la fermeture de sept lieux de culte musulmans qui contreviennent selon lui à la loi sur l’islam de 2015, laquelle impose « une attitude positive envers l’Etat et la société » de la part des responsables de mosquées.
Des démarches ont par ailleurs été engagées pour reconsidérer les autorisations de séjour des imams rattachés à l’Union islamique turque d’Autriche (Atib), la plus puissante association religieuse turque dans le pays, liée à la Direction des Affaires religieuses en Turquie (Diyanet). La loi autrichienne sur l’islam interdit le financement des imams par des fonds étrangers.
Ankara a rapidement et vivement réagi, qualifiant ces annonces de « résultat de la vague populiste, islamophobe, raciste et discriminatoire dans ce pays« , selon les propos sur twitter du porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan.
Parmi les sept mosquées – dont quatre à Vienne – à l’encontre desquelles une fermeture a été ordonnée, six sont chapeautées par une association, sans affiliation nationale et non liée à la Turquie, baptisée « association cultuelle arabe ». Certains de ses représentants sont accusés de prêcher un islam radical. Une septième mosquée est considérée sous influence de l’organisation ultranationaliste turque des « Loups gris ».