Elle fait une nouvelle fois abstraction de l’Histoire problématique de la Pologne post-1795, bien qu’elle note l’extrême dépendance de la Pologne post-1919 à l’Amérique : évidemment, puisqu’en 1918 il n’y avait pas de Pologne, celle-ci ayant disparu en 1795 avec la Lituanie.
Mais la conférence reste intéressante.
Nous dirons, pour mettre tout le monde d’accord, que si la Pologne-Lituanie a disparu en 1795, la population nostalgique de la Pologne et de la Lituanie, qui s’est étendue jusqu’à Moscou et au Dniepr à certains moments de l’Histoire de l’occupation de la Russie, peut toujours exister et vouloir reconstruire ce pays. C’est d’ailleurs le cas, c’est là-dessus que Washington s’est basé pour construire ses projets de démembrement des Empires et de diffusion de son influence politique, et de son influence séparatiste, en Europe de l’Est (une idée qu’ils ont prise à la France napoléonienne qui avait construit elle-aussi sa Pologne un siècle auparavant, mais ça n’avait pas fonctionné, Paris s’étant effondrée rapidement. Au contraire du projet US qui a profité de la faiblesse des pays de la région en 1918, incapables de s’y opposer).
🔶 Un passage intéressant se situe également dans la dernière demi-heure, lorsqu’Annie aborde les questions du public.
Elle confirme (sans le savoir ou sans l’évoquer) les propos tenus par Bernard Lugan (https://t.me/actualiteFR/13718) selon lesquels l’enseignement de l’Histoire a changé en France après les années 1970 pour devenir idéologique. Il est intéressant de voir deux experts de la même génération, profondément en opposition politique et idéologique, être tous les deux rejetés avec haine par le régime politico-universitaire mondialiste, et partager la même critique envers l’enseignement de l’Histoire en France, y compris au niveau universitaire.
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