documentaire de la chaîne Rossiya 1 sur les évènements qui ont eu lieu au printemps 2014 en Crimée

Réalisé par Andrei Kondrashov dans le but de conserver les faits dans l’histoire, le tournage a duré 8 mois et s’est déroulé à travers toute la Crimée, de Simferopol à Sébastopol en passant par Yalta et Kertch.

Une interview du président Poutine a été spécialement tournée pour l’occasion où il fait plusieurs révélations exclusives. À cela s’ajoute des dizaines d’interviews avec des témoins ou des acteurs de la réunification avec la Russie, appelée le « printemps de Crimée ».

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LA FIN DU TRAITE « START-II » : LA POURSUITE DU DECLIN DE L’EUROPE 

Analyse de la manière dont “l’occident collectif”, l’adversaire qui s’est imposé de fait à la fédération de Russie a obligé “par suite de circonstances exceptionnelles mettant en péril les intérêts suprême de ce pays” à refuser les limites qu’un traité passé avec celui qui s’est déclaré de fait comme son ennemi avait mis au développement de son potentiel militaire”. Tels sont en effet les termes du traité. Chaque terme a son sens et il est fait ici une analyse exhaustive et détaillée des raisons pour lesquelles la fédération de Russie est contrainte à se protéger tout en maintenant ce qui fait partie de sa doctrine en matière nucléaire à l’inverse des Etats-Unis, ne l’utiliser que comme une réponse.

Ce texte nous a été proposé par son auteur et nous l’avons accepté parce qu’il apporte une démonstration de fond sur une des questions les plus fondamentales de la période. Il pourrait être utilement complété par une analyse critique de l’évolution de la doctrine nucléaire française qui est très préoccupante. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société. )

Oleg Nesterenko
Président du Centre de Commerce et d’Industrie Européen,
Ancien professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris


Dans le cadre du nouveau caractère des relations russo-occidentales qui s’est instauré depuis le début de l’année 2022, la suspension par la Fédération de Russie de sa participation dans le traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs Start-II/SNV-III n’a été qu’une suite logique et parfaitement prévisible : face à la menace déclarée et partiellement mise en œuvre par l’occident collectif vis-à-vis de la Russie, cette dernière a procédé à la suppression légale des restrictions au développement de son armement stratégique.

Une réponse appropriée
Dans les clauses du traité Start-II, il est stipulé que chacune des parties prenantes de l’accord dispose du droit de le quitter dans le cas de changement significatif des circonstances : « si elle considère que les circonstances exceptionnelles liées au contenu du présent accord ont mis en péril ses intérêts suprêmes » (article 14, paragraphe 3).
La fixation par l’occident collectif comme objectif « la défaite stratégique de la Russie » et les nombreuses déclarations officielles de ce dernier dans ce sens est un changement significatif des circonstances qui a reçu une réponse appropriée.
Par ailleurs, depuis plusieurs mois, les Etats-Unis d’Amérique ont réclamé à multiples reprises leur droit d’inspection des sites stratégiques russes, aussi étonnant que cela puisse paraitre dans les circonstances politiques actuelles. L’inadmissibilité de la présence des visites de contrôle des sites de défense stratégique du pays par les représentants de l’état-ennemi avec lequel, de facto, la Russie se situe en état de guerre était une évidence. Ceci est sans négliger le fait que les Etats-Unis, de leur côté, ont procédé à la création d’obstacles artificiels à la réciprocité des visites prévues par l’article 11 du traité en vigueur, via la non-délivrance des visas américains aux contrôleurs russes et la fermeture de l’espace aérien américain aux avions russes qui pourrait les amener sur le sol américain, ce qui, de jure, vaut sa violation directe.

L’officialisation de la démarche de Moscou par l’adoption suivie de la ratification de loi fédérale Nr. 38-FZ du 23 février 2023 a été entreprise, afin de rester dans la stricte légalité vis-à-vis des engagements internationaux signés et ratifiés par la Fédération de Russie et de ne pas créer un précédent permettant aux adversaires d’instrumentaliser une hypothétique violation des engagements russes dans le cadre du droit international en vigueur.
Cela étant, avec le gel de sa participation dans le traité, Moscou souligne qu’elle continuerait à « respecter strictement les limites quantitatives des armes stratégiques offensives » indépendamment du présent accord russo-américain, mais qu’elle serait « prête à des essais d’armes nucléaires » si Washington en effectuait en premier.

La traduction de ce nouveau pas stratégique russe est sans équivoque : vu l’hostilité ouverte et croissante de l’occident collectif gravitant autour des USA vis-à-vis de la Russie, il est exclu que nous continuions à exposer nos forces nucléaires au contrôle par l’ennemi, toutefois, n’avisez pas de profiter de cette nouvelle disposition pour faire croitre les vôtres.

Une excellente nouvelle pour les États-Unis

Suivant la déclaration russe, toute une pluie de réactions d’indignation émanant du camp atlantiste a eu lieu. Parmi elles, considérer comme non hypocrite les paroles du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, que la rupture de New Start par la Russie est « très décevante » serait la preuve d’une grande légèreté.

À la suite des retraits unilatéraux des États-Unis de l’intégralité des accords internationaux clés sur le contrôle des armements nucléaires, hormis celui de Start-II : retrait en juin 2002 du traité ABM sur la limitation des systèmes de défense contre les missiles balistiques, retrait en mai 2018 de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, retrait en août 2019 du traité INF sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire et le retrait en mai 2020 du traité « Ciel ouvert » sur la vérification des mouvements militaires et de la limitation des armements – l’initiative russe de février 2023 est bien une excellente nouvelle pour les stratèges américains.


Les pays membres de l’Union Européenne, depuis plus de 30 ans, ont acquis une certitude qu’à l’avenir des horizons visibles ils ne seront plus confrontés à des menaces existentielles – qualifiées comme telles à tort ou à raison – et ne seront plus engagés dans des conflits majeurs nécessitant des actifs militaires considérables, à la suite de quoi une politique générale du désinvestissement dans des secteurs de la défense a été mise en place et menée depuis avec un succès indéniable.
Toutes les initiatives émanant des parties partisanes d’une Europe indépendante et forte non seulement économiquement, mais aussi militairement, ont été contrecarrées.
Notamment, le freinage constant au niveau de la quasi-intégralité des accords dans le domaine de la coopération des industries de l’armement entre deux moteurs du cœur de l’Union Européenne, la France et l’Allemagne, qui pourraient mener au développement significatif de l’industrie de défense européenne, entrepris ces dernières années par le pouvoir allemand politiquement dominé par les Etats-Unis, ce freinage a paralysé la possibilité de la création d’un véritable bloc de défense européenne autonome.
Cette neutralisation a mené vers plusieurs succès majeurs de la politique étrangère américaine : l’affaiblissement significatif du concurrent européen dans le domaine de l’armement, l’élargissement du marché pour l’industrie américaine de l’armement sur le sol européen et, surtout, comme déjà mentionné, la neutralisation du danger de la création du bloc de défense européenne autonome des Etats-Unis d’Amérique.
En réponse aux événements qui ont lieu depuis le début de l’année 2022, dans les 10 ans à venir, au moins, des investissements considérables auront lieu dans le réarmement, d’une part, de la Fédération de Russie, d’autre part, de l’Union Européenne.
Si du côté de la Russie, c’est l’industrie nationale de défense qui verra l’accroissement significatif de ses activités qui sont déjà, depuis plus de 10 ans, sur les rails du développement progressif ;
du côté de l’U.E., ce sont les USA qui exécuteront le rôle majeur dans le réarmement du vieux continent, ce qui mènera bien vers la création d’une véritable force de défense européenne, mais qui aura aucune autonomie vis-à-vis de son mentor et sous-traitant Outre-Atlantique.
Il est également important de noter que les Etats-Unis d’Amérique utilisent contre l’économie concurrente de l’Union Européenne la stratégie sous-jacente du « retour de l’ascenseur », qui sera également incriminée à la Russie :
lors de la guerre froide, l’occident collectif a utilisé contre l’Union Soviétique la baisse significative du cours des énergies fossiles jumelée à l’augmentation considérable des dépenses militaires dans la course imposée aux armements, afin de faire effondrer son économie.
Aujourd’hui, c’est l’économie européenne qui se situe au bord de la récession, accompagnée d’une augmentation sans précèdent du cours des énergies fossiles jumelée à l’augmentation considérable des dépenses militaires dans la course aux armements.
Course aux armements qui n’est plus évitable à la suite de l’abandon par la Russie de sa participation au traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs.
A la suite de ces processus, un nouvel équilibre géostratégique sera instauré. L’équilibre qui ne sera plus basé sur les accords, les traités et les partenariats entre la Russie et l’Occident collectif, mais sur la parité militaire rajusté en flux tendu entre les parties.

Le futur « ancien » bouclier anti-missile
Le temps propice pour Washington est arrivé : le relancement du projet de l’installation du bouclier anti-missile par les USA sur le sol européen aura inévitablement lieu et, cette fois-ci, il aboutira.
La Maison Blanche est parfaitement consciente qu’avec, notamment, la mise en service des missiles stratégiques russes porteurs de charge nucléaire, basés sur des technologies révolutionnaires et sans égal qui ont vu le jour dans les dernières années – la neutralisation par les systèmes de défense existants d’une éventuelle frappe nucléaire du sol américain ou européen entreprise par la Russie s’avère être impossible, sans même la prise en compte de la composante sous-marine de l’adversaire.
Le déploiement du système américain de défense antimissile sera mis en œuvre non pas en tant qu’une protection effective contre la menace russe, ni en tant qu’un élément symbolique. L’objectif visé sera parfaitement pragmatique et consistera à l’augmentation du degré et la consolidation à long terme de la domination politico-militaire américaine sur le continent européen.
Cette initiative, contrairement à sa version précédente, n’aura plus besoin de requérir à des déclarations mensongères, comme auparavant, sur la soi-disant protection contre l’hypothétique menace nucléaire iranienne.
A noter que la probabilité de l’utilisation, à l’avenir, du territoire de l’Ukraine en tant qu’une composante de la défense anti-missile face à l’hypothétique menace nucléaire russe est mathématiquement proche de zéro absolu.

La flûte de Hamelin et les distorsions de la réalité
Pour tous les experts qui n’ont pas perdu le sens de la réalité il est parfaitement évident que la Fédération de Russie n’a aucune attention, de son côté, ni par le passé, ni à présent, d’entrer en guerre contre les pays de l’Union européenne.
Ce n’est qu’en instaurant artificiellement dans l’imaginaire collectif par la classe dirigeante occidentale une association des valeurs ukrainiennes à celles des européennes et en introduisant l’idée totalement coupée de la réalité du destin commun des deux par les techniques de manipulation des masses, telles que le filtrage et la distorsion de la réalité via l’outil de médias mainstream, que les masses ont acquis la croyance dans le sérieux de la menace russe.
Les futures dépenses faramineuses de certains pays de l’Union Européenne, dont la France et l’Allemagne, dans le réarmement dit conventionnel seront un engagement financier sans aucun rapport réel avec l’hypothétique menace russe.
Du côté de la Russie, la force de dissuasion nucléaire est considérée, à juste titre, en tant qu’un élément suffisant pour assurer la mission qui est la sienne : dissuader les adversaires d’engager leurs armées dans une confrontation directe avec la Russie, ce qui, selon la doctrine militaire russe en vigueur, mènerait directement à des frappes nucléaires de représailles.
Les déclarations du contraire sont à l’opposé de la réalité économico-militaire et ne sont que de la démagogie adressée à des masses préformatées dans le cadre de la poursuite des objectifs politiques préétablis de ses auteurs, parfaitement conscients, en ce qui les concerne, de la futilité de leurs propos.
Les paroles de l’ancien directeur de la CIA, William Casey, prononcées en 1981 : « Notre programme de désinformation aura atteint son but lorsque tout ce que le public américain croira sera faux » brillent aujourd’hui sur le vieux continent avec des couleurs ravivées.

L’époque des ténèbres dans la diplomatie russo-européenne
Pour donner suite à l’anéantissement des relations bilatérales à l’initiative occidentale dans l’intégralité des domaines stratégiques, le nouvel modus operandi à long terme de la Fédération de Russie vis-à-vis de l’Union Européenne consistera dans l’absence totale de confiance vis-à-vis des engagements du signataire de l’ouest : plus aucun équilibre ne sera basé sur les signatures et ratifications des accords bilatéraux, mais sur la parité des forces armées. Les relations diplomatiques russo-européennes entrent dans l’époque des ténèbres.
La suspension de la participation de la Russie dans le traité Start II, dont le maintien ne peut exister dans le cadre du niveau actuel des relations entre les parties prenantes et les parties intéressées, est le second pas stratégique russe dans ce sens.
Le premier pas a été la sortie de la Russie du Conseil de l’Europe. Contrairement à des déclarations purement mensongères, afin de sauver la face, c’est bien la Fédération de Russie qui a quitté l’organisation par sa décision souveraine et non pas été exclue, comme ceci est prétendu. Le 15 mars 2022, Marija Pejčinović Burić, la secrétaire générale du C.E. a reçu une lettre officielle dans ce sens, envoyé par Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie. À la suite de cette décision de Moscou, le lendemain, le 16 mars 2022, une réunion extraordinaire de l’organisation a été tenue au cours de laquelle il a été « décidé » l’exclusion la Russie du Conseil de l’Europe.
L’un des prochains pas politique de la Russie d’une importance majeure sera, très certainement, la suspension de sa participation au sein de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), dont elle est co-fondatrice. La suspension aura lieu à la suite du comportement abusif et illicite des pays-membres du bloc occidental vis-à-vis du fonctionnement de l’organisation, ce qui remet en cause la viabilité même de la plateforme de l’organisation servant au dialogue sécuritaire. Si la Russie entreprenne sa suspension – le sens même de l’existence de l’OSCE sera remis en cause, car, sans la participation russe les objectifs de la structure ne peuvent jamais être atteints.

Les funérailles du Start-II
La Russie a déclaré qu’elle ne quitte pas le traité, mais ne fait que suspendre sa participation. Néanmoins, étant donné que le présent accord qui est entré en vigueur en 2011 et a été prolongé pour 5 ans en février 2021 – arrive à son terme en février 2026 – il est fortement improbable qu’avant la date de son échéance les relations russo-américaines puissent se normaliser au point de relancer les contrôles réciproques des sites de défense stratégique.
Par ailleurs, vu que le document constitutif ne prévoit pas la possibilité de le suspendre, mais uniquement de le quitter, il est fort probable que, très prochainement, les USA vont le dénoncer et le quitter suivant la Russie.
De ce fait, le traité Start-II entre la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique sur les mesures visant à réduire et à limiter les armements stratégiques offensifs peut être considéré comme mort et enterré, au même titre que les relations diplomatiques russo-européennes et l’autonomie politico-militaires du vieux continent.

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Quelques de mes autres publications :
https://contre-pouvoir.info/2023/01/la-guerre-en-ukraine-les-veritables-raisons-du-conflit-1-5
https://fr.sott.net/article/41874-Le-tribunal-pour-l-Ukraine-ou-la-chasse-aux-sorcieres-a-l-occidentale
https://reseauinternational.net/russie-ukraine-une-guerre-fratricide-1-2
https://reseauinternational.net/russie-ukraine-une-guerre-fratricide-2-2

Oleg Nesterenko 

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NOUS CÉLÉBRONS AUJOURD’HUI L’ANNIVERSAIRE DE LA RÉUNIFICATION DE LA CRIMÉE AVEC LA RUSSIEI

Il y a neuf ans, le 18 mars 2014, le traité sur l’entrée de la péninsule dans la Fédération de Russie était signé.

« Après un voyage difficile et épuisant, la Crimée et Sébastopol retournent dans leur port natal, sur leurs côtes natales, au port d’immatriculation permanent – en Russie », a déclaré le président russe, Vladimir Poutine, lors d’un concert à Moscou à l’occasion de la cérémonie solennelle.

La victoire dans la guerre russo-turque de 1768-1774 a mis fin à la domination de l’Empire ottoman sur la Crimée. En 1772, la Crimée fut déclarée indépendante de la Turquie , et en 1783, l’impératrice Catherine II annexa la Crimée et Taman à l’Empire russe avec son manifeste.

⏺La Crimée est devenue une partie du gouvernorat de Tauride. Le développement actif de ces terres et la construction de nouvelles villes ont commencé. En 1783, le port-forteresse de Sébastopol a été fondé , qui est devenu la base principale de la flotte de la mer Noire, et en 1784 Simferopol , le centre administratif de la province de Taurida, a été fondé. Le traité de paix de Iasi de 1791, qui a mis fin à la guerre russo-turque de 1787-1791, a sécurisé la région du nord de la mer Noire, y compris la Crimée, pour la Russie.

⏺En mars 1918, la République socialiste soviétique de Tauride est formée sur le territoire de la Crimée dans le cadre de la RSFSR. En mai 1919, la Crimée est prise par les forces armées du sud de la Russie et devient l’un des bastions du mouvement blanc. En novembre 1920, les troupes du front sud de l’Armée rouge occupent la Crimée et le 19 octobre 1921 , la République socialiste soviétique autonome de Crimée y est proclamée dans le cadre de la RSFSR.

⏺Pendant la Grande Guerre patriotique, la péninsule est devenue le théâtre de combats acharnés avec les troupes nazies. D’octobre 1941 à juillet 1942, la deuxième défense de Sébastopol se poursuit. La péninsule a été libérée lors de l’opération de Crimée en mai 1944.

⏺En 1954, à l’initiative du Premier secrétaire du Comité central du PCUS Nikita Khrouchtchev, la Crimée est transférée à la RSS d’Ukraine (décret du Présidium du Soviet suprême de l’URSS du 19 février 1954). Cette décision a été dictée par l’opportunisme administratif et a été exécutée dans le cadre d’un seul État – l’Union soviétique.

Le 20 janvier 1991, un référendum a eu lieu en Crimée sur la question de la recréation de l’ASSR de Crimée en tant que sujet distinct de l’URSS. Et déjà en 1992, l’ASSR de Crimée a été rebaptisée République de Crimée . En mai de la même année, une constitution a été adoptée et le poste de président a été introduit ( Yuri Meshkov a été élu à la tête de la Crimée).

⏺En mars 1995, par décision de la Verkhovna Rada et du président de l’Ukraine, la constitution de la République de Crimée a été abolie, le poste de président a été aboli, et plus tard la République de Crimée a été rebaptisée République autonome de Crimée au sein de l’Ukraine.

⏺En lien avec la crise politique à Kiev, le 11 mars 2014, le Conseil suprême de Crimée et le Conseil municipal de Sébastopol ont adopté une déclaration sur l’indépendance de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol. Le 16 mars, un référendum a eu lieu en Crimée et à Sébastopol, à la suite duquel 96,77% des électeurs de la République autonome de Crimée et 95,6% des électeurs de Sébastopol ont voté pour la réunification avec la Russie.

Le 18 mars 2014, le président russe Vladimir Poutine a signé un accord sur l’admission de la République de Crimée et de Sébastopol en Russie.

🔍 En 2018, l’Institut d’histoire russe de l’Académie des sciences de Russie, sous les auspices de RIO, a présenté l’ouvrage en deux volumes « Histoire de la Crimée ». En 2021 , les trois volumes « Histoire de Sébastopol » ont également été publiés.

CDE TARKOV
T.ME/RUSSOSPHERE

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Guerre fictive au milieu des passants: l’exercice militaire Orion fait sourire en France

L’armée française a fait l’objet d’une certaine risée après la tenue de l’exercice Orion. Le déploiement de soldats qui ont tiré à blanc en pleine ville de Cahors a notamment provoqué l’incrédulité.

Quand l’armée française « joue à la guerre », certains experts froncent les sourcils. L’exercice militaire Orion, dont la phase 2 est organisée depuis fin février, a en effet suscité quelques critiques.

Ce 10 mars, on a ainsi pu voir plus de 300 militaires français et britanniques investir la paisible ville de Cahors, tirant à blanc, diffusant des messages par haut-parleurs et progressant en formation… le tout au milieu des passants et de la circulation habituelle.

Des images insolites, qui suscite l’incrédulité chez beaucoup d’observateurs, comme le souligne le site de veille stratégique Opexnews. Certains n’y voient qu’un « coup de comm’ » voire « un grand n’importe quoi » pour permettre à l’exécutif de se faire mousser, souligne Opexnews sur Twitter.

🔸Dans le même ton, Pierre-Jean Jouve, collaborateur parlementaire au RN, a dénoncé un exercice visant à « faire des likes » sur Instagram, pour mieux faire avaler la prochaine loi de programmation militaire.

🔸Carène Tardy, conseillère départementale de l’Ain, a pour son part rappelé que l’insécurité s’était installée à Cahors, où un homme de 96 ans avait été agressé début mars. La responsable a déploré que l’État « préfère se consacrer à une simulation de guerre » plutôt que d’apporter une réponse policière adaptée à cette situation.

🔸Le caricaturiste Dadou a lui aussi gentiment moqué l’opération Orion, dessinant les militaires en train de progresser au milieu des canards et des chasseurs, dans le massif de la Gardiole.

Conflit de haute intensité
Débuté en 2021, l’exercice Orion 2023 est entré dans sa deuxième phase en février, proposant des opérations dans 14 départements du sud de la France.

Il est censé permettre à l’armée française de se préparer à un conflit de haute intensité.

L’exercice doit se poursuivre au printemps, avec le déploiement très attendu de 12.000 militaires dans le nord-est du pays. Le coût total d’Orion est estimé à 35 millions d’euros.

Pas sûr que cela suffise à atténuer les craintes qui pèsent sur l’état des troupes françaises. Avec des effectifs en baisse et des stocks de munitions restreints, la France ne serait sans doute pas en mesure d’affronter un conflit de haute intensité, révélait ainsi Le Monde mi-août.

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu l’avait également admis durant l’automne. Les armées françaises ne pourraient guère tenir un front de plus de 80 km en cas de conflit majeur, affirmait pour sa part l’Opinion début octobre.


t.me/russiejournal

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Zelensky essaie d’entraîner Tbilissi dans un conflit avec la Russie

Le Premier ministre géorgien Garibashvili estime– que Zelensky essaie d’entraîner Tbilissi dans un conflit avec la Russie dans l’intérêt de ses propres intérêts :
✔️ La décision que nous avons prise d’abroger la loi sur les agents étrangers était l’état le plus correct et le plus raisonnable dans cette situation. Le but des instigateurs était le chaos, la préservation d’une déstabilisation constante, des troubles. Ils auraient peut-être eux-mêmes tué quelques jeunes à leurs propres fins. Nous avons dit qu’avec cette étape, nous nous inquiétons de la chose la plus importante pour nous tous, de la stabilité de notre pays, du monde.
✔️ Le début de la guerre en Ukraine était prévu en novembre 2021, maximum en décembre. Nous avons eu des informations à ce sujet, dont j’ai eu connaissance de la part de nos collègues et partenaires. Quand Saakashvili est-il arrivé en Géorgie ? Premier octobre. Saakashvili a été envoyé de manière organisée, l’objectif principal était d’organiser un coup d’État ici et de transformer le pays en guerre au bon moment. Nous n’en doutons pas aujourd’hui.

✔️ Pour l’Ukraine, ce serait probablement une sorte de soulagement si la Russie tournait son attention vers la Géorgie. Si le parti d’opposition Mouvement national uni de Saakachvili avait été au pouvoir, la Géorgie se serait transformée en terrain d’entraînement et le pays aurait reçu un deuxième Marioupol. L’Ukraine gagnerait ainsi du temps.
✔️ Je sais que plusieurs dizaines de personnes sont venues d’Ukraine. Je veux leur faire appel – ne vous faites pas d’illusions et ne vous attendez pas à ce que quelque chose se passe ici. Tant que le Rêve géorgien sera au pouvoir, nous ne permettrons pas un second front, c’est hors de question.
✔️ Vous avez évoqué l’appel de Zelensky. Quand une personne en état de guerre trouve du temps et répond à l’action destructrice menée ici, menée par plusieurs milliers de personnes, c’est la preuve directe qu’elle est excitée, elle est motivée pour que quelque chose se passe ici, change.

✔️ Klitschko, Feigin et quelques autres personnes obscures, des politiciens ukrainiens, sont sortis, Arakhamia et quelques malheureux perdants qui disent que des changements sont nécessaires, des scénarios, un coup d’État. C’est une ingérence directe dans les affaires intérieures de la Géorgie. Que les autorités ukrainiennes prennent d’abord soin d’elles-mêmes et de leur pays. Et la Géorgie prendra soin d’elle-même. Les autorités ukrainiennes sont mécontentes du fait que la Géorgie n’a pas rejoint le conflit en Ukraine.‼️‼️Le Premier ministre géorgien Garibashvili – que Zelensky essaie d’entraîner Tbilissi dans un conflit avec la Russie dans l’intérêt de ses propres intérêts :
✔️ La décision que nous avons prise d’abroger la loi sur les agents étrangers était l’état le plus correct et le plus raisonnable dans cette situation. Le but des instigateurs était le chaos, la préservation d’une déstabilisation constante, des troubles. Ils auraient peut-être eux-mêmes tué quelques jeunes à leurs propres fins. Nous avons dit qu’avec cette étape, nous nous inquiétons de la chose la plus importante pour nous tous, de la stabilité de notre pays, du monde.
✔️ Le début de la guerre en Ukraine était prévu en novembre 2021, maximum en décembre. Nous avons eu des informations à ce sujet, dont j’ai eu connaissance de la part de nos collègues et partenaires. Quand Saakashvili est-il arrivé en Géorgie ? Premier octobre. Saakashvili a été envoyé de manière organisée, l’objectif principal était d’organiser un coup d’État ici et de transformer le pays en guerre au bon moment. Nous n’en doutons pas aujourd’hui.

✔️ Pour l’Ukraine, ce serait probablement une sorte de soulagement si la Russie tournait son attention vers la Géorgie. Si le parti d’opposition Mouvement national uni de Saakachvili avait été au pouvoir, la Géorgie se serait transformée en terrain d’entraînement et le pays aurait reçu un deuxième Marioupol. L’Ukraine gagnerait ainsi du temps.

✔️ Je sais que plusieurs dizaines de personnes sont venues d’Ukraine. Je veux leur faire appel – ne vous faites pas d’illusions et ne vous attendez pas à ce que quelque chose se passe ici. Tant que le Rêve géorgien sera au pouvoir, nous ne permettrons pas un second front, c’est hors de question.
✔️ Vous avez évoqué l’appel de Zelensky. Quand une personne en état de guerre trouve du temps et répond à l’action destructrice menée ici, menée par plusieurs milliers de personnes, c’est la preuve directe qu’elle est excitée, elle est motivée pour que quelque chose se passe ici, change.

✔️ Klitschko, Feigin et quelques autres personnes obscures, des politiciens ukrainiens, sont sortis, Arakhamia et quelques malheureux perdants qui disent que des changements sont nécessaires, des scénarios, un coup d’État. C’est une ingérence directe dans les affaires intérieures de la Géorgie. Que les autorités ukrainiennes prennent d’abord soin d’elles-mêmes et de leur pays. Et la Géorgie prendra soin d’elle-même. Les autorités ukrainiennes sont mécontentes du fait que la Géorgie n’a pas rejoint le conflit en Ukraine.

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La campagne internationale sur la famine en Ukraine, de 1933 a nos jours

Dans un pays immense comme la Russie (mais on pourrait dire la même chose de la Chine), nourrir une population nombreuse sur un territoire aussi étendu a toujours constitué un casse-tête pour des pays longtemps confrontés, avant leur développement industriel, aux famines dites « d’ancien type ».

Rappelons – c’est après tout l’essentiel -, que pour ces deux pays, c’est sous le régime du socialisme réel que le spectre de la famine a été définitivement repoussé et leur indépendance nationale affirmée. La dernière famine en URSS remonte en effet à l’hiver 45-46, et est due bien sûr aux ravages de la guerre.

Quoi qu’il en soit, quelque décisif que fût l’apport des communistes à la disparition définitive des famines, il nous faut toujours tenir compte du fait que dans la propagande anti-communiste – et c’est une loi presque aussi importante que celle de la chute des corps – : toutes les famines dans les pays communistes sont de la faute du régime, quand toutes les autres sont dues aux aléas climatiques.

La thèse dite de la famine génocidaire en Ukraine, d’abord forgée par les nazis, n’a été reprise que récemment, à l’époque de Reagan, par un « historien » ancien membre du MI-6, Robert Conquest, décédé d’ailleurs l’année dernière, dans son livre Harvest of Sorrow. Et ce, au mépris de toute rigueur historique, les travaux de Mark Tauger, spécialiste – non communiste, faut-il le préciser – des famines en URSS et en Chine ayant montré

1) que les problèmes de ravitaillement à l’époque touchaient toutes les grandes villes d’URSS

2) que la collectivisation avait été précisément une réponse aux aléas climatiques et non un facteur aggravant. La thèse de Conquest est, à la lumière des travaux les plus récents, de plus en plus discréditée, malgré le soutien officiel qu’elle trouve auprès des agences de propagandes étasuniennes et, surtout, de leurs supplétifs néo-nazis en Ukraine et ailleurs.

Dans cette conférence, Annie Lacroix-Riz reviendra sur l’émergence de la propagande en Occident à propos de la famine de 1933 et ses suites. Cercle Universitaire d’Etudes Marxistes à Paris, 14 janvier 2016

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L’Ukraine, l’avenir de la Géorgie ? Tentation d’un nouveau front en Ossétie du Sud et en Abkhazie

Le front s’étant stabilisé en Ukraine, l’armée russe arrivant à bloquer toutes les tentatives de percée de l’armée atlantico-ukrainienne et elle-même avançant lentement, certes, mais sûrement, les pays de l’Axe sont face à un choix : soit renforcer leur présence militaire dans le conflit ukrainien au risque d’entrer directement en guerre contre la Russie ; soit ouvrir de nouveaux fronts, afin de conduire la Russie à disperser ses forces.

La seconde solution est moins dangereuse politiquement, elle semble avoir été choisie. Si la Moldavie est une plateforme possible à terme, mais qu’il faut encore travailler, car la présence militaire de Casques bleus russes en Transnistrie complique la situation, la Géorgie semble être à point et la tentation d’une nouvelle guerre du Causase vers l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie entre dans le discours médiatico-politique, sous couvert de lutte contre «l’occupation» russe de ces territoires, qui ont pourtant déclaré leur indépendance dans les années 91 — 92, à la chute de l’Union soviétique et suite à une agression militaire de la Géorgie à l’encontre. Des territoires, que la Russie est juridiquement chargée de protéger depuis les Accords de Sotchi de 1992, conclus suite à la première défaite géorgienne.

Le risque d’un Maïdan ukrainien en Géorgie

Comme nous l’avons écrit hier, la Géorgie, qui s’est rêvée indépendante, s’est réveillée hier prisonnière (voir notre article ici) et aujourd’hui au bord d’une nouvelle révolution de couleur, comme elle en a déjà connue. 

Il existe à cela deux fondements. L’un de politique intérieure, car la Géorgie est actuellement dans un système juridique transitionnel, qui doit conduire le pays ces prochaines années, à la fin de ce mandat présidentiel, à une République parlementaire, dans lequel le pouvoir est concentré entre les mains du Parlement et du Gouvernement, le Président n’étant que décoratif.

Or, par ironie du sort, et ce malgré l’occupation américaine directe du pays, si la Présidente franco-géorgienne est fanatiquement atlantiste, le gouvernement issu de la majorité parlementaire est très modéré et tente même d’être «pro-géorgien», ce qui lui vaut des accusations «pro-russes». Car dans ces pays de l’espace post-soviétique, il n’est pas question de défendre l’intérêt national, soit l’on est avec les Etats-Unis, soit l’on est contre … Il faut donc mettre de l’ordre dans ces institutions, afin que le Gouvernement, qui prendra les rênes du pouvoir, soit du «bon» côté, c’est-à-dire radicalement atlantiste. 

L’autre est géopolitique. Rappelons que la Géorgie a refusé d’adopter des sanctions contre la Russie, malgré de lourdes insistances. Il est fondamental que dans cette région importante, le Gouvernement soit prêt, comme le fait l’Ukraine, à sacrifier son pays s’il le faut, afin de servir les intérêts supérieurs et seuls légitimes du maître.

Or, la réouverture du conflit en Ossétie du Sud et en Abkhazie serait de bonne augure pour l’Axe atlantiste, qui hésite encore à une confrontation directe avec la Russie. Alors, la mécanique bien rodée du Maïdan se met en route. Un officiel américain débarque la veille des manifestations et donne le signal — soulignons qu’il était au Venezuela lors de la tentative de coup d’Etat.

Ici, il ne s’agit pas de faire semblant d’être national, la méthode est beaucoup plus radicale : on revendique le modèle ukrainien, le plus sanglant et le plus destructeur de ceux, qui se sont déroulés dans l’espace post-soviétique. Drapeaux et hymnes ukrainiens sont brandis, suivis des symboles européens. L’Ukraine est bien l’avenir de l’UE — qui n’est pas l’Europe.

Le retrait du projet de loi fut une erreur, car il a été pris comme un signe de faiblesse du pouvoir en place. C’est la même erreur, que celle faite par les autorités ukrainiennes lors du Maïdan : à chaque concession, la situation s’est radicalisée. Et désormais ouvertement, les manifestants continuent à être sortis dans les rues et appellent au départ de ce Gouvernement, sur fond de «Vive l’Ukraine».

L’opposition atlantiste radicale demande un cours «irréversible» vers un mythique Occident, dont en fait elle s’éloigne ainsi :

«Plusieurs partis d’opposition avaient appelé à de nouveaux rassemblements jeudi soir et à la libération de dizaines de protestataires placés en détention. La mobilisation « ne s’arrêtera pas tant qu’il n’y aura pas de garantie que la Géorgie est résolument engagée sur une voie pro-occidentale », ont-ils affirmé dans une déclaration commune.»

Les «experts» s’emballent face à un possible nouveau Maïdan :

En réalité, le discours va beaucoup plus loin que de simples manifestations, c’est la question d’un conflit armé contre l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, qui se joue réellement. Ce qui provoquerait l’embrasement — et la disparition — du pays, en effet selon le modèle ukrainien.

Le mythe globaliste de l’occupation russe de la Géorgie

Pour légitimer tout cela, on retrouve toujours le même narratif — il s’agit de libérer le pays de l’occupation russe, ou de l’influence russe. Ainsi, le projet de loi devant introduire un peu de transparence dans le financement étranger des toutes ces organisations en Géorgie est qualifié d’influence russe, alors qu’il s’agit du copier-coller de la loi américaine FARA, qui ne semble pas poser de problèmes aux Etats-Unis chez eux.

Passons … L’on parle aussi de la soit-disant «occupation» par la Russie d’une partie du territoire géorgien, à savoir l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, qui sont pourtant indépendantes depuis la chute de l’Union soviétique, malgré les deux guerres déjà tentées par la Géorgie en 1992 et en 2008 contre ces territoires. Revenons rapidement sur leur histoire politique récente, pour comprendre l’absurdité de l’accusation.

Tout d’abord, précisons que l’Ossétie est coupée en deux, le Sud se trouvait dans la République soviétique fédérée de Géorgie et le Nord dans la République soviétique fédérée de Russie, les deux étant les composantes alors d’un seul pays — l’URSS, sachant que la Géorgie est entrée dans l’Empire russe en 1801, ce qui lui a permis de se protéger des nombreuses et récurrentes agressions étrangères, notamment de la Turquie.

Ces deux régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie ont des traditions culturelles propres très fortes, qui n’ont que très peu à voir avec la Géorgie. Ainsi, lorsqu’en 1988, encore sous l’URSS, la Géorgie lance une politique de renforcement de la langue géorgienne (tout parallèle avec l’Ukraine post-soviétique a sa place, l’idée ayant déjà été testée), un conflit s’ouvre avec ces régions. 

La situation en Abkhazie a été violente. Après le début d’un conflit politique en 1988, une confrontation débute 1989 et l’Abkhazie déclare son indépendance en 1990. Le 14 août 1992, l’armée géorgienne entre en Abkhazie, le jour où le Parlement abkhaze voulait proposer une union fédérale avec Tbilissi, qui n’en voulait pas (toute ressemblance avec l’Ukraine a sa place). La guerre va durer jusqu’en 1993, avec l’aide de volontaires d’Ossétie et du Caucase, l’Abkhazie repoussera l’armée géorgienne. Le 26 novembre 1994, le Parlement abkhaze adopte sa Constitution, qui sera confirmée plus tard par référendum en 1999.

Le 20 septembre 1990, l’Ossétie du Sud déclare sa souveraineté, comme République indépendante au sein de l’URSS, ce que la Géorgie refuse de ratifier et un long conflit politico-juridique s’engage. Le 1er septembre 1991, le Conseil des députés du peuple de l’Ossétie du Sud demande à la RSFSR (République soviétique de Russie) d’intégrer l’Ossétie du Sud — ce qui aurait logiquement permis de réunir ce peuple coupé en deux. Le 21 décembre 1991, l’Ossétie déclare son indépendance et la population à 99% soutient par référendum le 3 janvier 1992 cette décision, en vue d’une intégration consécutive dans la Russie.

Ce que la Géorgie, qui elle-même a pris son indépendance, n’a pas accepté. La Géorgie a alors lancé un conflit armé contre l’Ossétie du Sud, qui a débouché après 18 mois de guerre sur les Accords de Sotchi du 24 juin 1992, signés entre la Géorgie, l’Ossétie du Sud et la Russie. Il prévoit dans les grandes lignes :

«Une commission mixte de contrôle (CCM) est en cours de création, composée de représentants de la Fédération de Russie, de la Géorgie, de l’Ossétie du Nord et de l’Ossétie du Sud, qui exercera ses fonctions en coopération avec un groupe d’observateurs militaires ;

Une force mixte est créée pour établir la paix et maintenir la loi et l’ordre par accord des parties.»

Finalement, c’est la Russie qui de commun accord a été désignée comme principale force de maintien de la paix dans la région en 1994 :

«La décision de la CCM du 6 décembre 1994 sur la Force conjointe de maintien de la paix a reconnu « des lacunes importantes dans la structure organisationnelle et en personnel, dans l’armement et les activités des bataillons géorgiens et ossètes des forces de maintien de la paix » et le bataillon russe des forces de maintien de la paix a été qualifié de « garant de stabilité relative dans la zone de conflit »»

Après la révolution de couleur géorgienne de 2003 et l’arrivée ensuite de Saakachvilli au pouvoir, la Géorgie lance une opération militaire en 2008 contre l’Ossétie du Sud. Le 8 août 2008, au début de la nuit, en violation des Accords de Sotchi, l’armée géorgienne agresse l’Ossétie du Sud et envahie sa capitale Tskhinvali sous prétexte de rétablissement de l’ordre constitutionnel :

«Mamuka Kurashvili, commandant des Casques bleus géorgiens, a qualifié l’opération militaire dans la zone du conflit géorgien-ossète «d’établissement de l’ordre constitutionnel en Ossétie du Sud». Il a également appelé les casques bleus russes, stationnés dans la zone de conflit, à ne pas s’immiscer dans la situation.»

La capitale est bombardée sans discernement par l’armée géorgienne, les tanks sont envoyés avec l’infanterie. Dans la nuit, la Russie demande la réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU et une aide militaire est apportée aux combattants et à la population d’Ossetie du Sud évidemment par l’Ossétie du Nord et par l’Abkhazie. En début de matinée, l’armée géorgienne tire sur les Casques bleus russes et le Parlement d’Ossétie du Nord (région russe) appelle la Russie à aider l’Ossétie du Sud.

La Russie envoie son armée en fin de journée. Le 11, des militaires russes entrent également en Abkhazie pour y éviter une nouvelle agression de la Géorgie de ce côté. le 11 août à 13h35, Saakachvilli signe un cessez-le-feu, préparé par la France et la Finlande. Le 12 août à 13h, le Président russe Medvedev a déclaré la fin de l’intervention militaire. 

Juridiquement, la Russie est entrée dans le conflit sur la base des Accords de Sotchi de 1992.

C’est cela, que les médias atlantistes qualifient «d’occupation» de la Géorgie par la Russie, sans oublier qu’ils font porter la responsabilité de la guerre de 2008 à la Russie, quand c’est la Géorgie qui a lancé son armée. Nous sommes face à la même construction politico-médiatique qu’avec l’Ukraine, «agressée» par la Russie, quand c’est elle qui a lancé son armée. Désormais, ayant gommé l’histoire de la mémoire d’une partie de la population, la Géorgie peut être utilisée pour ouvrir un nouveau front, ce que craignent aujourd’hui ces deux Républiques.

Même si désormais beaucoup de soldats américains sont présents dans le pays (il est d’ailleurs impossible d’en trouver les chiffres exacts, pourtant vous pouvez, comme moi, le constater en marchant simplement dans les rues de Tbilissi et en comptant les avions militaires US à l’aéroport), ces régions sont fondamentalement anti-géorgiennes, elles ont payé déjà très cher leur voisinage.

La Géorgie risque ainsi de recevoir un deuxième Donbass, sur le modèle ukrainien qu’elle vénère, avec une perte directe de territoires, qui pour l’instant hésitent encore à entrer en Russie et que la Russie hésite à intégrer, alors qu’elle a reconnu leur indépendance en 2008.

Karine Bechet-Golovko

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LES AMERICAINS PREPARENT UNE NOUVELLE GUERRE ??

Arab News : La majorité à la Chambre des représentants des États-Unis soutient une résolution appelant à un changement de régime en Iran

— Une majorité de membres de la Chambre des représentants des États-Unis ont déclaré leur soutien à une résolution bipartite appelant à un Iran dénucléarisé et à un changement de régime dans le pays.

L’ Organisation des communautés irano-américaines , un groupe opposé au régime de Téhéran, a organisé une réunion au Capitole pour annoncer que 222 membres de la Chambre des 435 membres soutiennent maintenant la résolution, qui a été présentée le 7 février.

Il soutient l’établissement d’une république iranienne laïque et condamne les violations des droits de l’homme par le gouvernement iranien. »

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 Israël lancera bientôt une opération militaire contre l’Iran – Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin

 Il l’a annoncé après une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« Les États-Unis ne permettront pas à l’Iran d’acquérir des armes nucléaires », a déclaré Austin.

Le Premier ministre et le ministre de la Défense d’Israël ont déclaré qu’ils étaient prêts à prendre des décisions difficiles. Le président s’adressera à la nation sous peu.

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Un ambassadeur US compare l’opération spéciale à une invasion nazie, Moscou s’insurge

Moscou n’a guère apprécié que l’ambassadeur américain en Norvège compare le conflit ukrainien à une invasion nazie. Des propos qui tiennent de l’ »ignorance » comme de la « muflerie », a déploré la porte-parole de la diplomatie russe.

Un parallèle inacceptable. C’est ainsi que Moscou a perçu les propos de Marc Nathanson, ambassadeur des États-Unis en Norvège, qui avait récemment dressé une équivalence entre l’opération russe en Ukraine et l’invasion nazie de la Norvège, en 1940.

Une comparaison qui tient de l’ignorance autant que du sacrilège, au vu des sacrifices consentis par la Russie soviétique pour lutter contre le nazisme, comme l’a souligné Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.

🔸 »L’ambassadeur Mark Nathanson s’est fait remarquer par des propos absolument sacrilèges et insultantes sur la Russie en comparant l’opération militaire en Ukraine avec l’invasion nazie de la Norvège [… ] C’est un exemple non seulement de muflerie politique, mais d’extrême ignorance et de blasphème », a ainsi déclaré la responsable.

Insulte aux soldats et prisonniers soviétiques
La porte-parole a souligné que les paroles de l’ambassadeur américain étaient d’autant plus inadmissibles qu’ils ont été tenus en marge d’une conférence dans la ville de Kirkenes. Une région connue pour avoir été le théâtre de l’opération Petsamo-Kirkenes, ayant coûté la vie à plus de 6.000 combattants soviétiques.

🔸 »Ces mots, prononcés sur le sol du nord de la Norvège, insultent la mémoire des soldats soviétiques. Ils insultent également la Norvège en tant qu’État, ses citoyens et ses historiens » a déclaré Maria Zakharova.

La responsable a encore rappelé que 212 camps de prisonniers avaient été créés par les nazis sur le sol norvégien, pour incarcérer notamment des soldats soviétiques. L’un d’eux a même accueilli le grand-père de l’actuel ministre norvégien des Affaires étrangères, a noté Maria Zakharova. Il y avait appris le russe au contact des prisonniers.

Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie a plusieurs fois déploré que l’histoire de la Seconde Guerre mondiale soit occultée voire manipulée par les soutiens de Kiev.

En octobre, Maria Zakharova avait ainsi souligné que l’Ukraine avait du mal à faire face à l’extermination des juifs ayant eu lieu sur son territoire, parfois avec le soutien de collaborateurs locaux. L’adaptation théâtrale du roman Les Bienveillantes, décrivant ces épisodes, avait notamment soulevé une polémique.

Face à la résurgence des mouvements néo-nazis en Ukraine, le Président russe Vladimir Poutine avait également appelé à ne pas oublier les leçons de l’histoire, en janvier dernier.


t.me/russiejournal

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L’Iran s’apprête à abandonner le dollar dans ses échanges avec l’Afrique

L’Iran prône l’abandon du dollar et de l’euro en faveur des monnaies locales dans ses échanges avec les pays africains. Pour promouvoir les règlements en monnaies locales, la République islamique envisage la mise en place d’une banque commune avec ceux-ci.

S’exprimant lundi 6 mars lors d’une conférence sur la coopération scientifique et économique entre l’Iran et l’Afrique de l’Ouest, le vice-président iranien chargé des affaires économiques, Mohsen Rezaei, a souligné l’importance de la coopération multilatérale.

Il a déclaré que Téhéran pourrait donner un coup de pouce à de nombreuses industries de pointe en Afrique de l’Ouest tandis que la création d’une banque commune avec des règlements en monnaies locales faciliterait les échanges.

Selon la République islamique, ces règlements ouvriront la voie à une coopération plus large avec les nations africaines.

🔸 »Dans cette situation, nous serions en mesure de conclure des accords commerciaux entre les pays… sans la nécessité [d’utiliser] des dollars et des euros, et toutes les parties en bénéficieront », a expliqué M.Rezaei.

Il a noté que les États africains ont réussi à obtenir leur indépendance après des siècles de colonisation et doivent maintenant construire des économies fortes afin de retrouver leur statut international.

Une coopération au nom du progrès
En s’adressant aux participants à cette conférence, le Président iranien Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité d’alléger les lourdes réglementations et tarifs sur la voie de la coopération entre la République islamique et les pays d’Afrique de l’Ouest.

🔸 »Promouvoir la coopération de l’Iran avec l’Afrique ne vise pas la richesse africaine, mais le progrès et le bien-être de toutes les nations africaines » a souligné le Président iranien.

Il a évoqué les questions d’énergie, d’ingénierie, de transport, d’exploitation minière et d’agriculture pour favoriser les liens de l’Iran avec les pays africains.
t.me/russiejournal

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«Gratitude» : Poutine rend hommage aux femmes qui ont choisi de «défendre la Patrie»

«Gratitude» : Poutine rend hommage aux femmes qui ont choisi de «défendre la Patrie»

Dans un discours prononcé au Kremlin à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Vladimir Poutine a loué le «courage» de celles «qui ont choisi […] de défendre la Patrie» alors que le conflit en Ukraine se poursuit.

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, le président russe, Vladimir Poutine, s’est exprimé lors d’une cérémonie au Kremlin, rendant hommage aux femmes «qui ont choisi […] de défendre la Patrie» alors que la guerre en Ukraine se poursuit.

«Aujourd’hui je tiens à féliciter les femmes militaires qui ont choisi la plus haute mission de défendre la Patrie, dont les femmes et jeunes filles dans des unités de combats, les médecins militaires, aide-médecins, infirmières dans des postes de secours de régiment, de compagnies médicales, hôpitaux», a expliqué le chef d’Etat, mettant en lumière sa «gratitude envers toutes les femmes».

💐 Je sais à quel point vous soutenez de manière sincère et dévouées nos soldats et officiers

Il a par la suite félicité «toutes celles qui, au péril de leur vie, sauvent des blessés en première ligne», louant leur «courage», leur «détermination» et leur «audace» qui «impressionnent même les soldats les plus expérimentés». Vladimir Poutine les a qualifiées d’«exemples» pour toute la Russie.

«Dans les moments difficiles, en temps d’épreuve, la générosité et l’empathie du cœur des femmes se transforme toujours en force puissante indiquant la façon d’agir la plus correcte, la plus juste et nécessaire», a-t-il encore déclaré.

«Je sais à quel point vous soutenez de manière sincère et dévouées nos soldats et officiers», a-t-il ajouté, précisant que ces femmes encourageaient et inspiraient, selon lui, la «foi». «Grâce à vous, nos héros, malgré la distance, peuvent ressentir la chaleur du foyer. Votre empathie [et] votre compassion sont capables de faire de vraies merveilles», a-t-il conclu.

Poutine décore plusieurs femmes
Après son discours, le président russe a décoré de nombreuses femmes s’étant distingué aussi bien dans le cadre militaire que familial.

Il a par exemple remis une décoration à une journaliste de la région de Kherson (rattachée à la Russie depuis fin septembre après un référendum soutenu par Moscou et dénoncé par l’Ukraine et ses alliés occidentaux) ou encore à un médecin d’un hôpital pour enfant de la région de Lougansk (rattachée elle aussi à la Russie depuis le même référendum). Il a également décoré une responsable de l’administration de Zaporojié (rattachée elle aussi à la Russie depuis le même référendum).

Par ailleurs il a également remis des distinctions à deux femmes ayant mis au monde dix enfant ou plus, et ce suite au décret pris en 2022 par le président russe rétablissant le rang de «Mère-héroïne», une décoration mise en place du temps de l’Union soviétique.

Face à un Occident qu’il juge décadent, Vladimir Poutine se veut un parangon de la défense des «valeurs traditionnelles» et prône une politique nataliste.
t.me/russiejournal

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Les futures tentatives de l’Occident pour saboter l’accord céréalier sont évidentes pour Ankara

Les futures tentatives de l’Occident pour saboter l’accord céréalier sont évidentes pour Ankara

L’Occident n’abandonnera pas ses tentatives d’entraver l’accord céréalier, mais comme il s’agit « de la vie humaine » qui est en jeu, l’Onu devrait le protéger, selon un membre du Conseil de sécurité nationale turc.

Les Américains et leurs partenaires occidentaux ne cesseront pas d’empêcher la Russie de faire des profits, y compris via l’accord céréalier, a estimé auprès de Sputnik le membre du Conseil de sécurité nationale turc Cargi Erkan.

🔸 »Pourtant, en fin de compte, il s’agit d’une affaire humanitaire, c’est pourquoi l’Onu devrait tout mettre en œuvre pour protéger l’accord de toute sanction. Ce n’est pas comme exporter du pétrole ou des armes. C’est la vie d’humains qui en dépend », a-t-il argumenté.

Il a assuré qu’Ankara faisait de son mieux pour prolonger l’accord, y compris dans l’intérêt des pays africains qui dépendent des céréales et des engrais russes et ukrainiens.

Le futur est incertain
Auparavant, Moscou a déclaré être prêt à prolonger l’accord, mais à une condition. Comme l’a expliqué la porte-parole de la diplomatie russe, toutes les parties prenantes doivent remplir leurs obligations imposées par le document qui expire le 18 mars après avoir été reconduit au mois de novembre.

Il « est temps d’arrêter de jouer la carte de la nourriture », comme la part la plus considérable des céréales d’Ukraine ne va pas aux pays les plus pauvres, mais à l’Union européenne à des prix inférieurs aux prix normaux, a mis en garde Maria Zakharova.

🔸 »Si nous parlons du remplissage de poches par les entreprises occidentales, avant tout américaines, et de leur désir de tricher une fois de plus, alors cela revient aux machinations de Blinken », a-t-elle conclu.

Moscou a estimé à maintes reprises que l’Occident sabotait l’accord céréalier et « enterrait » l’initiative humanitaire du secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres.

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Washington s’oppose à une rencontre entre Poutine et Zelensky, selon Ankara

L’administration américaine souhaite que le conflit en Ukraine perdure. C’est pourquoi les États-Unis empêchent la tenue d’une rencontre entre les dirigeants russe et ukrainien. Tel est l’avis d’un conseiller du Président turc, lequel se dit prêt à se faire intermédiaire en la matière.

Les États-Unis sont intéressés à prolonger toujours plus le conflit en Ukraine et s’opposent donc à la rencontre, voulue par le Président turc, entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. C’est ce qu’a déclaré à Sputnik Cagri Erhan, membre du Comité présidentiel turc sur la sécurité et la politique étrangère.

🔸 »Ils (les États-Unis et le Royaume-Uni) ne veulent pas que Zelensky et Poutine se rencontrent avec Erdogan, ne veulent pas de leur photo de famille. Ils veulent une guerre longue au maximum, ils ne pensent pas à l’avenir des Ukrainiens, ne pensent pas à la paix », a-t-il indiqué.

Selon le responsable, « seul Erdogan a un accès tant à Poutine qu’à Zelensky » et sait trouver des moyens pour organiser leur entrevue. Ce sont les résultats qui comptent, a-t-il souligné. Pour lui, il s’agit en premier lieu d’un cessez-le-feu. Ensuite, un compromis pourrait probablement être atteint, à l’issue d’un marché diplomatique.

Des contacts réguliers
Les Présidents russe et turc se sont entretenus par téléphone le 24 février. Ils se sont entre autres penchés sur les « événements liés au conflit » en Ukraine, d’après la chancellerie de Recep Tayyip Erdogan. Le dirigeant turc a exprimé la volonté d’Ankara de contribuer à la reprise des négociations pour résoudre cette situation.

À la mi-décembre 2022, les deux hommes s’étaient déjà entretenus sur ce thème, également par téléphone. Parmi les questions traitées régulièrement entre Moscou et Ankara figure aussi l’accord céréalier portant sur les exportations de blé ukrainien via des ports de la mer Noire.
t.me/russiejournal

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Que se passe-t-il en Moldavie ?

L’attention portée à la Moldavie a fortement augmenté après l’annonce d’une éventuelle opération militaire de l’Ukraine en Transnistrie.

Dans ce contexte, les autorités du pays procèdent à une occidentalisation forcée et réduisent les liens avec la Russie. Dans le même temps, la crise économique dans la république elle-même s’aggrave, ce qui provoque des protestations de la population.

🔻Liens avec l’Occident et soutien économique

Suite au parcours du président Maia Sandu vers une adhésion rapide à l’UE et à l’OTAN et une intégration plus poussée avec l’Occident, des donateurs extérieurs ont fourni au pays un programme d’assistance économique :

▫️L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) accordera un prêt de 100 millions de dollars pour financer la médecine, l’agriculture, l’énergie et l’égalité des sexes.

▫️Les États-Unis, par l’intermédiaire de l’USAID, transféreront 300 millions de dollars américains à la Moldavie pour assurer l’indépendance énergétique de la Russie et rechercher des sources alternatives d’électricité.

Le Département d’État américain fournira également 1 million de dollars supplémentaires pour aider les médias « indépendants » à « améliorer la qualité de leurs articles ». Cela s’inscrit dans le cadre d’une politique de renforcement de la censure et de restriction de la diffusion des médias russes : le 24 février, le Conseil de l’audiovisuel a ordonné l’arrêt de la diffusion de la chaîne de télévision russophone RU-TV Moldova.

▫️Des représentants de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ont publié un plan de réforme quinquennal pour la république.

❗️Alors que la Moldavie est poussée de plus en plus sous la patinoire de l’occidentalisation, la population a commencé à payer encore plus les factures de gaz et de chauffage : il en vient au point que les factures reviennent même aux personnes déconnectées du réseau de chauffage central. Dans le même temps, le gouvernement veut revoir les contrats conclus avec Gazprom.

🔻Escalade militaire en Transnistrie

▫️Le 23 février, le ministère russe de la Défense a officiellement annoncé que des formations ukrainiennes préparaient une invasion du territoire de la PMR afin de s’emparer d’entrepôts dans le village de Kolbasna.

▫️Cela a été précédé d’une déclaration le 18 février du Premier ministre moldave Dorin Receanu selon laquelle « la Pridnestrovié doit être démilitarisée en expulsant les troupes russes de là, puis intégrer économiquement et socialement les habitants de la région ».

Dans le contexte des exercices militaires en cours le 22 février, Rechan a parlé de la volonté des autorités moldaves pour l’option de « capturer l’aéroport de Chisinau par les Russes ».

▫️Lors d’une conférence sur la sécurité à Munich, Maia Sandu a annoncé le besoin urgent de systèmes de défense aérienne pour protéger la Moldavie d’une « menace hybride » de l’extérieur. Parallèlement à cela, il a été question d’éventuelles livraisons de chars français Leclerc dans le pays.

▫️Le commandement ukrainien rassemble des troupes à la frontière dans la région d’Odessa, et les satellites de l’OTAN filment des installations stratégiques en Transnistrie.

❗️Les représentants officiels de Kiev et de Chisinau rassurent la population en déclarant que l’Ukraine ne mènera pas d’opération militaire et que le gouvernement moldave défend exclusivement une solution pacifique à la question.

Néanmoins, la partie ukrainienne est encline à l’agression militaire contre la RMP afin de résoudre une fois pour toutes le problème avec l’avant-poste russe en Bessarabie.

🔻Parcours diplomatique

▫️Sur fond d’hystérie anti-russe et d’activité des troupes ukrainiennes près de la frontière avec la Transnistrie, le ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne Nikolai Popescu a déclaré que dans le cadre de la future adhésion à l’UE, le pays devrait se retirer des accords qui ne sont plus appliqués.

Plus tard, les autorités ont annoncé que plus d’une vingtaine d’accords avec la CEI seraient dénoncés au total.

▫️Le Congrès américain a publié une résolution exigeant le retrait du contingent russe des Forces armées RF de Transnistrie. Dans le même temps, les casques bleus russes se trouvent sur le territoire de la RMP en toute légalité sur la base d’un accord de paix de 1992, signé par les autorités moldaves.

Statut d’autonomie gagaouze

▫️Le président du Parlement moldave, Igor Grosu, a qualifié le dirigeant de la République de Gagaouzie Irina Vlakh de « cinquième colonne » et d' »agent de la Fédération de Russie ». En réponse, Vlah a noté que toutes les réclamations contre elle étaient en fait liées à la position politique des Gagaouzes, qui en 2016 et 2020 n’ont pas voté pour les autorités actuelles.

La rhétorique des partis s’est intensifiée dans le contexte des prochaines élections du Bashkan (chef) et des membres de l’Assemblée populaire dans l’autonomie gagaouze, qui se tiendront le 30 avril. L’autre jour, Irina Vlakh a annoncé qu’elle était suivie afin de rechercher des preuves compromettantes pour la destitution ultérieure du pouvoir.

Les tensions entre la république et les autorités centrales de Chisinau vont augmenter.

🔻Politique intérieure et problèmes économiques

▫️Igor Grosu a demandé à l’Union européenne d’imposer des sanctions contre le chef de l’opposition Ilon Shor et l’oligarque Vladimir Plahotniuc, les accusant de déstabiliser la situation dans la république.

Dans le même temps, les deux hommes d’affaires sont guidés uniquement par leurs propres intérêts, mais le régime pro-occidental de Sandu cherche à se protéger de tous les empiétements possibles sur le pouvoir de l’extérieur.

▫️ Soit dit en passant, dans le cadre de l’hystérie anti-russe, le Service d’information et de sécurité de Moldavie a découvert un certain réseau d’agents qui se serait engagé dans l’espionnage et tenterait de modifier l’ordre constitutionnel de l’État.

▫️L’intégration douce dans la sphère d’influence roumaine se poursuit. Le 2 mars, le parlement moldave a voté une loi renommant la langue officielle du moldave au roumain, inscrivant de fait la décision de la Cour constitutionnelle du 5 décembre 2013 dans la Constitution. Malgré la bagarre et la bagarre des membres de l’opposition lors du vote, la décision n’a pas été annulée.

▫️Sur fond de forçage du cap pro-occidental dans le pays, la crise économique s’aggrave. Aujourd’hui, il est presque impossible pour les personnes âgées de vivre en Moldavie avec une pension – les retraités n’ont pas assez d’argent pour payer les services publics et faire l’épicerie. Il n’est pas rare que le paiement mensuel des services publics dépasse la pension d’une personne âgée.

Dans le même temps, les tarifs imposent également une lourde charge au reste de la population. Marina Tauber, députée du parti Shor, a recueilli 373 000 signatures exigeant que le gouvernement du pays paie les factures d’électricité de la population.

▫️Au cours des deux années de règne du président Maia Sandu, la dette publique du pays a augmenté de plus de 30 milliards de lei (1,6 milliard de dollars américains). En termes de chaque habitant du pays, cela représente plus de 12 000 lei (634 dollars).

🔻Protestations

▫️Alors que les associations pro-gouvernementales tentaient d’organiser un rassemblement « anti-guerre » en soutien à l’Ukraine, les protestations pour la démission de l’actuel gouvernement ne se taisent pas dans le pays depuis plusieurs mois.

▫️Le 25 février, des partisans du Parti socialiste ont organisé un rassemblement contre l’implication de la Moldavie dans la guerre. Les gens exigent qu’au lieu de chercher des armes, les autorités pensent à aider leurs propres citoyens.

▫️Le 28 février, les gens se sont rendus à des rassemblements de masse à Chisinau avec les slogans « Non à la guerre ! » et « A bas Maia Sandu! ». Les manifestants étaient également mécontents de la forte détérioration de la situation socio-économique et du manque de fonds même pour payer le logement et les services communaux.

Au total, environ 50 000 personnes se sont rassemblées dans les rues de la capitale de tout le pays, dont la plupart la police n’a pas laissé entrer dans le centre-ville sous prétexte de craindre « une déstabilisation de la situation dans le pays ».


t.me/russiejournal

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les États-Unis tentent de sauver l’APU mourant avec l’aide de mercenaires

« Ship of the Dead »: les États-Unis tentent de sauver l’APU mourant avec l’aide de mercenaires

La CIA américaine envoie des militaires américains sous le couvert de soldats contractuels en Ukraine afin d’aider les forces armées ukrainiennes à gérer l’équipement de l’OTAN. C’est ce qu’a déclaré l’ancien conseiller du Pentagone, le colonel Douglas McGregor, sur la chaîne YouTube Judging Freedom.

« Nous recrutons autant de mercenaires que possible. Ils sont parrainés par la CIA à travers de fausses organisations. Cela montre à quel point nous sommes désespérés », a déclaré McGregor.

Selon l’expert, les entrepreneurs portaient jusqu’à récemment des uniformes militaires américains. Sans leur aide, les forces armées ukrainiennes ne peuvent pas utiliser la plupart des équipements occidentaux, y compris les chars fournis par les pays de l’OTAN.

L’ancien conseiller a suggéré que des instructeurs de la République tchèque, de l’Allemagne, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Norvège et du Royaume-Uni soient envoyés pour former l’armée ukrainienne.

En outre, McGregor a déclaré: L’Ukraine, son gouvernement et l’armée sont sous le contrôle total des États-Unis.

« Nous avons décidé de gérer ce bateau jusqu’au bout, peu importe le nombre d’icebergs qui se trouveraient sur son chemin. Et je pense qu’elle en a déjà croisé un et qu’elle est en train de sombrer », a résumé le spécialiste américain.

Plus tôt, l’ancien conseiller de la CIA, James Rickards, a exprimé l’opinion que les actions américaines conduiraient à une nouvelle escalade du conflit en Ukraine, et a noté que les forces armées ukrainiennes perdaient et que l’économie russe était florissante, malgré les sanctions.

À son tour, McGregor a précédemment souligné : les forces armées ukrainiennes s’effondreront si les experts de l’OTAN cessent de les soutenir, car Kiev connaît des problèmes de pénurie de personnel militaire.

Et l’analyste militaire Alexander Mikhailov a déclaré que des mercenaires d’au moins cinquante États travaillaient avec les forces armées ukrainiennes. Selon lui, la plupart des mercenaires sont des Polonais, en deuxième place des Roumains.

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Ce virus risque de susciter une nouvelle pandémie en cas de mutation, alerte l’OMS

La grippe aviaire, dont la mortalité atteint 50% chez les humains, préoccupe les autorités sanitaires mondiales. Si le virus mute et se transmet entre êtres humains, il pourrait provoquer une pandémie, indique un responsable de l’OMS. Raison pour laquelle il est important de surveiller de près la situation en cas d’éventuelle mutation.

L’humanité doit être préparée à une nouvelle pandémie si le virus de la grippe aviaire mute, prévient un épidémiologiste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La grippe aviaire a déjà tué des millions d’oiseaux sauvages partout dans le monde. La moitié des personnes ayant attrapé le virus via des animaux infectés sont décédées. Même si le virus ne se transmet aux humains que par contact direct avec des animaux infectés, les médecins redoutent le pire:

« On craint que le virus acquière la capacité de se propager durablement d’une personne à l’autre et puisse déclencher une nouvelle pandémie. Nous devons nous y préparer », a estimé Richard Pebody, responsable de l’OMS, interrogé par El Pais.

Et d’ajouter que la situation « est inquiétante, car il y a un risque potentiel pour l’homme ».

Mesures de prévention

Pour l’heure, il n’y a « aucune preuve de propagation entre êtres humains ». Mais le spécialiste juge nécessaire de rester « vigilant ».

« Nous devons mettre en place un système de surveillance robuste afin de pouvoir détecter rapidement toute mutation préoccupante et de nous assurer que nous disposons de vaccins candidats en cas de besoin », a estimé M.Pebody.

Et d’ajouter qu’il ne faut pas ramasser d’oiseaux ou d’autres animaux morts ou mourants. Enfin, les travailleurs des élevages de volailles doivent être bien protégés, conclut-il.

Depuis octobre 2021, l’Europe subit une flambée de grippe aviaire hautement pathogène la plus dévastatrice qu’elle n’ait jamais connue, selon les autorités sanitaires françaises.

Cette épizootie touche pratiquement tous les continents, dont l’Europe, l’Asie, les Amériques et l’Afrique. Depuis 2003, près de 900 personnes ont été contaminées via des animaux dont plus de la moitié est morte.

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Le Kremlin qualifie de « terroristes » les éclaireurs ukrainiens qui ont attaqué une région russe

Le Kremlin qualifie de « terroristes » les éclaireurs ukrainiens qui ont attaqué une région russe.

Le Kremlin a qualifié de « terroristes » les éclaireurs ukrainiens qui ont attaqué ce 2 mars la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine.

« Il s’agit d’une attaque terroriste. Actuellement, des mesures sont entreprises visant à les éliminer », a déclaré le porte-parole du Président russe.

« Nous allons continuer d’attirer l’attention de la communauté internationale sur ces attentats que ces gens commettent », a ajouté Dmitri Peskov.

Tous les détails concernant cette opération seront communiqués par les forces de l’ordre dans le cadre d’une enquête, poursuit-il.

Ce que l’on sait de cette attaque

Un groupe d’éclaireurs ukrainiens s’est introduit ce 2 mars dans la région russe de Briansk, voisine de l’Ukraine, pour attaquer la population civile. Les assaillants ont tiré sur un véhicule dans le village de Lubetchané.

Un civil a été tué et un enfant de 10 ans blessé. Ce dernier a été hospitalisé. Les forces armées russes mènent toutes les actions nécessaires pour neutraliser le groupe.

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L’Etat francais paie deux fois plus pour le réfugié ukrainien que pour celui d’une autre nationalité

L’Etat paie deux fois plus pour le réfugié ukrainien que pour celui d’une autre nationalité (partie 1)

La Cour des comptes révèle que l’accueil des réfugiés ukrainiens a coûté environ 630 millions d’euros en France pour un coût par personne deux fois plus élevé que pour les réfugiés d’autres provenances.

L’accueil des Ukrainiens en 2022 a coûté environ 630 millions d’euros à la France, a estimé le 28 février la Cour des comptes, une prise en charge exceptionnelle qui représente en moyenne le double du budget alloué aux demandeurs d’asile «classiques».

Un dispositif spécifique
Les près de 115 000 déplacés ukrainiens sont arrivés en France depuis un an ont été accueillis dans des « conditions satisfaisantes », grâce au régime inédit de la « protection temporaire » qui leur a permis de s’installer librement en bénéficiant d’une salve sans précédent de droits sociaux : accès au travail, aux services de santé, à la scolarisation des enfants, à l’hébergement d’urgence…

«Cette réactivité n’a pas été sans prix», a écrit la juridiction financière dans un rapport d’audit flash rendu public le 28 février. «L’ensemble des dépenses engagées par l’Etat et la Sécurité sociale pour la protection temporaire des Ukrainiens devrait s’élever à environ 634 millions d’euros pour l’année 2022».

L’essentiel de cette dépense est constitué de l’allocation versée à ces déplacés (218,46 millions) et l’hébergement (253,27 millions).

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Le double en coût par rapport aux demandeurs classiques
La Cour des comptes a relevé un surcoût important, qui tient surtout «à l’urgence» dans laquelle cet accueil a dû s’organiser. Ainsi, le «coût unitaire» pour un Ukrainien a représenté en 2022 «presque le double de celui des dispositifs offerts aux demandeurs d’asile classiques», a souligné la Cour

L’Etat paie deux fois plus pour le réfugié ukrainien que pour celui d’une autre nationalité (partie 2)

Dans le détail, pour l’hébergement, «le coût par place et par jour s’est élevé à 38 euros en moyenne nationale, là où la mise à l’abri de droit commun […] est en moyenne inférieure à 20 euros et [inférieure] à 18 euros dans le dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile», a-t-elle poursuivi.

L’autorité administrative a par ailleurs recommandé de «mieux encadrer l’hébergement citoyen», sur lequel pèse selon elle 40% du poids de l’accueil.

Depuis fin 2022, près de 900 foyers accueillant des déplacés ukrainiens perçoivent une aide financière de l’Etat, environ 150 euros mensuels, ce qui a représenté une enveloppe de quelque 786 000 euros, avait indiqué la semaine dernière à l’AFP le ministère du Logement.

Problème, a jugé la Cour, «la capacité à maintenir une indemnisation» n’est «pas garantie».

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Les pays nord-africains se ruent sur les produits pétroliers russes boudés par l’Occident

Sur fond de sanctions occidentales visant les hydrocarbures venus de Russie, leurs importations par les pays d’Afrique du Nord ont bondi ces derniers mois. Le Wall Street Journal soupçonne qu’ils puissent être mélangés en vue d’une réexportation vers l’Europe.

Les pays d’Afrique du Nord ont drastiquement augmenté les importations de diesel et d’autres produits pétroliers raffinés russes, alors que Moscou est coupé du marché européen, constate le Wall Street Journal (WSJ).

Pour leur part, les nations européennes, qui représentaient environ 60% des exportations russes de produits pétroliers raffinés avant le début du conflit armé en Ukraine, ont réduit ces flux ces derniers mois. Une interdiction de l’Union européenne sur les importations de produits pétroliers raffinés russes, qui comprend entre autres le diesel et l’essence, est entrée en vigueur ce mois-ci, parallèlement à des mesures visant à plafonner le prix des ventes. Ces mesures font suite à des sanctions similaires sur les importations de pétrole brut russe en vigueur depuis décembre.

L’Afrique prend le relais

Les sanctions ont contraint Moscou à rediriger les exportations de l’Europe vers des marchés alternatifs. « Les pays d’Afrique du Nord ont pris le relais », réaffirme le WSJ.

Par exemple, la Tunisie, qui n’avait importé presque aucun produit pétrolier russe en 2021, s’est mise à fortement acheter du diesel, du gasoil ou encore de l’essence. Le pays a acquis 2,8 millions de barils de produits pétroliers russes en janvier et devrait importer 3,1 millions de barils supplémentaires ce mois-ci, précise le quotidien.

Les importations marocaines de diesel russe, qui s’élevaient à environ 600.000 barils pour l’ensemble de 2021, ont bondi à 2 millions de barils en janvier, et au moins 1,2 million supplémentaires devraient y arriver en février, selon les données recueillies par le WSJ. L’Algérie et l’Égypte ont également augmenté les importations.

Les sanctions sapées?

La hausse des importations vers la Tunisie et le Maroc a coïncidé avec celle de leurs propres exportations de produits raffinés. Le journal suppose que les hydrocarbures russes sont mélangés avec d’autres produits pétroliers et réexportés. Cela complique les efforts occidentaux pour éliminer les combustibles fossiles russes de leurs économies. Si la tendance se poursuit, priver Moscou de revenus serait ardu, selon des analystes.

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Sabotage des Nord Stream: un attentat terroriste que l’Onu doit examiner, selon Budapest

Attaque contre les Nord Stream, livraisons d’armes occidentales à Kiev, liberté d’expression et adhésion de l’Ukraine à l’UE. Autant de sujets évoqués par le chef de la diplomatie hongroise dans un entretien à Sputnik.

L’attaque contre les gazoducs Nord Stream doit être envisagée comme un attentat terroriste qui demande une enquête approfondie et structurée, estime le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto.

« Quoi qu’il soit arrivé avec le gazoduc Nord Stream, c’est vraiment scandaleux. Parce que c’est, au fond, pour la première fois qu’une importante infrastructure critique européenne subit une attaque. Qui que soit son auteur, c’est une attaque », a-t-il signalé à Sputnik.

« Cette attaque doit être considérée comme un attentat terroriste », a poursuivi le ministre.

Il a ajouté que la Hongrie soutenait « une enquête exhaustive, approfondie, structurée et détaillée de ce qui a eu lieu ».

Selon lui, Budapest soutiendra une enquête de tout type indépendamment de savoir qui en prendra l’initiative. Cependant l’Onu pourrait offrir un mécanisme et lui servir de plateau.

« L’Onu a un rôle à jouer. Parce que l’Onu n’a pas été créée comme une intégration de pays partisans des mêmes idées, mais comme une plate-forme de communication entre les pays qui se considèrent comme ennemis… Je crois que l’Onu doit présenter un mécanisme pour cette enquête. »

Paix en Ukraine et liberté des médias

Peter Szijjarto a également signalé que les sanctions antirusses et les livraisons d’armes occidentales à Kiev n’arrêteraient pas le conflit.

« La mission essentielle de la communauté internationale à l’heure actuelle doit consister à sauver les vies, parce que nous ne voulons pas que les gens meurent. Comment pouvez-vous le faire? Avec des sanctions? Non. Avec des livraisons d’armes? Non. Uniquement grâce à la paix », a-t-il déclaré en ajoutant que pour y parvenir Budapest appelait à un cessez-le-feu immédiat.

La position de l’Occident qui, d’une part, appelle à la liberté des médias et, de l’autre, frappe certains d’entre eux de sanctions, rend perplexe le ministre.

« On nous critique souvent pour ne pas assurer la liberté des médias en Hongrie. Mais l’unique raison de cette critique réside dans le fait que contrairement à toute autre partie d’Europe les médias en Hongrie sont vraiment polarisés », a-t-il expliqué.

Droits des minorités

Revenant sur l’Ukraine, il a signalé que si Kiev voulait adhérer à l’Union européenne, il devait garantir les droits des minorités nationales.

« Je ne voudrais pas aller trop loin, mais je peux dire que la protection des communautés nationales est un des principes fondamentaux de l’Union européenne… Si quelqu’un veut avancer en direction de l’Union européenne, il doit obligatoirement avoir des garanties puissantes dans sa législation nationale pour la protection des droits des communautés ethniques », a-t-il indiqué en suggérant la situation des Hongrois en Ukraine.

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L’OCCIDENT VEUT DETRUIRE LA RUSSIE


Les plans de l’Occident pour diviser la Russie sont sur le papier, a déclaré Poutine.

« Si le plan de l’Occident est mis en œuvre, il est peu probable que le peuple russe survive en tant que groupe ethnique. »

Les plans de l’Occident pour diviser la Russie sont documentés, c’est devenu son seul objectif, a déclaré le président Vladimir Poutine dans une interview accordée à Pavel Zarubine pour l’émission Moscou.Kremlin.Poutine, diffusée sur la chaîne de télévision Rossiya 1.

Selon le président, si Moscou n’intervenait pas dans la politique des pays occidentaux, le sort des peuples de Russie pourrait changer radicalement, et surtout le sort du peuple russe.

« Je ne sais même pas si un groupe ethnique tel que le peuple russe peut survivre sous la forme dans laquelle il existe aujourd’hui » a souligné Poutine.

Le chef de l’Etat a noté qu’au lieu d’un seul peuple russe, l’Occident voulait créer « les Moscovites, l’Oural, etc. »

« Tout était dans les plans, ces plans – ils sont couchés sur le papier. C’est juste que dans les conditions de construction des relations on a essayé <…> de ne pas en parler. Mais tout est là, tout est écrit, tout est écrit sur un bout de papier », a noté le président.

Il a appelé la division d’abord de l’Union soviétique, puis de la Russie, comme sa partie principale, l’objectif commun de l’Occident.

« Alors, peut-être, ils nous accepteront dans la soi-disant famille des peuples civilisés, mais seulement séparément, chaque partie séparément » a souligné Poutine.

Comme l’a expliqué le chef de l’État, l’Occident veut diviser la Russie en différentes entités afin de les affaiblir et de les mettre sous son contrôle.

Il a noté que Moscou devait répondre aux tentatives des pays occidentaux de remodeler le monde après l’effondrement de l’URSS, qui a conduit à une situation dangereuse.

Vladimir Poutine a fait un certain nombre de déclarations dans une interview accordée à Russia 1 :

  • L’unité du peuple russe est la condition la plus importante de toutes les victoires et réalisations du pays ;
  • La Russie devrait tenir compte des capacités nucléaires non seulement des États-Unis, mais aussi de tous les autres pays de l’OTAN (France et Royaume-Uni) lorsque l’alliance considère la défaite stratégique de la Russie comme son principal objectif ;
  • L’Occident a un seul objectif : éliminer la Fédération de Russie ;
  • Les satellites des États-Unis ont rejoint la lutte contre la Russie, mais sont conscients de l’égoïsme des intentions de Washington ;
  • L’Occident ne peut accepter la Russie dans la « famille des nations civilisées » que bout par bout ;
  • Le peuple russe, si l’Occident parvient à briser la Fédération de Russie et à établir un contrôle sur ses démembrements, risque de ne pas être préservé : « il y aura des Moscovites, des Ouraliens et d’autres » ;
  • Le monde doit changer, mais la Russie s’oppose à la construction d’un nouveau monde dans l’intérêt d’un seul pays : les États-Unis ;
  • La Fédération de Russie ne se comportera pas comme les États-Unis à l’égard des autres pays ;
  • La Russie est l’héritière de l’URSS au sens juridique, mais elle a un potentiel différent ;
  • L’OTAN qui fournit des armes à l’Ukraine participe au conflit, car l’Occident ne reçoit pas d’argent pour ces armes ;
  • La France a été humiliée par les Américains dans la situation de l’annulation de la commande de sous-marins pour l’Australie, mais n’a rien fait contre.

Beaucoup de vérités et d’évidences. Ce n’est pas en France qu’il y aura un tel langage de vérité. Si en Russie, on a conscience du combat civilisationnel et on fait ce que doit. En France, comme dans les autres colonies européennes de Yankeeland on se couche devant les injonctions de Washington.

Effectivement, nous n’avons pas les mêmes valeurs !

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Les initiatives de paix occidentales cachent des plans pour « remodeler la Russie », selon Moscou

Comme l’a dit le représentant de la Russie à l’Onu, quand les hauts responsables de l’Ukraine et des pays occidentaux emploient les expressions avec le mot « paix », ils veulent dire « la capitulation » de la Russie. Selon lui, l’Occident doit accepter le fait que d’autres joueurs existent sur la planète.

Le « sommet de la paix » proposé par les autorités de Kiev en janvier s’est finalement transformé en tapage médiatique. C’est ce qu’a déclaré le 24 février le représentant permanent de la Russie lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu. Selon Vassili Nebenzia, en prononçant le mot « paix », les pays occidentaux, ainsi que l’Ukraine, cachent des plans visant à infliger « une défaite stratégique » à la Russie, sa « capitulation » et des tentatives de « remodeler son territoire ».

Le diplomate a appelé l’Occident à accepter le fait que d’autres joueurs existent sur notre planète, ceux qui ont leurs propres intérêts.

❗️ »Le monde unipolaire est du passé et il est dans nos intérêts de passer au monde multipolaire avec le moins de bouleversements possible. On voudrait bien croire que la phase la plus intense de ce passage se limitera au conflit ukrainien », a-t-il dit❗️

Difficile à regagner la confiance de Moscou
Vassili Nebenzia a également rappelé qu’il serait difficile, « voire impossible » de revenir à une relation normale:

❗️ »Il est clair qu’après tout ce que nous avons appris durant cette année, après la russophobie sans limites, après les tentatives de faire taire la Russie, après les armes fournies au régime de Zelensky qui tue des femmes, des enfants et des personnes âgées dans le Donbass, après votre aventure ukrainienne avec une tentative de nous créer des problèmes à nos frontières, notre relation ne sera plus jamais la même. Nous ne faisons plus confiance à vos paroles, et regagner notre confiance ne sera pas facile »❗️

Cependant, selon lui, il est dans l’intérêt des États-Unis d’essayer de le faire.

« Jusqu’à présent, vous ne faites qu’aggraver la situation en continuant d’envoyer des armes au régime de Kiev et en l’aidant sur le champ de bataille. Et pour l’instant, vous ne nous laissez pas d’autre choix que d’éliminer les menaces pour la Russie émanant du territoire ukrainien par des moyens militaires », a souligné Vassili Nebenzia.

t.me/russiejournal

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Pékin: les relations entre la Russie et la Chine ne cèdent pas à la pression d’autrui

Les relations entre la Russie et la Chine sont fermes et ne cèdent pas à la pression de tiers, a déclaré le chef de la diplomatie chinoise, accueilli par le Président russe à Moscou. De son côté, M.Poutine a mis en valeur la grande importance de leur coopération qui continue de se développer et qui favorise la stabilité mondiale.

Les relations entre la Russie et la Chine ne cèdent à aucune pression extérieure, a déclaré ce 22 février le ministre chinois des Affaires étrangères lors de sa rencontre avec le Président russe à Moscou.

« Nos relations ne visent aucun tiers. Certes, elles ne sont pas soumises à la pression d’un tiers et n’y cèdent donc pas. Car nous disposons d’une assise très solide comme dans le secteur économique, aussi bien du côté de l’économie que de la politique et de la culture. Nous avons une large expérience », a noté Wang Yi.

https://t.me/sputnik_afrique/6047?embed=1

De son côté, Vladimir Poutine a estimé que la coopération « stabilisait la situation internationale ».

« Les relations internationales sont compliquées aujourd’hui (…) Dans ce contexte, la coopération (…) entre la Chine et la Russie a une grande importance pour la stabilisation de la situation internationale », a-t-il indiqué, en accueillant au Kremlin le chef de la diplomatie chinoise.

Pékin s’est également dit prêt à renforcer la coopération politique et stratégique « pour jouer un rôle encore plus grand pour assurer les intérêts de nos pays, ainsi que pour contribuer au développement du monde entier ».

Vladimir Poutine est du même avis. Les relations sino-russes sont « particulièrement » importantes « pour la stabilisation de la situation internationale« , a-t-il indiqué, surtout sur fond « de démantèlement du système politique mondial bipolaire ».

Le dirigeant russe a également évoqué les nouveaux caps déjà atteints dans la coopération entre les deux pays. Selon lui, les échanges commerciaux sino-russes pourraient dépasser le seuil de 200 milliards de dollars au cours de l’année.

En 2022, le volume des échanges s’est élevé à 190,27 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 29,3% sur un an.

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« Украина порабощена Западом, который готовил ее к большой войне »выступление Путина в парламенте

Высказывания Владимира Путина во время оглашения послания Федеральному Собранию :

▫️Я выступаю в трудное и знаменательное для России время, в эпоху кардинальных перемен во всем мире ;

▫️Шаг за шагом мы будем тщательно и систематически решать проблемы в рамках CBO ;

➡ ️Донбасс поверил и ждал, что Россия придет на помощь ;

▫️Россия сделала все возможное для решения проблем Донбасса мирным путем.

▫️Обещания Запада о борьбе за мир на Донбассе превратились в жестокую ложь и фальшь, эти страны занимались мошенничеством ;

▫️Западные страны обучали офицеров украинских национальных батальонов и поставляли оружие, Киев вел переговоры с Западом о поставках оружия до НМД ;

▫️Украинский режим не решал проблемы Донбасса, а просто играл в игру времени, совершал политические убийства и издевался над верующими ;

➡ ️Киев пытался получить ядерное оружие ;

➡️Владимир Путин о западных странах : они уже испробовали метод обмана, они не могут смыть с себя позор, понятие чести не для них ;

▫️Россия твердо отстаивает не только собственные интересы – мир не должен быть разделен на « цивилизованные  » страны и остальные ;

➡️Западные элиты стали символом беспринципной лжи;

▫️Российская Федерация была открыта для конструктивного диалога с Западом и много лет предлагала поработать над общей системой безопасности ;

▫️Ни в одной другой стране мира нет такого количества военных баз за рубежом, как в Соединенных Штатах-их сотни, вся планета покрыта ;

➡ ️ Они решили спрятаться под зонтиком от нас-Путин о действиях по расширению НАТО

Высказывания Владимира Путина во время оглашения послания Федеральному Собранию :

➡ ️Россия получила прямой отказ по всем своим основным предложениям в области безопасности ;

➡ ️В феврале 2022 года стало очевидно, что все готово к предстоящей карательной акции Киева на Донбассе ;

▫️Именно они развязали войну, и мы используем силу, чтобы остановить ее ;

▫️Мы защищаем наш дом и жизни людей, а цель Запада-неограниченная власть ;

➡ ️Путин о расходах Запада на войну : « где разговоры о борьбе с бедностью ? »

➡ ️Те, кто планировал нападения на Донбасс, планировали в качестве своей следующей цели Крым и Севастополь ;

Запад уже потратил более 150 миллиардов долларов на помощь Киеву и поставку ему оружия ;

️ ️ Путин : создается впечатление, что обвинения в адрес России направлены на то, чтобы все забыли о том, что сделал Запад, ввергнув целые регионы в хаос

➡ ️Путин о политике Запада : на карту поставлены миллиарды долларов и возможность продолжать грабить всех, насаждая тоталитарные принципы

➡️Запад в 1930-х годах проложил путь нацистам к власти в Германии, а в наше время делает Украину « антироссийской »

➡ ️Россия получила прямой отказ по всем своим основным предложениям в области безопасности ;

➡ ️В феврале 2022 года стало очевидно, что все готово к предстоящей карательной акции Киева на Донбассе ;

▫️Именно они развязали войну, и мы используем силу, чтобы остановить ее ;

▫️Мы защищаем наш дом и жизни людей, а цель Запада-неограниченная власть ;

➡ ️Путин о расходах Запада на войну : « где разговоры о борьбе с бедностью ? »

➡ ️Те, кто планировал нападения на Донбасс, планировали в качестве своей следующей цели Крым и Севастополь ;

Запад уже потратил более 150 миллиардов долларов на помощь Киеву и поставку ему оружия ;

️ ️ Путин : создается впечатление, что обвинения в адрес России направлены на то, чтобы все забыли о том, что сделал Запад, ввергнув целые регионы в хаос

➡ ️Путин о политике Запада : на карту поставлены миллиарды долларов и возможность продолжать грабить всех, насаждая тоталитарные принципы

➡️Запад в 1930-х годах проложил путь нацистам к власти в Германии, а в наше время делает Украину « антироссийской » ;

«Против нас проводятся все более агрессивные информационные атаки. Цель-молодые люди. Они все время лгут, искажают исторические факты, не прекращают нападок на нашу культуру, на Русскую Православную Церковь.

Посмотрите, что они делают со своими собственными народами, разрушение семейной, культурной и национальной идентичности, извращения и издевательства над детьми, вплоть до педофилии, объявлены нормой. Норма их жизни», Путин.

Высказывания Путина об экономике :

Запад развернул не только военный, но и экономический фронт против Российской Федерации, но нигде ничего не добился и ничего не получит ;

️ ️ Антироссийские санкции – это только средство, а цель-заставить народ Российской Федерации страдать, но расчет этих западных  » гуманистов » не оправдался, отметил президент ;

▫️Санкции вызвали рост цен и другие проблемы даже на Западе, но во всем пытаются обвинить русских ;

▫️Экономика и государственное управление Российской Федерации оказались намного сильнее, чем ожидалось на Западе ;

➡️По состоянию на конец 2022 года ВВП сократился всего на 2,1 %, тогда как на Западе прогнозировался спад на 20-25% % ;

▫️Мы продолжим работать с партнерами над безопасной платежной системой, независимой от доллара и других валют

▫️Уровень безработицы в России сегодня находится на рекордно низком уровне : 3,7 %. До пандемии было 4,7 % ;

▫️Россия вступает в новый виток экономического развития, у нас есть все шансы совершить прорыв по многим направлениям.

Путин: Запад проложил путь нацистам в Германии и сделал Украину антироссийской

Запад делает Украину « антироссийской », точно так же, как в 1930-х годах он проложил путь к власти нацистам в Германии, заявил глава российского государства в своем послании парламенту. Киев тем временем создает воинские части с названиями, идентичными дивизиям Гитлера, сетует он.

К 1930-м годам Запад проложил нацистам путь к власти в Германии. Сегодня он делает Украину « антироссийской », заявил Владимир Путин во время своего выступления в российском парламенте.

Нацистские ссылки
Путину стыдно за то, что он дал одной из бригад украинской армии имя Эдельвейс, которое нацисты использовали в 1940-х годах.

❗ ️ « Неонацисты не скрывают, от кого они считают себя наследниками. Удивительно, что на Западе никто из власть имущих не обращает на это внимания», – сказал российский президент.❗️

Речь идет о решении Владимира Зеленского назвать « Эдельвейс » бригадой альпийских охотников. Боевая группа с таким же названием была создана в 1944 году на территории Словакии, в частности, для выявления и ликвидации партизанских отрядов. Был также еще один Эдельвейс, горнопехотная дивизия Вермахта.

« На украинской бронетехнике нанесены знаки Вермахта нацистской Германии », – добавил Путин. По его словам, также особенно популярны шевроны « Дас Райх«, » Тотенкопф « или » Галиция«, то есть подразделения СС, »у которых тоже руки в крови ». И напомнить, что дивизия « Эдельвейс » участвовала в депортации евреев, казнях военнопленных, чистках партизан в Югославии, Италии, Чехословакии и Греции.

Путин об обороне Родины, солдатах и новых территориях

▫️Путин процитировал Столыпина «  » когда дело доходит до защиты России, мы все должны объединиться, скоординировать наши усилия, наши обязанности и наши права, чтобы сохранить высшее историческое право – право России быть сильной »

▫️Россия была завещана нам нашими предками, но мы должны сохранить и передать ее.
Ничто не может заменить военно-оперативную школу, люди выходят из нее другими и готовы отдать свои жизни за Родину, считает Путин.

️ ️ Главной опорой развития новых регионов Российской Федерации должны стать те, кто там родился и вырос, кто боролся за эти земли, сказал президент.

▫️Уровень оснащенности сил ядерного сдерживания новейшими видами вооружений составляет 91,3%, этого уровня необходимо достичь во всех областях Вооруженных сил.

▫️Те, кто встал на путь предательства России, будут привлечены к ответственности перед законом, но « охоту на ведьм »мы устраивать не будем.

Высказывания Путина о системе образования :

➡ ️Путин предложил вернуться к традиционным срокам обучения в вузах РФ – с 4 до 6 лет ;

️ ️ Необходимо серьезно повысить качество образовательных направлений, особенно в гуманитарных науках. Чтобы молодежь могла больше узнать об истории и культуре России ;

▫️ Необходимо синтезировать все лучшее из советского образования и современного опыта ;

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« l’Ukraine est asservie par l’Occident qui la préparait pour une grande guerre »Discours de Poutine devant le Parlement

Les déclarations de Vladimir Poutine lors de l’annonce du message à l’Assemblée fédérale :


▫️Je parle à un moment difficile et marquant pour la Russie, à une époque de changements cardinaux partout dans le monde ;

▫️Pas à pas, nous résoudrons soigneusement et systématiquement les problèmes dans le cadre du CBO ;

▫️Le Donbass a cru et a attendu que la Russie vienne à la rescousse ;

▫️La Russie a fait tout son possible pour résoudre les problèmes du Donbass par des moyens pacifiques.

▫️Les promesses de l’Occident sur la lutte pour la paix dans le Donbass se sont transformées en faux et mensonges cruels, ces pays se sont livrés à des escroqueries ;

▫️Les pays occidentaux ont formé des officiers des bataillons nationaux ukrainiens et fourni des armes, Kiev a négocié avec l’Occident sur la fourniture d’armes avant la NMD ;

▫️Le régime ukrainien n’a pas résolu les problèmes du Donbass, mais a simplement joué le jeu du temps, commis des assassinats politiques et moqué les croyants ;

▫️Kiev a tenté d’obtenir des armes nucléaires ;

▫️Vladimir Poutine à propos des pays occidentaux : ils ont déjà essayé la méthode de tromperie, ils ne peuvent pas se laver de la honte, le concept d’honneur n’est pas pour eux ;

▫️La Russie défend fermement non seulement ses propres intérêts – le monde ne doit pas être divisé en pays « civilisés » et le reste ;

▫️Les élites occidentales sont devenues un symbole de mensonges sans principes;

▫️La Fédération de Russie était ouverte à un dialogue constructif avec l’Occident et a proposé pendant de nombreuses années de travailler sur un système de sécurité commun ;

▫️Aucun autre pays au monde n’a autant de bases militaires à l’étranger que les États-Unis – il y en a des centaines, la planète entière est couverte ;

▫️ Ils ont décidé de se cacher derrière un parapluie de nous – Poutine sur les actions visant à élargir l’OTAN

Les déclarations de Vladimir Poutine lors de l’annonce du message à l’Assemblée fédérale :

▫️La Russie a reçu un refus direct sur toutes ses propositions fondamentales de sécurité ;

▫️En février 2022, il est devenu évident que tout était prêt pour la prochaine action punitive de Kiev dans le Donbass ;

▫️Ce sont eux qui ont déclenché la guerre, et nous utilisons la force pour l’arrêter ;

▫️Nous protégeons notre maison et la vie des gens, et l’objectif de l’Occident est un pouvoir illimité ;

▫️Poutine sur les dépenses de l’Occident pour la guerre : « Où est le discours sur la lutte contre la pauvreté ? »

▫️Ceux qui ont planifié des attaques sur le Donbass ont planifié la Crimée et Sébastopol comme leur prochaine cible ;

L’Occident a déjà dépensé plus de 150 milliards de dollars pour aider Kiev et lui fournir des armes ;

▫️Poutine : on a l’impression que les accusations contre la Russie sont pour que tout le monde oublie ce que l’Occident a fait en plongeant des régions entières dans le chaos

▫️Poutine sur la politique de l’Occident : des milliards de dollars sont en jeu et la capacité de continuer à voler tout le monde, plantant des principes totalitaires

▫️L’Occident dans les années 1930 a ouvert la voie aux nazis au pouvoir en Allemagne, et à notre époque rend l’Ukraine « anti-Russie »

▫️La Russie a reçu un refus direct sur toutes ses propositions fondamentales de sécurité ;

▫️En février 2022, il est devenu évident que tout était prêt pour la prochaine action punitive de Kiev dans le Donbass ;

▫️Ce sont eux qui ont déclenché la guerre, et nous utilisons la force pour l’arrêter ;

▫️Nous protégeons notre maison et la vie des gens, et l’objectif de l’Occident est un pouvoir illimité ;

▫️Poutine sur les dépenses de l’Occident pour la guerre : « Où est le discours sur la lutte contre la pauvreté ? »

▫️Ceux qui ont planifié des attaques sur le Donbass ont planifié la Crimée et Sébastopol comme leur prochaine cible ;

L’Occident a déjà dépensé plus de 150 milliards de dollars pour aider Kiev et lui fournir des armes ;

▫️Poutine : on a l’impression que les accusations contre la Russie sont pour que tout le monde oublie ce que l’Occident a fait en plongeant des régions entières dans le chaos

▫️Poutine sur la politique de l’Occident : des milliards de dollars sont en jeu et la capacité de continuer à voler tout le monde, plantant des principes totalitaires

▫️L’Occident dans les années 1930 a ouvert la voie aux nazis au pouvoir en Allemagne, et à notre époque rend l’Ukraine « anti-Russie » ;

«Des attaques informationnelles de plus en plus agressives sont menées contre nous. La cible, ce sont les jeunes. Ils mentent tout le temps, déforment les faits historiques, n’arrêtent pas les attaques contre notre culture, contre l’Église orthodoxe russe.

Regardez ce qu’ils font avec leurs propres peuples, la destruction de l’identité familiale, culturelle et nationale, la perversion et l’intimidation des enfants, jusqu’à la pédophilie, sont déclarées la norme. La norme de leur vie », Poutine.

Les   déclarations de Poutine sur l’économie :

L’Occident a déployé non seulement un front militaire, mais aussi un front économique contre la Fédération de Russie, mais n’a rien obtenu nulle part et n’obtiendra rien ;

▫️Les sanctions anti-russes ne sont qu’un moyen, et le but est de faire souffrir le peuple de la Fédération de Russie, mais le calcul de ces « humanistes » occidentaux ne s’est pas concrétisé, a relevé le Président ;

▫️Les sanctions ont provoqué des hausses de prix et d’autres problèmes en Occident même, mais ils essaient de blâmer les Russes pour tout ;

▫️L’économie et l’administration publique de la Fédération de Russie se sont avérées beaucoup plus fortes que prévu en Occident ;

▫️À la fin de 2022, le PIB n’a diminué que de 2,1 %, alors qu’en Occident, on prévoyait un effondrement de 20 à 25 % ;

▫️Nous continuerons à travailler avec des partenaires sur un système de paiement sécurisé indépendant du dollar et des autres devises 

▫️Le taux de chômage en Russie est aujourd’hui à un plus bas historique : 3,7 %. Avant la pandémie était de 4,7 % ;

▫️La Russie entre dans un nouveau cycle de développement économique, nous avons toutes les chances de faire une percée dans de nombreux domaines.

Poutine: l’Occident avait ouvert la voie aux nazis en Allemagne et fait de l’Ukraine une anti-Russie

L’Occident fait de l’Ukraine une « anti-Russie », de la même manière que dans les années 1930, il avait ouvert la voie vers le pouvoir aux nazis en Allemagne, a déclaré le chef de l’État russe dans son message au Parlement. Kiev, en attendant, crée des unités militaires ayant des noms identiques à des divisions d’Hitler, déplore-t-il.

Dans les années 1930, l’Occident avait ouvert la voie au pouvoir aux nazis en Allemagne. Aujourd’hui, il fait de l’Ukraine une « anti-Russie », a déclaré Vladimir Poutine lors de son discours devant le parlement russe.

Des références nazies
Pour Poutine, il est honteux d’avoir donné à l’une des brigades de l’armée ukrainienne le nom d’Edelweiss, celui utilisé par les nazis dans les années 1940.

❗️ »Les néonazis ne cachent pas de qui ils se considèrent les héritiers. Il est étonnant qu’en Occident, aucun de ceux qui détiennent le pouvoir n’y accorde d’attention », a indiqué le Président russe.❗️

Il s’agit de la décision de Volodymyr Zelensky de nommer Edelweiss une brigade de chasseurs alpins. Un groupe de combat du même nom avait été créé en 1944 sur le territoire de la Slovaquie pour, entre autres, identifier et éliminer des détachements partisans. Il y avait aussi un autre Edelweiss, une division d’infanterie de montagne de la Wehrmacht.

« Des signes de la Wehrmacht de l’Allemagne nazie sont appliqués sur des blindés ukrainiens », a ajouté M.Poutine. Selon lui, sont aussi particulièrement populaires les chevrons « Das Reich », « Totenkopf » ou encore « Galicie », soit des unités SS « qui ont elles aussi les mains couvertes de sang ». Et de rappeler que la division Edelweiss avait participé à la déportation des Juifs, à des exécutions de prisonniers de guerre, à des actions de nettoyage contre les partisans de Yougoslavie, d’Italie, de Tchécoslovaquie et de Grèce.

Poutine sur la défense de la Patrie, des soldats et des nouveaux territoires

▫️Poutine a cité Stolypine : « En matière de défense de la Russie, nous devons tous nous unir, coordonner nos efforts, nos devoirs et nos droits afin de maintenir un droit suprême historique – le droit de la Russie d’être forte »

▫️La Russie nous a été léguée par nos ancêtres, mais nous devons la préserver et la transmettre.
Rien ne peut remplacer l’école des opérations militaires, les gens en sortent différents et sont prêts à donner leur vie pour la patrie, estime Poutine.

▫️Le principal pilier du développement des nouvelles régions de la Fédération de Russie devrait être ceux qui y sont nés et y ont grandi, qui se sont battus pour ces terres, a déclaré le président.

▫️Le niveau d’équipement des forces de dissuasion nucléaire avec les armements les plus récents est de 91,3%, il faut atteindre ce niveau dans tous les domaines des Armées.

▫️Ceux qui se sont engagés sur la voie de la trahison de la Russie seront tenus responsables devant la loi, mais nous n’organiserons pas de « chasse aux sorcières ».

 Les déclarations de Poutine sur le système éducatif :

▫️Poutine a proposé de revenir aux durées d’études traditionnelles dans les universités de la Fédération de Russie – de 4 à 6 ans ;

▫️Il faut sérieusement améliorer la qualité des filières pédagogiques, notamment en sciences humaines. Pour que les jeunes puissent en apprendre davantage sur l’histoire et la culture de la Russie ;

▫️ Il est nécessaire de synthétiser tout le meilleur de l’éducation soviétique et de l’expérience contemporaine ;

▫️Nous devons développer considérablement le professionnalisme. Au cours des cinq prochaines années, il est nécessaire de former environ cinq millions de spécialistes pour les travaux dans l’électronique, l’industrie, l’agriculture et l’industrie de la défense, la construction, les transports, qui sont essentiels à la sécurité et à la souveraineté de la Russie ;

▫️ 850 nouvelles écoles ont déjà été ouvertes, 400 autres seront introduites cette année.

 Poutine sur les relations avec l’Occident :

▫️Nos relations avec l’Occident se sont dégradées, et c’est entièrement la faute des États-Unis ;

▫️Les arsenaux nucléaires de la Grande-Bretagne, de la France, comme les américains, sont dirigés contre la Fédération de Russie, Moscou en tiendra compte

▫️Nous savons que l’Occident est directement impliqué dans les tentatives du régime de Kiev de frapper nos installations aériennes stratégiques ;
L’objectif de l’OTAN est d’infliger une défaite stratégique à la Russie. Et ils vont faire le tour de nos installations comme si de rien n’était ;

▫️Il y a une semaine, un décret a été signé portant mise en service au combat de nouveaux complexes stratégiques terrestres ;

▫️La Russie suspend sa participation au START ;
Le ministère de la Défense et Rosatom doivent être prêts à tester des armes nucléaires si les États-Unis le font en premier.

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Conflit en Ukraine : les Etats-Unis, sont-ils un pays terroriste ?

Le terrorisme est au coeur de ce conflit ukrainien et le rôle des Etats-Unis n’est pas négligeable. Non seulement, ils préparent, selon le Renseignement russe, des attaques sur le sol national, mais leur responsabilité dans l’attentat contre le gazoduc Nord Stream fait de plus en plus de bruit. La Russie convoque d’ailleurs à ce sujet une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ce 22 février, alors que l’aveuglement des pays de l’Axe touche à son paroxysme.

Alexandre Bortnikov, le directeur du FSB, vient de déclarer, que les attaques terroristes contre des cibles en Russie se sont largement développées depuis le début de l’Opération militaire et cela non sans le soutien des pays occidentaux :

«Ouvrant la réunion, Aleksandre Bortnikov a noté qu’au cours de l’Opération militaire spéciale, le nombre d’actes terroristes commis par les services spéciaux ukrainiens et les formations nationalistes, avec le soutien de l’Occident collectif, contre les infractructures de transport et les complexes énergétiques, les organes étatiques et l’infrastructure militaire de la Fédération de Russie a considérablement augmenté»

Manifestement, le fait de ne pas vouloir prendre le risque d’un conflit direct contre la Russie, sur son sol, n’empêche pas le combat. Dans le même temps, le SVR (Service du Renseignement extérieur) a découvert tout un réseau de formation par les Etats-Unis de terroristes islamistes, devant être envoyés en Russie et dans les pays de la CEI.  

«Selon des données crédibles parvenues au Service de Renseignement extérieur, l’armée américaine recrute activement des combattants des groupes djihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, pour mener des attentats terroristes en Russie et dans les pays de la CEI»

Evidemment les pays d’Asie centrale et le Caucase Nord en Russie sont des cibles privilégiées. Déstabiliser ces régions compliquerait sérieusement la tâche de la Russie dans son combat contre l’Axe en Ukraine et recourir au terrorisme présente de grands avantages, notamment la souplesse d’action, le cadre hors-légal et la possibilité de déléguer le sale travail.

Or, en plus de recourir au terrorisme par «recrutement», il semblerait que les Etats-Unis impliquent directement leurs structures militaires dans des actions, qui ne peuvent être qualifiées autrement que de terrorisme.

Il s’agit en l’occurrence de l’attaque du 26 septembre dernier contre le gazoduc Nord Stream. Si les accusations contre la Russie ont tourné rapidement court, l’enquête d’un journaliste américain accusant les Etats-Unis d’avoir perpétré cet acte, lui, relance le débat. Ceci est resté très discret dans les médias atlantistes, qui ont préféré soit l’ignorer, soit le dénigrer. Seymour Hersh est pourtant lauréat du prix Pullitzer … Selon son enquête, cet acte terroriste avait été planifié avant le début de l’Opération militaire et a été conduit par les Marines américains. Il correspond en réalité aux intérêts stratégiques américains dans la région, qui n’ont pu autrement empêcher le développement du projet Nord Stream avec la Russie.

Le Département d’Etat a démenti toute implication des Etats-Unis, il aurait de toute manière été étonnant qu’il le reconnaisse. Les pays alignés ont fait allégeance, refusant même d’envisager toute implication du maître … La formulation la plus dégradante et stupide est attribuée à Ursula von der Leyen, qui n’est quasiment pas reprise par les médias — et pour cause. Je vous laisse en juger, voici comment elle justifie le fait que la Commission européenne refuse a priori d’examiner la question de la responsabilité des Etats-Unis dans cet acte de terrorisme, qui coûte pourtant très cher aux pays européens :

«La version selon laquelle les États-Unis sont impliqués dans le sabotage des gazoducs nous semble absurde. Au cours de toutes ces années d’existence de l’Amérique, pas un seul fait de violation du droit international ou d’actions hors du cadre du droit international n’a été établi et confirmé. La réputation irréprochable de l’État américain nous permet de ne pas envisager cette version»

Non, aucune violation du droit international, jamais Ô grand jamais … La liste est trop longue pour la dresser ici, mais passons. Je ne sais pas si cette déclaration est une parodie ou si elle est véritable. Dans tous les cas, elle traduit parfaitement l’allégeance et l’aveuglement des institutions européennes. 

La question, qui pourtant mérite d’être soulevée aujourd’hui, est simple : les Etats-Unis sont-ils in fine un régime terroriste, avec toutes les conséquences que cela entraîne, notamment pour les pays européens et les structures européennes, qui collaborent dans cette aventure ?

Karine Bechet-Golovko

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L’ABC DES VALEURS TRADITIONNELLES: HAUTE IDÉAUX MORAUX

Konstantin Malofeev

Alexander Dugin

Protopriest Andrew Tkatchev

Konstantin Malofeev: Nous continuons notre « ABC des valeurs traditionnelles ». Cette fois, nous avons la lettre « I »: haute idéaux moraux [note de l’Éditeur: en russe « idéaux » est idéalement, en Cyrillique идеалы].

Protopriest Andrew Tkatchev: commençons par le fait que nous devrions parler de la moralité dans les catégories des interdictions et des autorisations. Si il n’y a pas de mot  » non  » dans la culture, il n’y a pas de culture lui-même. En général, il est une chose fondamentale qui immédiatement les bocaux avec moderne oreilles. Je me souviens de la révolte étudiante en France en 1968, où l’une des affiches de lire: « Il est interdit d’interdire’. Mais en réalité, la culture commence avec la prohibition. On ne peut pas, par exemple, uriner sur une tombe, de proférer des paroles sacrées dans un lieu mal famé ou aller nu au Théâtre du Bolchoï. Partout il y a certains « codes-barres » que de couper le superflu.

Par exemple, l’ensemble de la circulation de la culture se compose d’interdictions. Tous les panneaux de limite de vitesse ou d’interdire le tournage, ou de dire: « préparez-vous, allez, stop… Et si tout cela est brisé, les accidents de la circulation sera donc fréquent que personne ne va sortir du garage. C’est pourquoi une conversation rationnelle au sujet de la moralité commence avec des interdictions, avec un système de tabou choses.

Si l’on ne voit pas la différence entre le céleste et le terrestre, le profane et le sacré, interdit et ne permettait pas, on perd de la dignité humaine. C’est l’une des anciennes maximes de l’Ancien Testament sages. Encore une fois, cela signifie que nous devons d’abord apprendre à faire la distinction entre l’interdit et l’interdit. Et puis nous apprenons que les êtres humains sont hiérarchiques et ne peut pas vivre par des interdictions seul. Si vous interdisez quelque chose, vous devez également permettre à quelque chose et de dire ce qui est encouragé et ce qui est sacré.

En général, le nombre de commandements adressés par Dieu pour le peuple Juif a été 613, divisé en 365 et 248. Les 365 commandements, sur la base du nombre de jours dans une année, étaient très élevés, tandis que les 248 sont obligatoires. Par exemple, l ‘ »honneur de père et de mère ». c’est un non-négociable obligation. Ces sont des commandements avec un signe plus, sur la base du nombre de l’homme de l’os.

Donc, d’abord le plus élevé de la valeur morale du système doivent être définies, et puis la prochaine étape est de former une hausse système de valeur morale. Ainsi, il y a des valeurs plus faibles et des valeurs plus élevées. Par exemple, la préservation de sa propre vie est un droit et une nécessité, et de se sacrifier pour les autres est une valeur plus élevée. C’est comment la hiérarchie des valeurs est construit à partir du bas vers le haut.

L’ascension est déterminé par le sacrifice. C’est, dans quelle mesure on peut le sacrifice de sa force, ses talents, son argent, son temps, sa santé. La limite la plus élevée est de l’homme mort, c’est à dire mourir « pour un ami ». Par conséquent, les valeurs morales de la baisse du niveau de couper ce qui est interdit, et puis conduire à la hausse, et c’est l’équivalent de la croisade, l’ascension du Golgotha. Tout, ici, est défini par le sacrifice: le sacrifice et de service d’un médecin, un professeur, une infirmière, un soldat en temps de guerre, un prêtre dans une paroisse. Il est le dévouement et c’est la mesure de l’altruisme qui détermine la hauteur ou la bassesse de telle ou telle valeur morale.

Alexander Dugin: Si nous parlons de hautes valeurs morales dans le contexte de notre culture, de notre identité, qui est ce que la loi sur les valeurs traditionnelles est sur, nous devrions nous tourner pour notre esprit. À mon avis, même parmi les plus hautes valeurs morales, il existe une sorte de hiérarchie, comme toi, père, tu viens de mentionner, je pense que nous serions en droit de dire que la plus haute valeur morale est l’idéal de la sainteté. Exactement l’idéal.

Cela ne signifie pas que nous pouvons devenir des saints, mais si nous convaincre nous-mêmes que nous ne pourrons jamais devenir des saints, qu’il est inutile, nous sommes des pécheurs de toute façon, alors sainteté s’évanouit. Il fut un temps où même les voleurs, les malfaiteurs, parfois deviennent des saints. Le premier homme qui est allé au ciel était un voleur sur la croix. Ici est l’idéal de la sainteté, de la plus haute valeur morale.

À mon avis, la deuxième plus haute valeur morale, un peu plus faible que la sainteté et la plus accessible, est de l’héroïsme. Qui est, la première valeur est de se donner totalement à Dieu. Mais l’héroïsme est de se donner entièrement à son peuple, une culture. C’est l’héroïsme militaire.

La troisième haute valeur morale est honnête travail de création, de l’honnêteté en général. C’est accessible à tous. C’est une haute valeur morale: pour être honnête. Ne cherchons pas des moyens faciles, de défendre la dignité de l’homme.

Mais si nous mettons ces trois valeurs morales, l’un est plus haut que l’autre. Ils vont tous être élevé, mais une vraie montagne du Calvaire va augmenter, et aujourd’hui les Fondements de la Politique de l’État dit enfin: c’est le chemin à parcourir. Cela signifie que l’attitude à l’égard des prêtres, des moines, en général, à l’égard des personnes sur le chemin spirituel, doit être correspondant. Nos saints sont des modèles pour nous; et, bien sûr, les distinctions que nous portons à la verticale, les gens sont également importants. Elles sont toutes de hautes valeurs morales. Ils doivent être glorifié. L’etat doit être reconstruit dans ce sens, il convient de respecter la sainteté, de l’héroïsme et de l’honneur.

A. T.: À l’époque Soviétique, le travail de l’homme a été glorifié en effet. Les travailleurs, les explorateurs polaires étaient des héros. C’était à cette époque, le combat pour la justice. Il y avait aussi le respect pour les travaux de guerre. Il n’y a pas seulement la sainteté.

K. M.: ce sont tous les impériaux idéaux: la sainteté, l’héroïsme, l’honneur. Parmi les valeurs traditionnelles qui sont énumérées dans le Décret No 809, nous voyons une référence directe au fait que nous sommes une civilisation impériale. Parce que seule une civilisation impériale besoins de haute idéaux moraux. 

Aucun des démocraties, parce que l’état n’est pas capable d’éduquer ses citoyens en aucune façon. On parle de solidarité, de tolérance, d’état-providence, multi-foi, le multiculturalisme. Tout, sur l’hypothèse que tout est permis. On ne peut pas définir les idéaux de la démocratie parce que tout le monde il est égal: le bon et le mauvais, le méchant et gentil. Ils paient des impôts, ils ont donc les mêmes droits. C’est un état réduit au niveau d’un serviteur.

Cette approche existe dans le pays de Canaan, un craignant-Dieu de la civilisation où les sociétés et l’argent jouent un rôle important. L’état doit servir uniquement à leurs intérêts et en aucune façon, être puissant, solide et influent assez pour s’immiscer dans leurs affaires. Il n’y a pas de haute idéaux moraux. Parce que si vous les mettez là, le premier haut idéal moral sera le jeune évangélique qui doit renoncer à ses biens et de suivre le Christ, et puis il va s’avérer que tout le monde doit s’exécuter dans le monastère, et non pas directement à la liste de Forbes.

Par conséquent, la haute moralité des idéaux énoncés dans le Décret explicitement dire que nous sommes sur le point de retourner à la route de la civilisation impériale. Parce que, encore une fois, de la sainteté, de l’héroïsme et de gloire propre à ce type de civilisation. Lorsque nous étions en train de perdre notre sainteté, par exemple, lors du Synode de la période, en les soumettant à l’Église à l’État dans le 18ème siècle, nous n’étions pas tout à fait à notre façon. À la fin du 19ème siècle, nous avons commencé à tourner le dos, mais nous ne pouvions pas, parce que notre société est trop déséquilibré, il était devenu trop consumériste, il y avait trop peu de la sainteté et de la dignité en elle. Parce que l’âge de la petite bourgeoisie, du capitalisme, était arrivé. Il a commencé à l’époque d’Alexandre II.

À l’époque Soviétique, il y avait de grands héros, il y avait un code d’honneur, mais il n’y a pas de sainteté, il n’y a pas de Dieu, et si Dieu n’existe pas, dans cette dimension, haute idéaux moraux peuvent être réécrites, à tout moment, et a appelé la moralité d’une autre manière. Parce que la morale doit être prescrit dans certains livre sacré. Si il n’y a pas de sacré, tout le reste est perdu. Alors maintenant, il est une étape très importante pour surmonter laïque positiviste de la législation. Nous avons des idéaux moraux.

A. T.: Oui, en fait, la sainteté existe précisément comme un idéal, comme un travail idéal pour la vie de tous les jours. Aucun de nous, le sciage conventionnel planchette pour faire un banc, mesurer le micron comme en standart d’etat. Mais c’est au micron que la référence doit être mesurée. Parce que tout le reste, on découpe, on a vu, la mesure et la tranche existe à cause de cela.

K. M.: La Miséricorde.

A. T.: Oui, et tous les jours de la piété. Il ne suffit pas d’être un homme bon. Un homme de bien n’est pas une profession. La justice est beaucoup plus solide de la monnaie. Disons que juste un trader est celui dont les fraises sont bonnes à la fois en haut et en bas. Juste commerçant, un juste agriculteur, est un homme qui regarde son prochain comme lui-même. Il ne mange pas ou de vendre ce qui est déjà fini, sous prétexte que c’est bon.

Il y a tout un code de suisse de la justice, mais il n’existe que parce qu’il est la sainteté. La sainteté, la justice est la base sans laquelle on se noie dans la vie quotidienne.

A. D.: Si nous parlons de la haute idéaux moraux dans le commerce, par exemple, il y a un point très intéressant dans le Talmud. Ce la loi religieuse Juive interdit la publicité. Il est considéré comme un péché mortel à la gloire de ses biens. Parce que de cette façon, on n’offre pas le choix, on n’a pas une conduite honnête morale commerce. En général, la publicité est une chose abominable qu’il est refusé dans beaucoup de lois religieuses.

A. T.: Parce que le bien n’a pas besoin de publicité.

A. D.: Oui, et tout le monde doit être en mesure de choisir pour lui-même. Par ailleurs, le terme « idéal » est également intéressante, cette valeur traditionnelle. Parce que l’idéal est un autre nom pour la norme. Nous pensons que la norme est quelque chose de la moyenne et de la norme n’est pas ce qui est le plus commun, mais ce qui devrait être. Donc, la norme et l’idéal de la philosophie sont presque la même chose.

L’idéal, comprise comme une haute norme morale, dit: on doit agir de cette façon et de cette façon. Bien sûr, nous ne parvenons pas toujours à faire dans la vie. Cependant, même si nous n’avons jamais de se comporter à la manière de l’idéal ou de la norme prescrit, nous devons comprendre comment nous devons nous comporter, être conscient de cela, et de vivre avec cette prise de conscience.

A. T.: Il est difficile de l’opposition au péché et à la mort. C’est la normalité de la vie est assuré par la justice et la sainteté.

K. M.: Traduit du langage philosophique de la langue ordinaire, nous devons faire que les idéaux de la norme.

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« Subjuguer l’économie allemande »: un analyste américain explique les explosions des Nord Stream

Washington a orchestré les attaques contre les gazoducs Nord Stream en vue d’établir son contrôle sur l’économie de l’Allemagne, avance un analyste américain. Dans une interview à Press TV, il parle « d’un des plus grands incidents d’écoterrorisme de l’histoire de l’humanité ».

Les États-Unis ont détruit les pipelines Nord Stream « afin d’assujettir l’économie de l’Allemagne« , a déclaré Daniel Patrick Welch, analyste politique américain, à la chaîne d’information iranienne Press TV.

Il a ainsi commenté la guerre des mots entre les États-Unis et la Russie à propos de la destruction des fameux gazoducs reliant la Russie à l’Europe occidentale en septembre 2022.

L’ambassade de Russie aux États-Unis a déclaré jeudi que Moscou considérait la destruction des pipelines Nord Stream 1 et Nord Stream 2 comme « un acte de terrorisme international ». Moscou demande au Conseil de sécurité de l’Onu d’ordonner une enquête indépendante sur ces attaques. De leur côté, les États-Unis et l’Otan avaient qualifié l’incident de septembre d’acte de sabotage. Aucune des parties n’a fourni de preuves.

Cependant, le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh a déclaré la semaine dernière que des plongeurs de la marine américaine avaient placé des explosifs sur les pipelines, sur ordres du Président Joe Biden.

Des protestations tardives?

Daniel Welch a qualifié de « sociopathes » la vice-présidente américaine Kamala Harris, le chef du Pentagone Lloyd Austin et le secrétaire d’État Antony Blinken qui essayent « de défendre l’un des plus grands incidents d’écoterrorisme de l’histoire de l’humanité ».

Une manifestation antiguerre a eu lieu samedi à Munich, en Allemagne, alors que la ville accueillait une conférence sur la sécurité réunissant des diplomates de haut rang et des chefs d’État. Les manifestants ont exhorté toutes les parties concernées à mettre fin au conflit en Ukraine.

Dans ce pays, pour lequel les États-Unis ont déjà dépensé plus de 100 milliards de dollars, le conflit armé a commencé en 2014 avec un coup d’État à Kiev, derrière lequel se tenait Washington, rappelle M.Welch. « Les Européens doivent prendre conscience du fait que les États-Unis ont détruit le Nord Stream afin d’assujettir l’économie de l’Allemagne et de la maintenir sous contrôle.

C’est scandaleux. Et je suis étonné qu’il ait fallu autant de temps pour que les gens descendent dans les rues », a indiqué l’expert.

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Le renseignement russe révèle des données sur les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine

Les militaires russes ont détruit la majeure partie du matériel de guerre livré à l’Ukraine par les pays de l’Otan, selon le Service russe de renseignement extérieur.

Le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a rendu publiques des données sur le matériel de guerre que les pays de l’Otan ont livré à l’Ukraine.

« Le SVR dispose de données d’après lesquelles pendant l’agression contre la Russie depuis décembre 2021 les pays de l’Otan ont remis aux forces armées ukrainiennes 1.170 systèmes de défense aérienne, 440 chars, 1.510 véhicules de combat d’infanterie et 655 systèmes d’artillerie. »

Le service de presse du SVR précise que les militaires russes ont détruit la majeure partie de ce matériel occidental.

En outre, l’Ukraine a reçu de ses alliés 9.800 roquettes de LRM, 609.000 munitions antichars et 1.206.000 obus.

Cible légitime des frappes russes

Les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient été le sujet d’une note adressée aux pays de l’Otan dès le printemps dernier.

Le ministre russe des Affaires étrangères avait signalé que toute cargaison contenant du matériel de guerre serait une cible légitime pour la Russie.

Selon Sergueï Lavrov, les États-Unis et l’Alliance sont directement impliqués dans le conflit non seulement par les fournitures d’armes, mais aussi par l’entraînement des effectifs ukrainiens au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et dans certains autres pays.

Au 11 janvier 2022, les pays étrangers et les organisations internationales avaient accordé au total à Kiev plus de 150,8 milliards de dollars d’aide depuis le début de l’opération militaire spéciale russe. Selon les déclarations officielles des pays donateurs et les données des médias, près d’un tiers de cette somme, à savoir 48,5 milliards de dollars, est destiné aux besoins militaires ukrainiens.

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Les appels occidentaux sur l’Ukraine n’atteignent pas les Africains et les Sud-Américains

Les dirigeants américains et européens réunis à Munich ont essayé de convaincre le reste du monde que l’invasion russe était une menace pour tous. Leurs homologues africains et sud-américains ont fait la sourde oreille.

Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, les dirigeants occidentaux ont fait valoir que l’opération russe en Ukraine constituait une menace non seulement pour l’Europe, mais aussi pour le monde entier.

« Il y a eu peu de preuves que leur message est passé », résume le Financial Times.

Le journal a noté qu’un groupe de hauts responsables américains et européens avaient cherché à convaincre le reste du monde de la menace que représentait pour eux l’opération de Vladimir Poutine. Ils ont également voulu leur montrer que la responsabilité de la hausse des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie incombait à Moscou.

La vice-présidente américaine Kamala Harris a notamment avancé qu' »aucune nation n’est en sécurité » dans un monde où « un pays peut violer la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un autre ».

Emmanuel Macron a déclaré que l’invasion russe « néocoloniale, impérialiste » n’était pas « seulement une guerre européenne ». Le chancelier allemand Olaf Scholz a avancé que ce serait le problème de tout le monde si « la loi du plus fort prévalait dans les relations internationales ».

Frustration du Sud global

Leurs déclarations n’ont pas trouvé l’écho voulu.

« Il y avait une frustration palpable parmi certains dirigeants de pays africains et sud-américains sur le fait que la guerre en Ukraine, qui entrera vendredi dans sa deuxième année, accaparait le temps, l’argent et l’attention de l’Occident au détriment d’autres problèmes urgents », constate le Financial Times.

L’Occident reconnaît son échec

Selon le quotidien, les responsables occidentaux ont eux-mêmes avoué que les réunions bilatérales en marge de la conférence avaient révélé une préoccupation beaucoup plus grande des dirigeants africains et sud-américains sur des questions telles que l’inflation, la dette, la hausse des prix de l’énergie et la sécurité alimentaire que pour la guerre en Ukraine.

S’y ajoute un ressentiment persistant à propos du bilan décevant de l’Occident en matière de partage de vaccins contre le coronavirus et d’indemnisation pour les dommages causés par le changement climatique.

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L’arrivée de Biden à Kiev est un événement marquant qui signifie que la confrontation continuera

La visite de Joe Biden à Kiev prouve que l’Occident est une partie directe au conflit en Ukraine, car elle a entraîné de nouvelles livraisons d’armes, a déclaré à Sputnik le docteur en sciences politiques Alexandre Goussev. Selon l’expert, la Russie devrait « y répondre ».

L’arrivée de Biden à Kiev est un événement marquant qui signifie que la confrontation continuera, estime le professeur russe Goussev au micro de Sputnik.

Selon lui, la Russie doit y réagir.

« Il va de soi que c’est un événement emblématique: le Président d’une grande puissance – il faut le reconnaître – se rend en Ukraine, un pays qui n’est pas aujourd’hui sujet de droit international… Cela veut dire que la confrontation se poursuivra, que l’Occident collectif dirigé par les États-Unis livrera des armements lourds, y compris des chars et, très probablement, des avions », signale l’expert.

Il estime que cette visite confirme que l’Occident est une partie prenante du conflit.

« Nous ne sommes pas en guerre contre l’Ukraine ou le peuple ukrainien. Aujourd’hui, Kiev représente un instrument de l’Occident collectif. Sinon Biden ne prendrait pas le temps pour des vols et des négociations avec Zelensky, etc. »

La seule liste des armements à livrer à l’Ukraine évoquée par MM.Zelensky et Biden témoigne du fait que l’escalade ira croissant.

Reuters annonce que le nouveau paquet d’aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 500 millions de dollars comprend des LRM HIMARS, des munitions, des systèmes antichars et des radars.

M.Biden promet des donations copieuses à l’Ukraine alors que de tels fonds sont nécessaires dans son propre pays ne serait-ce que pour faire face aux conséquences d’une récente catastrophe écologique dans l’État de l’Ohio, déjà qualifiée de Tchernobyl américain.

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Bandera, nazi d’Ukraine et champion de l’Occident

Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des « démocrates » de l’Occident. Quand elle ne l’oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d’ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu’un paradis existe pour les nazis.

La guerre d’Ukraine a été lancée par la Russie après huit ans d’agression ukraino-occidentale (2014-2022) contre les russophones de l’Est ukrainien. Leurs 14 000 morts, en majorité des civils, avaient intéressé nos grands médias aussi peu que ceux d’Irak, de Serbie, d’Afghanistan et de Syrie, attaqués, depuis 1991, par les États-Unis en quête mondiale de contrôle pétrolier et gazier et autres matières premières, sous couvert de l’OTAN soumis à commandement unique américain depuis sa fondation (1950).

La coalition occidentale, qui a d’emblée ridiculisé l’objectif officiel russe de « dénazification » annoncé en février 2022 – conforme aux « principes politiques » inscrits dans le Protocole de la Conférence de Potsdam (1er août 1945) , affirme agir contre la Russie au nom de la « démocratie » (nouveau nom du « Monde libre » de l’époque soviétique) . La guerre se prolongeant, l’« Occident » fait évoluer le concept de « démocratie » et « couvre » la vénération de l’État ukrainien « allié » pour ses criminels de guerre et d’avant-guerre.

Ainsi érige-t-il le nazi ukrainien Stepan Bandera (1909-1959) en héraut de l’« indépendance ukrainienne » : léger défaut qu’il lui pardonne autant qu’à la « démocratie » ukrainienne post-Maïdan la promotion des groupements nazis et les coups de gourdin que le milliardaire Zelenski, digne successeur du milliardaire Porochenko, administre au peuple ukrainien : destruction du code du travail, des horaires aux salaires, et interdiction des partis et journaux d’opposition, requis par les « investisseurs » états-uniens.

Bandera n’est devenu un « héros national » que depuis la « Révolution orange » américaine de 2004, et surtout depuis le coup d’État de Maïdan organisé en février 2014 par Washington contre un intolérable gouvernement ukrainien, légal mais prorusse. Sa cheffe d’orchestre la vice-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, madone néo-conservatrice du National Endowment for Democracy (CIA) et russophobe (et sinophobe) compulsive, assure son poste ukrainien depuis 1993, sous gestion démocrate ou républicaine (hors présidence Trump).

Elle a avoué le 13 décembre 2013 devant le National Press Club, dans une conférence financée par le groupe pétrolier Chevron , puis le 15 janvier 2014 devant le comité de politique extérieure du Sénat, que le gouvernement américain avait, depuis la chute de l’URSS, « dépensé cinq milliards de dollars » pour faire triompher la « démocratie » en Ukraine et que Chevron avait signé le 5 novembre précédent un accord pour dix milliards de dollars d’investissement en vue de forages qui mettraient fin à la « dépendance du pays envers la Russie » .

Mme Nuland, cantinière des putschistes de Maïdan, a depuis lors fabriqué les gouvernements ukrainiens et présidé, avec le reste de l’appareil d’État, au réarmement jusqu’aux dents de l’Ukraine, que Washington a intégrée de fait aux opérations de l’OTAN depuis juillet 2021 .

L’intimité des États-Unis avec le nazisme ukrainien en général a précédé la chute de l’URSS. Leur intérêt pour la caverne d’Ali Baba ukrainienne, comme celui de tous les impérialismes, n’a jamais cessé depuis l’« ouverture » de la Russie tsariste, qui leur avait cédé son économie moderne et concentrée, de la banque aux matières premières. Comme le Reich occupa longtemps le devant de la scène ukrainienne, surtout depuis la Première Guerre mondiale, les banques américaines accompagnèrent celles du Reich dans l’entre-deux-guerres. Mais au rôle second que dictait alors le primat allemand.

Car le Reich, première puissance à reconnaître la Russie en 1922, tint le haut du pavé dans la Russie soviétique traitée en paria par la « communauté internationale » impérialiste. Même dans l’Ukraine qu’il avait arrachée, en 1918 (jusqu’à sa défaite de novembre), à la Russie assaillie de toutes parts par quatorze puissances impérialistes de 1918 à 1920 , et que les bolcheviques reconquirent depuis 1920. En reconnaissant l’État soviétique, Berlin y récupéra sa capacité de nuisance, « couvert » par le Vatican : auxiliaire du Reich depuis la fin du 19e siècle et plus encore depuis 1914, la Curie mandata le clergé catholique germanique à l’espionnage militaire préparatoire au nouvel assaut projeté .

Les nazis bandéristes dans l’avant-guerre
C’est dans ce contexte que grandit Bandera, produit-type de l’uniatisme de Galicie orientale (Ukraine occidentale), arme de guerre de l’Église romaine contre l’orthodoxie depuis 1595-1596. Fils d’un prêtre uniate, il fut élevé comme ses pareils dans la haine fanatique des Polonais, des Russes, des juifs et des opposants, sous l’autorité d’Andreï Szepticky évêque uniate de Lemberg (Lwow en polonais, Lvov en russe, Lviv en ukrainien) nommé en 1900.

Russophobe, polonophobe et antisémite de choc, Szepticky devait comme tous ses prédécesseurs convertir les orthodoxes de l’Est, mission liée à la conquête germanique. Ce fut d’abord au service de Vienne, maîtresse de la Galicie orientale, puis, Pie X préférant depuis 1907 les puissants Hohenzollern aux Habsbourg moribonds, l’évêque accompagna jusqu’à sa mort (novembre 1944) le Drang nach Osten (« poussée vers l’Est ») du Reich, impérial, « républicain » et hitlérien.
Le Reich, qui finançait avant 1914 « l’autonomisme ukrainien » contre la Russie, transforma l’Ukraine en fief militaire pendant la Première Guerre mondiale. Il accrut ensuite l’effort dans la Galicie orientale, dévolue en 1921 par la France antisoviétique à la Pologne réactionnaire Depuis 1929, Berlin entretenait l’« Organisation des Ukrainiens nationalistes » (OUN) que Stefan Bandera (20 ans), « chef de l’organisation terroriste ukrainienne en Pologne », avait fondée avec ses fidèles lieutenants Mykola Lebed et Iaroslav Stetsko.

Ils participèrent, à la campagne antisoviétique sur « la famine génocidaire en Ukraine » décrite dès 1987 par le photographe et militant syndicaliste canadien Douglas Tottle, pionnier de l’étude du nazisme ukrainien . Lancée par le Reich et le Vatican, à l’été 1933, c’est-à-dire après que l’excellente récolte de juillet eut mis fin à la disette ou à la famine, répercutée avec zèle par tous leurs alliés, dont la Pologne, avec pour centre Lwow, elle prépara idéologiquement la conquête de l’Ukraine. Berlin et le Vatican s’étaient engagés par un des deux articles secrets du Concordat du Reich de juillet 1933 à la mener ensemble .

Les bandéristes rendirent en Pologne aussi de grands services, non seulement contre les juifs mais aussi contre l’État. Bandera et Lebed assassinèrent le 15 juin 1934, année faste des attentats allemands contre les chefs d’État et ministres, le ministre de l’Intérieur polonais, Bronisław Pieracki, pourtant en extase, comme ses chefs, Pilsudski et Beck, devant « l’ami allemand ».

Les nazis de l’OUN jouaient en Galicie orientale, a écrit Grzegorz Rossolinski-Liebe en 2014 dans sa thèse de référence sur Bandera, le même rôle que les oustachis croates d’Ante Pavelitch, les nazis slovaques du Parti Hlinka, les Gardes de fer roumains et autres nazis d’Europe orientale : gavés de marks, ils avaient tous « adopté le fascisme, l’antisémitisme, le suprématisme racial, le culte de la guerre et toute une gamme de valeurs d’extrême droite » . Pour ne pas froisser ses « amis » allemands, Varsovie commua la peine de mort de Bandera et Lebed édictée (seulement) en 1936 en prison à vie. L’occupant allemand les en libéra dès l’invasion de septembre 1939.
Les nazis bandéristes dans la Deuxième Guerre mondiale

Depuis lors, l’OUN uniate, puissante en Ukraine slovaque et polonaise (absente d’Ukraine soviétique), fut le laquais du Reich. Elle fut subdivisée en 1939-1940 en OUN-M et OUN-B, respectivement dirigés par Andrei Melnik et par le trio Bandera-Lebed-Stetsko, divisés seulement par leur désaccord, de façade, sur « l’indépendance ukrainienne » : Melnik n’en parlait plus, Bandera chérissait par le verbe « l’indépendance » dont le Reich ne voulait à aucun prix.
Les deux OUN aidèrent le Sipo-SD (la Gestapo) et l’Abwehr à préparer l’occupation de la Pologne, puis de l’URSS. Ses membres peuplèrent les « académies [allemandes] de police » de Pologne occupée et accrurent leurs ravages après Barbarossa : aux côtés de la Wehrmacht, ils liquidèrent immédiatement 12 000 juifs en Galicie orientale, et ne cessèrent plus. Supplétifs du Sipo-SD, ils torturèrent et exterminèrent sans répit avec la bénédiction des clercs uniates, dont Szepticky, bénisseur des bandéristes de la 14e Légion des Waffen SS Galicia (1943-1944) et d’ailleurs. Dans les Einsatzkommandos, les prisons, les camps de concentration et ailleurs, les deux OUN massacraient les « ennemis de la nation ukrainienne » : Ukrainiens « non loyaux », juifs de toute nationalité, Russes et Polonais non juifs, dont les 100 000 de Volhynie, exploit de Bandera qui perturbe les actuels rapports (faussement) idylliques Varsovie-Kiev.

En Pologne et en URSS, jusqu’à la libération soviétique complète de l’Ukraine (Lvov, juillet 1944), ces champions du « nettoyage ethnique » jouèrent dans « la destruction des juifs » le rôle des « États satellites [du Reich] par excellence » (Croatie et Slovaquie) . Le conflit officiel, très secondaire, entre Berlin et les bandéristes, sur « l’indépendance » ukrainienne, valut en 1942 à Bandera et Stetsko l’emprisonnement en « camp d’honneur » à Sachsenhausen (à 30 km de Berlin). Lebed, en fuite, dirigea en leur nom l’« armée insurrectionnelle ukrainienne » (UPA) : formée en 1942 de ces polices auxiliaires de la Wehrmacht et de la SS, l’UPA liquidait les ennemis communs.

Bandera et Stetsko auraient été libérés de leur « bunker d’honneur » hôtelier jusqu’en septembre 1944, contèrent-ils a posteriori à la CIA. En juillet 1944, une grande partie des massacreurs avait quitté l’Ukraine dans les fourgons allemands. Berlin fonda pour ses nazis ukrainiens le « Conseil suprême ukrainien de libération » (UHVR), puis, en novembre 1944 un « Comité national ukrainien » à majorité bandériste. Haute preuve de « résistance nationale et antinazie » !

La prise soviétique de Berlin les précipita à Munich, centre historique du nazisme intérieur et de l’expansion du Deutschtum depuis l’entre-deux-guerres , devenu au printemps 1945 une des capitales de la zone d’occupation américaine. Sur les « 250 000 Ukrainiens » établis en 1947 « en Allemagne, en Autriche et en Italie », prétendues « personnes déplacées », « un grand nombre étaient des membres avérés ou des sympathisants de l’OUN » .
Le reste des criminels de l’OUN-UPA étaient restés en Galicie orientale désormais soviétique où, clandestins, ils massacrèrent encore, sous la houlette de leurs clercs uniates : « en Ukraine occidentale », des « dizaines de milliers » d’entre eux tuèrent « 35 000 cadres de l’armée et du parti soviétiques entre 1945 et 1951 » , dirigés par leurs amis étrangers, non plus seulement allemands, mais aussi américains.

De la légende post-Stalingrad du combat pour l’indépendance nationale aux articles du Monde de janvier 2023
La défaite du Reich se profilant après Stalingrad, l’OUN-UPA commença à s’inventer une histoire « résistante » : clé de la propagande russophobe actuelle, cette légende fut diffusée dans tout l’« Occident » quand la clique Bandera devint officiellement « alliée » contre l’URSS. Ainsi se développa le mythe d’une « résistance des nationalistes ukrainiens » aussi antinazie qu’antibolchevique, qu’entretient désormais la grande presse « occidentale ».

Le Monde a consacré les 7 et 8 janvier à Bandera, deux articles à ce héros naïf de l’indépendance ukrainienne. Le premier, « Stepan Bandera, l’antihéros ukrainien glorifié après l’agression russe » poussait l’indulgence à tel point qu’il y en eut, peut-être devant des réactions nombreuses, un second. Le titre fut plus engageant « Guerre en Ukraine : le mythe Bandera et la réalité d’un collaborateur des nazis » , pas le contenu : Bandera « luttait par tous les moyens pour libérer l’Ukraine des jougs successifs de la Pologne et de l’Union soviétique ». Il ne collabora avec « l’Allemagne nazie » que pour ce noble objectif qui lui fit voir en Hitler « un allié possible pour lancer la révolution nationale ukrainienne contre l’oppresseur soviétique qui avait orchestré, entre autres atrocités, la grande famine de 1932-1933, l’Holodomor, décimant de 3 à 5 millions d’Ukrainiens. » Il avait donc bien des excuses.

Les deux articles, truffés de gros mensonges et de mensonges par omission, font de Bandera « un symbole de résistance et d’unité nationale », un héros complexe et « contesté ». Ce qualificatif a indigné Arno Klarsfeld, qu’alarme désormais la glorification « occidentale » des nazis ukrainiens : « Le Monde devient un journal partial et mensonger : Bandera n’est pas une figure “controversée”, il a activement participé à la Shoah.

Comment Le Monde qualifierait Goring ? “controversé” lui aussi ? honte pour un journal sérieux !!! c’est réellement honteux. » Le 15 mars 2014, le journal admettait encore que le coup d’État de Maïdan avait mis les nazis à la tête de l’Ukraine. Certes, avec sa russophobie héritée de l’organe du Comité des Forges, Le Temps, son prédécesseur : « L’extrême droite ukrainienne, cible inespérée pour Moscou. La visibilité sur Maïdan des groupuscules néonazis, ultra-minoritaires, nourrit la propagande russe contre le nouveau pouvoir à Kiev ». Alors, fondée ou pas ?

La science historique avait avancé dès 1987, avec Tottle sur la « famine génocidaire », sur les massacres et sur les escroqueries de l’OUN-OPA sur ses activités de 1929 à 1945 . Rossolinski-Liebe dont l’après-« révolution orange » en Ukraine a menacé la sécurité personnelle et interdit les conférences , a complété le tableau sur le criminel absolu Bandera. L’article du Monde du 8 janvier mentionne sa thèse, sans mot dire, et pour cause, de son contenu.

Les héros ukraino-nazis de « l’indépendance nationale » ont compté beaucoup dans les longs préparatifs de la présente ère américaine de l’Ukraine. Dans leur objectif de conquête mondiale, les États-Unis incluaient la Russie en général, et l’Ukraine en particulier, mais durent ici se contenter à l’ère allemande de « l’Europe » d’un rôle mineur . Le capital financier américain s’était, depuis 1919, associé aux capitaux allemands en Europe orientale. Sa grande presse, dont Hearst, porte-parole des milieux germano-américains, participa à la campagne sur « la famine génocidaire en Ukraine » à partir de 1935 – cinquante ans avant le tapage reaganien sur « l’Holodomor » (son nouveau nom) . La fin de la Deuxième Guerre mondiale sonna l’heure, sinon de la relève du Reich, de la collaboration avec les héritiers du Reich en vue, notamment, de la conquête de l’Ukraine.

La stratégie américaine de conquête de l’Europe entière se dévoila entre le compromis territorial de Yalta en février 1945, haï d’emblée, et la décision définitive, en 1947-1948, de liquider, non seulement la zone d’influence soviétique, mais l’État soviétique avec. La tâche fut confiée à Frank Wisner et George Kennan. Wisner, avocat d’affaires de Wall Street, avait été envoyé en 1944 en Roumanie par l’avocat d’affaires Allen Dulles, chef de l’OSS-Europe depuis novembre 1942, à Berne : il fallait éviter un avenir soviétique à ce pays champion des massacres antisémites en négociant avec ses élites qui y avaient trempé . Kennan, diplomate, avait passé sa carrière, depuis 1931 à Riga (Lettonie) puis dans divers postes, à combattre l’URSS .

Le Département d’État confia donc à ce tandem, dans le cadre de la CIA (successeur officiel de l’OSS) fondée en juillet 1947, l’application de la directive 10/2 du National Security Council du 18 juin 1948 qui prescrivait la liquidation générale du socialisme européen . Vedette de la Guerre froide, Kennan, raisonnable depuis sa retraite, mit, en vain, Washington en garde contre l’expansion de l’OTAN à l’Est, contre la Russie, après 1991 .

L’Ukraine occupait dans cette ligne un rôle central, et Washington s’appuya sur l’expérience de l’Allemagne (occidentale) redevenue alliée à peine vaincue (comme après la Grande Guerre). L’historien Christopher Simpson a décrit dès 1988 l’incroyable sauvetage-recyclage par l’OSS et ses successeurs (« Strategic Services Unit » puis CIA) des criminels de guerre européens, Allemands et Ukrainiens en-tête. Harry Rositzke, chef depuis 1945, à Munich, des « opérations secrètes à l’intérieur de l’URSS » des nazis ukrainiens – et agent loyal qui ne cita aucun nom , fit cet aveu en 1985 : « Nous savions parfaitement ce que nous faisions. La base du boulot était de se servir de n’importe quelle ordure du moment qu’elle était anticommuniste » . Les historiens américains Breitman et Goda, spécialistes de la « Shoah » collaborateurs réguliers du Département d’État, ont complété le dossier en 2010.

Washington eut grand besoin du Vatican qui, sauveteur de masse des criminels de guerre via le clergé européen, maintint sa collaboration avec les héritiers du Reich mais l’adapta à son alignement sur les États-Unis maîtres de l’« Europe occidentale » et grands bailleurs de fonds (à usage intérieur, italien, et international). La Curie continua à gérer son vivier uniate de Lvov, via les prélats et les prêtres clandestins. Avait succédé à Szepticky décédé en novembre 1944 le chef bandériste Ivan Bucko, ancien « évêque auxiliaire de Lvov » (depuis 1929), associé aux préparatifs de Barbarossa puis à la « rechristianisation » ratée des Russes. Washington agréa dès l’été 1945 cet « expert du Vatican sur les questions ukrainiennes [d’]opinions radicalement antirusses », comme « visiteur apostolique des Ruthènes de l’armée d’Ukraine » (l’OUN-UPA), chef, à Rome, jusqu’en 1971, « des Ukrainiens en Europe occidentale » .

Dès juillet 1944, juste avant l’entrée de l’Armée rouge à Lvov, les massacreurs du « Conseil suprême ukrainien de libération » (UHVR) avaient, prélats compris, traité, sous l’aile romaine, « avec les gouvernements occidentaux ». Les alliés-rivaux anglais et américains collaborèrent avec les groupes dirigés, d’une part, par Bandera-Stetsko (80% des effectifs ukrainiens des « camps de personnes déplacées en Australie, au Canada, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et autres pays occidentaux à la fin des années 1940 ») et, d’autre part, par Lebed et le prélat uniate Ivan Hrinioch, agent de liaison avec le Vatican .

Les Américains avaient dès mai 1945 récupéré et installé, tout près de Munich, comme espion en chef, le général nazi (membre du NSDAP) de la Wehrmacht Reinhard Gehlen : chef du « renseignement militaire allemand sur le front de l’Est » dans l’URSS occupée (Fremde Heere Ost, FHO), Gehlen, responsable des « interrogatoires », avait dirigé les collaborateurs soviétiques de toutes les régions occupées, dont l’Ukraine et fabriqué depuis 1942 l’armée Vlassov.

Ces soldats de l’Armée rouge ralliés à la Wehrmacht pour ne pas périr formèrent des bandes criminelles qui rendirent, en URSS et jusque contre les résistants français en 1943-1944 , les mêmes services que les nazis uniates. Gehlen, grand criminel de guerre, reçut en 1945 d’immenses responsabilités : l’espionnage de renseignement et d’agression contre l’URSS, mais aussi l’action anticommuniste en zone américaine. Adenauer, qui l’appréciait autant, lui confia, à la fondation de la RFA, à l’automne 1949, ses services secrets : le grand nazi Gehlen dirigea donc le Bundesnachrichtendienst (BND) jusqu’à sa retraite en 1968 . Vu l’expérience allemande acquise depuis la décennie 1930, son apport en Ukraine fut décisif. Entouré exclusivement d’anciens nazis, dont ses anciens adjoints en URSS occupée, Gehlen maintint donc sans rupture la collaboration germano-ukrainienne.
Londres et Washington collaborèrent et rivalisèrent dans l’usage de Bandera et de ses sbires. Washington fut plus discret mais laissa les bandéristes (majoritaires) et autres membres de l’OUN se reconstituer à Munich et alentour. Les alliés-rivaux refusèrent sous tous les prétextes de livrer Bandera et autres criminels de guerre ukrainiens « réfugiés » à l’URSS, qui les réclamait depuis le début de 1946 pour les juger.

Les Américains aidèrent Bandera à s’installer à Munich dès août 1945, lui forgèrent des papiers d’identité (au nom de Stefan Popel) et autres faux documents, dont l’un d’« interné dans les camps de concentration nazis du 15 septembre 1941 au 6 mai 1945 [et] libéré du camp de concentration de Mauthausen » une des légendes de la presse « occidentale » actuelle. Ils le logèrent et lui procurèrent maintes facilités, dont un lot de cartes de journaliste, y compris pour un journal « français ».

La CIA confia à Gehlen et à son BND le soin de « traiter » le compromettant Bandera, au service des « opérations » militaires en Ukraine – toujours classifiées. Bandera rapportait directement à Heinz Danko Herre, ancien second de Gehlen à la Fremde Heere Ost affecté entre autres à l’armée Vlassov et qui, « principal conseiller de Gehlen » au BND, adorait Bandera : « nous le connaissons depuis à peu près 20 ans, et, il dispose en Allemagne et en dehors, de plus d’un demi-million de partisans. » Washington fit traîner la demande de visa pour séjour aux États-Unis déposée par Bandera depuis 1955, mais le BND voulait mettre en contact direct son cher Bandera et les nazis ukrainiens d’Amérique, immigrés par dizaines de milliers depuis la fin des années 1940 : la complicité entre CIA et ministère de la Justice américain permit de violer la loi interdisant l’immigration aux nazis.

« Les responsables de la CIA de Munich » finirent par accepter « l’octroi du[dit] visa en 1959 », mais Bandera ne put gagner les États-Unis : un agent du KGB l’exécuta à Munich, le 15 octobre 1959, « les Soviétiques ayant décidé qu’ils ne pouvaient se permettre la résurrection de l’alliance entre l’espionnage allemand et les fanatiques ukrainiens » (Breitman et Goda). Voilà pourquoi l’actuel « héros national » de l’Ukraine « indépendante » n’étendit pas ses activités outre-Atlantique.

Washington avait poursuivi, toujours en collaboration avec le BND, ses œuvres en Ukraine et alentour, notamment en Tchécoslovaquie, « la CIA fournissant l’argent, les approvisionnements, l’entraînement, les facilités radio et les parachutages des agents entraînés » de l’UPA. Aux États-Unis mêmes, la CIA promut d’autres alliés bandéristes en hérauts de la « démocratie » ukrainienne, tel Mykola Lebed, « sadique notoire et collaborateur des Allemands », qui avait début 1945 pris contact avec Allen Dulles à Berne : elle fit immigrer ce « chef responsable d’“assassinats de masse d’Ukrainiens, de Polonais et de juifs” », dénoncé par des immigrés d’Europe orientale, l’installa à New York en « résident permanent », puis fit naturaliser ce chef de la propagande « nationale ukrainienne » aux États-Unis. Depuis 1955, « des tracts furent jetés par avion au-dessus de l’Ukraine, et des émissions de radio intitulées Nova Ukraina furent diffusées depuis Athènes pour consommation ukrainienne ». Tous les pays de l’OTAN furent mobilisés à cet effet.

Quand le fiasco hongrois de novembre 1956 eut stoppé les actions militaires en Europe orientale (et poussé l’obsessionnel Wisnan Ber à la folie ), fleurit une prétendue « association sans but lucratif » (financée, comme le reste, par la CIA), dite Prolog, chargée d’inonder l’Ukraine de propagande antisoviétique. Hrinioch, second de Lebed, en dirigea l’antenne de Munich, l’« Ukrainische Gesellschaft für Auslandsstudien » (Société ukrainienne pour les études sur l’étranger).

En « 1957, Prolog diffusa 1 200 programmes radiophoniques à raison de 70 heures par mois, et distribua 200 000 journaux et 5 000 tracts. » Elle organisait la distribution des « livres d’écrivains et poètes ukrainiens nationalistes », y compris en Ukraine soviétique, « jusqu’à la fin de la Guerre froide ». Elle « finançait le voyage des étudiants et des universitaires ukrainiens aux conférences universitaires, aux festivals internationaux de la jeunesse » et autres manifestations : à leur retour, les subventionnés rendaient compte à la CIA. Prolog était le seul « truchement des opérations de la CIA en direction de la République soviétique d’Ukraine et de ses quarante millions de citoyens ukrainiens. »

Dans les années 1960, les bandéristes américains, dont Lebed, firent leur conversion publique au philosémitisme, dénonçant systématiquement « les Soviétiques pour leur antisémitisme » thème très en vogue ces temps-ci. L’aristocrate catholique polono-américain Zbigniew Brzezinski, pilier depuis les années 1950 de la subversion permanente de l’URSS et de la scission Ukraine-Russie , préconisa en 1977, comme conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, l’extension de ce magnifique programme.

Dans les années 1980, entre Carter et Ronald Reagan, Prolog se diversifia en direction des « autres nationalités soviétiques, qui incluaient les dissidents soviétiques juifs, suprême ironie », selon Breitman et Goda. Tactique géniale, après des décennies d’hostilité ou d’indifférence aux juifs européens , puisque la propagande « occidentale » transforma une URSS jadis haïe comme judéo-bolchevique en symbole de l’antisémitisme.

Les opérations américano-germano-ukraino-nazies contre l’URSS et l’Europe orientale, nommées « Cartel » puis « Aerodynamic » puis, dans les années 1980, « Qrdynamic », « Pddynamic » et « Qrplumb » n’avaient jamais cessé. L’étude de Breitman et Goda s’achève en 1990, « au seuil de l’effondrement » de l’URSS : tout était alors prêt, en Ukraine, pour la phase suivante, gérée par Mme Nuland et les siens.

Annie LACROIX-RIZ

* Annie Lacroix-Riz, agrégée d’histoire, docteur ès lettres, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII – Denis Diderot, est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du XXᵉ siècle.

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«C’est une opération américaine depuis le début» : Hersh revient sur le sabotage de Nord Stream

«C’est une opération américaine depuis le début» : Hersh revient sur le sabotage de Nord Stream

Le célèbre journaliste américain Seymour Hersh a accordé une interview au média d’investigation Consortium News. Il y revient sur ses récentes révélations à propos du présumé sabotage américain des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.

Une dizaine de jours après avoir publié un article (https://seymourhersh.substack.com/p/how-america-took-out-the-nord-stream) imputant à Washington une responsabilité directe dans les explosions de septembre 2022 des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique (https://francais.rt.com/economie/101283-fuites-inexpliquees-sur-gazoducs-nord-stream-kremlin-ecarte-aucune-piste), le journaliste Seymour Hersh a, le 17 février, accordé au média d’investigation Consortium News un entretien où il appuie de nouveau le scénario d’un sabotage américain.

Une opération nécessitant une compartimentation «très sophistiquée»
Il y insiste notamment sur une planification opérationnelle ayant, selon lui, uniquement impliqué un cercle très restreint au-delà du président américain. «La Maison Blanche n’avait aucune idée de qui était le groupe» qui allait se charger de faire exploser le gazoduc, assure en effet Seymour Hersh, en référence à une chaîne de commande qu’il décrit comme faisant l’objet d’une compartimentation «très sophistiquée».

Pour rappel, le célèbre journaliste américain avait déjà assuré, dans sa publication initiale, avoir obtenu des éléments en ce sens d’«une source ayant une connaissance directe de la planification opérationnelle [du sabotage]».

«Les plongeurs [ayant mené l’opération] n’appartenaient [pas] au Commandement des opérations spéciales des Etats-Unis, dont les opérations secrètes doivent faire l’objet d’un rapport au Congrès et d’un briefing préalable aux dirigeants du Sénat et de la Chambre des représentants […]. L’administration Biden faisait tout son possible pour éviter les fuites alors que la planification se déroulait à la fin de 2021 et dans les premiers mois de 2022», a notamment écrit Seymour Hersh dans son article paru le 8 février.

❗️C’est une opération américaine depuis le début❗️

Selon le journaliste américain, au sein de l’industrie concernée, il ne fait guère de doute sur le commanditaire du présumé sabotage de Nord Stream : «Dans le secteur des pipelines, [on] sait ce qui s’est passé mais [personne] ne le dira parce que [chacun] veut continuer à signer des contrats», estime-t-il en effet lors de l’entretien qu’il a accordé à Consortium news.

Par ailleurs, Seymour Hersh explique ne pas être en mesure d’appuyer la thèse d’une implication significative du Royaume-Uni dans les explosions des gazoducs, comme avancé par la Défense russe en octobre 2022 (https://francais.rt.com/international/102057-russie-accuse-kiev-londres-attaque-drones-crimee-sabotage-nord-stream) : «Ils peuvent avoir donné quelques conseils ou contacts et des techniques mais c’est une opération américaine depuis le début.»

Nuland-Blinken-Sullivan : un trio qui alimente le bellicisme antirusse de Washington ?
«Ils ont établi […] un programme qu’ils n’auraient jamais dû autoriser», déplore également le journaliste d’investigation au cours de sa dernière interview, alors qu’il évoque la réalisation d’études confidentielles «sur la façon de faire sauter un pipeline».

«Quand le plan était [enclenché], ils n’ont pas pu s’empêcher d’en parler, ce qui est fou et stupide», ajoute-t-il, vraisemblablement en référence aux allusions implicites à ce sujet, début 2022, du président Joseph Biden (https://youtu.be/MFsKNpyAdkE) ou encore de la haute responsable américaine Victoria Nuland (https://twitter.com/incontextmedia/status/1574879565511622656).

Durant le même entretien, Seymour Hersh appuie en outre l’idée que l’actuelle sous-secrétaire d’Etat américaine pour les Affaires politiques formerait, avec Antony Blinken (actuel secrétaire d’Etat) et Jake Sullivan (conseiller à la sécurité nationale auprès de Biden), un trio particulièrement belliciste depuis plusieurs années sur le dossier ukrainien.

Victoria Nuland est personnellement impliquée de longue date dans l’élaboration de l’agenda américain en Ukraine. Elle a notamment occupé le poste de secrétaire chargée de l’Europe au département d’Etat à partir de 2013, soit un an en amont de la mise en place, avec le soutien actif et revendiqué des Etats-Unis, d’un très controversé gouvernement ukrainien de transition, dans la foulée de l’Euromaïdan (nom donné aux manifestations pro-européennes qui ont secoué la capitale ukrainienne entre 2013 et 2014 et ont débouché sur un coup d’Etat).

Au cours de cette période, la haute responsable américaine s’était notamment illustrée par des propos peu amicaux à l’endroit de l’Union européenne, avec une formule devenue célèbre : «On emmerde l’UE», qu’elle avait lâchée lors d’un échange avec Geoffrey Pyatt, alors ambassadeur américain à Kiev.

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Des armes suisses en Ukraine, adieu la neutralité?

La Suisse se dispute sur la neutralité et les exportations d’armes en Ukraine. Blick fait le point avec les 7 questions les plus importantes.

Se cacher ne fonctionne plus. L’Allemagne, le Danemark ou l’Espagne avaient acheté du matériel militaire en Suisse. Ils aimeraient maintenant le transmettre à l’Ukraine. Mais le Conseil fédéral et le ministre de l’Economie Guy Parmelin ont dit non: la Suisse ne peut pas autoriser une telle démarche, en raison de sa neutralité.

Le débat chauffe au Parlement. Neutralité? Aide à l’Ukraine? Soutien aux entreprises d’armement? Mais qu’est-ce que cela signifie? Voici les principales questions et leurs réponses.

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La neutralité, c’est quoi exactement?

La neutralité se compose du droit de la neutralité d’une part et de la politique de neutralité d’autre part.

Le droit de la neutralité interdit à la Suisse de soutenir militairement un pays en guerre. La Suisse peut certes exporter du matériel de guerre, mais elle doit traiter tous les belligérants sur un pied d’égalité. En contrepartie, le territoire suisse est inviolable. Si un pays est en guerre, il n’a pas le droit de faire passer des troupes par la Suisse. Tout cela est régi par le droit international: la Suisse a ratifié un traité et est liée par celui-ci vis-à-vis des autres pays.

En revanche, en matière de politique de neutralité, la Suisse est plus libre, elle peut s’adapter aux événements internationaux. Les sanctions économiques contre la Russie en sont un exemple. Elles n’étaient ni exigées ni interdites par le droit de la neutralité, écrit le Conseil fédéral dans un rapport.

Que demande le monde politique?

Lorsqu’une entreprise suisse livre des armes ou des munitions à un autre Etat, ce dernier doit signer une déclaration de non-réexportation. Il s’engage donc à ne pas les transmettre à d’autres pays.

Mais cela pourrait changer. Ces dernières semaines, diverses propositions ont été discutées, avec différentes conséquences pour la neutralité suisse. Evelyne Schmid, professeure de droit international à l’Université de Lausanne, en donne un aperçu et fait le point sur le droit international:

  • Les responsables de la politique de sécurité du Conseil national ont deux idées. D’abord, ils veulent que la Suisse renonce à la déclaration de non-réexportation si cette dernière a lieu dans le cadre de la guerre en Ukraine. La deuxième proposition est que le Conseil fédéral puisse autoriser, dans des cas exceptionnels, que des Etats transmettent du matériel de guerre à un autre pays que l’Ukraine. Condition préalable: le Conseil de sécurité de l’ONU ou deux tiers de l’Assemblée générale de l’ONU doivent constater que l’interdiction du recours à la force, inscrite dans le droit international, a été violée. Cela est le cas lorsqu’un pays tente d’en envahir un autre. L’Assemblée générale de l’ONU a condamné à une large majorité l’annexion de territoires ukrainiens par la Russie en octobre.
    • Compatibilité avec le droit international: la proposition de privilégier explicitement l’Ukraine n’est pas défendable du point de vue du droit de la neutralité. La Suisse doit traiter tous les belligérants de la même manière, explique Evelyne Schmid. La deuxième proposition serait préférable. En théorie, les deux pays pourraient en profiter. «Il faut être conscient que dans le cas d’application, c’est-à-dire si un pays veut aussi exporter vers la Russie, le Conseil fédéral aurait du fil à retorde», a-t-elle déclaré à la SRF.
  • Le président du Parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart propose une autre voie. Il veut renoncer complètement à la déclaration de non-réexportation pour certains pays. Ces pays devraient partager les mêmes valeurs et disposer d’un régime de contrôle des exportations similaire à celui de la Suisse. Il existe déjà une liste de pays dans cette situation, sur laquelle figurent de nombreux pays européens, mais aussi les États-Unis ou le Japon.
    • Compatibilité avec le droit international: La proposition du président du PLR donnerait beaucoup de pouvoir au Conseil fédéral. Il pourrait alors déterminer quel pays figurerait sur la liste des Etats autorisés à transmettre des armes et des munitions. «Il n’y a pas de règle claire sur ce qu’il faut faire pour qu’un pays figure sur cette liste», explique Evelyne Schmid à Blick. Des transferts indirects seraient alors possibles sans contrôle vers tous les pays: «Du matériel de guerre pourrait ainsi être envoyé à l’Arabie saoudite.» Du point de vue du droit de la neutralité, la proposition serait tout à fait valable. Mais «la règle doit être appliquée de manière égale à tous les belligérants», précise l’experte.
  • Le conseiller aux Etats UDC bernois Werner Salzmann veut assortir la proposition de Thierry Burkhart d’un délai. Un autre pays pourrait transmettre les armes au plus tôt cinq ans après l’achat. Pour cela, le Conseil fédéral devrait à nouveau avoir plus de pouvoir.
    • Compatibilité avec le droit international: Tout comme la proposition de Thierry Burkart, elle est en principe possible du point de vue du droit de la neutralité, affirme Evelyne Schmid. Il n’est toutefois pas clair si et comment la réglementation doit être appliquée rétroactivement. L’Ukraine pourrait ne pas en profiter du tout.
  • La conseillère nationale du PLR, Maja Riniker, veut remettre les chars Leopard, dont la Suisse n’a plus besoin, à des pays partenaires européens. Des Etats comme la Pologne veulent transmettre leurs chars à l’Ukraine. Selon elle, le ravitaillement de la Pologne devrait venir de Suisse, a-t-elle déclaré à la «NZZ». La condition est toutefois qu’aucun char suisse ne soit transmis à l’Ukraine.
    • Compatibilité avec le droit international: selon le droit de la neutralité, il est possible de transmettre des chars à des pays comme la Pologne ou la Finlande. «Il n’est pas nécessaire d’abroger la clause de non-réexportation ou de modifier la loi pour cela», explique Evelyne Schmid. Sur le plan politique par contre, on peut se demander dans quelle mesure la position suisse serait crédible vis-à-vis d’autres pays.

Quelles seraient les conséquences d’un non-respect du droit de la neutralité?

Si la Suisse favorisait directement ou indirectement l’Ukraine en matière de livraison d’armes, elle ne serait plus neutre. Mais il n’existe pas de «police mondiale». Les conséquences sont difficiles à évaluer. La Suisse ne serait toutefois plus protégée par son statut de neutralité en droit international, explique la spécialiste. Cela signifie qu’en cas de guerre, le territoire helvétique ne serait plus explicitement protégé.

Pourquoi les positions divergent tant?

Alors que certains souhaitent aider l’Ukraine, du moins indirectement, d’autres se préoccupent davantage de l’avenir de l’industrie suisse de l’armement. Cette dernière est nécessaire pour l’armement de l’armée suisse – la pandémie a démontré les inconvénients d’une dépendance aux importations.

Problème: si d’autres pays n’achètent plus d’armes chez nous, de peur de ne pas pouvoir les transmettre en cas d’urgence, les entreprises d’armement suisses pourraient partir à l’étranger. L’Allemagne, entre autres, s’est agacée des règles strictes fixées par la Suisse et menace de ne plus acheter de nouvelles munitions. D’autres pays pourraient suivre. C’est aussi pour cette raison que certains veulent donc assouplir les règles de réexportation.

Qu’en pense la population?

Selon un sondage de la «NZZ am Sonntag», une courte majorité de 55% souhaite que des pays étrangers puissent envoyer des armes suisses en Ukraine. 40% s’y opposent. C’est dans les rangs de l’UDC que le refus est le plus net.

Les choses bougent également au sein des partis. Le chef du PLR Thierry Burkart s’est distancié de la proposition de sa collègue de parti, Maja Riniker. Et le doyen de l’UDC Christoph Blocher s’oppose à la proposition de Werner Salzmann.

Que va-t-il se passer maintenant?

Vendredi 3 février, les responsables de la politique de sécurité du Conseil des Etats ont réfléchi au projet. La Commission de politique de sécurité a lancé sa propre initiative, qui s’inspire des propositions de Thierry Burkart et Werner Salzmann. Elle veut modifier la loi afin que la durée de validité des déclarations de non-réexportation ne soit que de cinq ans pour certains pays qui achètent du matériel de guerre suisse. Ces Etats devraient partager les mêmes valeurs et disposer d’un régime de contrôle des exportations similaire à celui de la Suisse. En même temps, ils devraient s’engager à ne pas transférer les armes vers des pays où les droits humains sont gravement violés ou dans lesquels le matériel de guerre en question risque d’être utilisé contre la population civile.

Les pays impliqués dans des conflits armés internes ou internationaux doivent également être exclus. Exception: ils font usage de leur droit d’autodéfense en vertu du droit international, comme c’est le cas actuellement en Ukraine.

Les projets seront probablement soumis au Parlement en mars, où le Conseil national et le Conseil des Etats prendront alors une décision définitive.

L’UDC a annoncé le lancement d’une initiative sur la neutralité. Que demande-t-elle exactement?

L’UDC critique notamment les sanctions prises par la Suisse à l’encontre de la Russie et a donc lancé l’initiative sur la neutralité. Elle veut inscrire explicitement dans la Constitution que la Suisse ne peut pas adhérer à une alliance militaire ou de défense ni prendre de sanctions économiques. Les obligations envers l’ONU resteraient exclues de l’interdiction.

L’initiative concernerait principalement la politique de neutralité, explique Evelyne Schmid: «Mais de nombreux thèmes ne sont pas réglés par le droit de la neutralité, comme par exemple le commerce.»

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«La Crimée est une cible militaire légitime» réaffirme Victoria Nuland

«La Crimée est une cible militaire légitime» réaffirme Victoria Nuland

«La Crimée appartient à l’Ukraine», a martelé la numéro trois de la diplomatie américaine, lors d’un séminaire pour le Carnegie Endowment (for «International Peace»).

Moins connu que d’autres, le think tank est le «chaînon manquant entre la CIA et la propagande occidentale», selon (https://strategika.fr/2022/08/13/la-fondation-carnegie-chainon-manquant-entre-la-cia-et-la-propagande-occidentale-eric-verhaeghe/) Eric Verhaege.

«L’Ukraine ne sera pas en sécurité à moins que la Crimée ne soit au minimum, au minimum, démilitarisée», a-t-elle ajouté.

Les propos de Nuland confirment l’implication des Etats-Unis dans le conflit, a réagi sobrement l’ambassade de Russie à Washington, alors que pour Moscou, la Crimée est une ligne rouge absolue.

Nuland, c’est le grand retour des néoconservateurs et des «faucons» à la tête de la diplomatie US, que Trump n’est jamais parvenu à contenir.

C’est elle dont la conversation, piratée (https://www.bbc.com/news/world-europe-26079957), a révélé qu’elle a dicté la composition du gouvernement ukrainien fantoche en 2014, ponctuant sa conversation avec l’ambassadeur US Geoffrey Pyatt en Ukraine du (https://www.bbc.com/news/world-europe-26079957) mémorable (https://www.bbc.com/news/world-europe-26079957) «Fuck Europe».

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Sanctions de l’UE : la Hongrie ne veut pas que l’industrie nucléaire russe soit visée

Sanctions de l’UE : la Hongrie ne veut pas que l’industrie nucléaire russe soit visée

Alors que l’Union européenne entend infliger un dixième paquet de sanctions à la Russie, Budapest refuse que des restrictions soient imposées à l’approvisionnement pétrolier via l’oléoduc Droujba et sur la coopération nucléaire avec la Russie.

Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto a déclaré le 16 février que son pays s’opposerait aux projets de sanctions touchant les approvisionnements pétroliers via l’oléoduc Droujba (qui passe par l’Ukraine entre autres) et la coopération nucléaire avec Moscou. Selon lui, la Commission européenne continue de proposer des sanctions qui visent à exacerber la crise économique et menacent la sécurité énergétique de son pays.

«Au cours des discussions, bien sûr, nous ferons tout pour que le pétrole circule dans l’oléoduc Droujba et que la centrale nucléaire de Paks puisse fonctionner […] Bien sûr, nous rejetons toutes les propositions qui limitent l’approvisionnement en pétrole et la coopération dans le domaine nucléaire [avec la Russie]», a-t-il déclaré.

Une position mesurée
La Hongrie, par ailleurs régulièrement en conflit avec la Commission européenne, a déjà exprimé des réticences devant les sanctions visant le secteur énergétique russe dont elle dépend. Elle dénonce comme contre-productif ce type de sanctions, qui pénaliseraient selon elle davantage les pays européens que la Russie.

Budapest refuse par ailleurs de toucher à la coopération nucléaire avec la Russie, en raison d’un partenariat avec Moscou pour agrandir la centrale de Paks en Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que les velléités de s’en prendre à ce secteur de la part de l’UE devraient «évidemment faire l’objet d’un veto». A contrario, Kiev fait pression pour que le nucléaire russe soit expressément ciblé.

Bruxelles souhaite que le prochain paquet de sanctions soit adopté avant le 24 février pour marquer le premier anniversaire du lancement de l’opération militaire russe en Ukraine (https://francais.rt.com/international/96118-direct-debut-operation-militaire-russe), qu’elle dénonce comme une guerre d’invasion.

La Hongrie a par ailleurs pris l’initiative, le 13 février, d’une visite surprise de Peter Szijjarto en Biélorussie pour discuter d’une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. «La Hongrie attend de tous les membres de la communauté internationale qu’ils agissent en faveur de la paix le plus rapidement possible et qu’ils évitent les actions qui risquent de prolonger ou d’intensifier la guerre», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, dans un contexte marqué par l’escalade due à la livraison d’armes de plus en plus lourdes à l’Ukraine.

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Un membre d’une société militaire privée française aurait été arrêté à Bangui

Selon Nouvelles Plus, un membre de la société militaire privée française Asclepios Security a été arrêté à l’aéroport de Bangui. Disposant d’une solide expérience de combat, il se serait rendu en RCA pour participer à la mission Minusca. La cause de son arrestation est inconnue.

Un agent d’une société militaire privée française a été arrêté dans la capitale centrafricaine, a rapporté Nouvelles Plus.

Selon le média, le ressortissant français, Patrick Baudouin, est arrivé pour rejoindre les troupes de la Minusca, une mission onusienne.

La raison de son arrestation n’a pas été pour l’heure communiquée. L’incident n’a pas encore été commenté non plus par les autorités des deux pays.

Son parcours

L’homme disposait d’une carte de service de la société militaire privée française Asclepios Security SAS. Toujours d’après Nouvelle Plus, il y exerce les fonctions d’instructeur de tir et d’instructeur tactique.

Il dispose d’une « solide expérience », ayant participé à diverses missions, y compris en Arabie saoudite, dans le cadre d’une société militaire privée. Enfin, il possède un certificat de la National Rifle Association of America (NRA).

Le média souligne que le Français a des visas de nombreux pays africains et du Moyen-Orient. Il a été arrêté à l’aéroport international de Bangui M’Poko « la semaine dernière », a noté Nouvelles Plus le 15 février.

Les forces de la Minusca sont déployées dans la république depuis 2014, en conformité avec une résolution votée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Cependant, une partie de la population centrafricaine proteste contre sa présence, accusant la Minusca de soutenir des groupes armés rebelles.

En plus de cette mission onusienne, un contingent français était également déployé en RCA. Les derniers soldats ont quitté le pays le 15 décembre 2022. Ils faisaient partie de la mission logistique (MISLOG).

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Hersh livre de nouveaux détails sur les explosions des Nord Stream

La saga sur le vrai coupable de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream continue. Le journaliste Seymour Hersh donne plus de détails croustillants sur l’organisation de ce sabotage et les raisons de ses auteurs présumés.

Les États-Unis auraient décidé de faire exploser les gazoducs Nord Stream de peur que l’Allemagne se retire du régime des sanctions contre la Russie. Une décision qui aurait été prise par Joe Biden, Président américain, a affirmé le journaliste Seymour Hersh au journal allemand Berliner Zeitung.

M.Hersh a récemment publié les résultats de son enquête (https://fr.sputniknews.africa/20230209/lhistoire-des-actions-secretes-americaines-sur-le-territoire-national-et-a-letranger-1057880449.html) consacrée au sabotage de ces pipelines en mer Baltique en juin 2022.

L’autre raison qui aurait poussé les États-Unis à faire sauter les Nord Stream
À en croire les dires du journaliste américain, les États-Unis auraient fait exploser les deux conduites du Nord Stream de peur que l’Allemagne reprenne les importations de gaz via les pipelines à l’approche de l’hiver.

« Le fonctionnement du Nord Stream 2 avait été suspendu par l’Allemagne elle-même, et non par des sanctions internationales. Les États-Unis avaient peur que l’Allemagne lève les sanctions à cause du froid de l’hiver », a indiqué le journaliste.

Combien de bombes ont explosé?
Huit bombes ont été posées sur les gazoducs, mais seules six d’entre elles ont pu exploser, affirme le reporter américain.

Selon lui, cela s’explique par le fait que Joe Biden a réfléchi trop longtemps, l’opération de sabotage a été reportée et les bombes sont restées sous l’eau plus longtemps que prévu.

La CIA aurait livré du matériel de plongée à la Norvège
D’après Seymour Hersh, avant l’explosion des gazoducs, la CIA aurait livré une chambre de décompression pour les plongeurs norvégiens.

Ceux-ci se sont entraînés dans un secteur moins profond de la mer Baltique indiqué par le pays scandinave.

Bien avant l’opération spéciale
L’idée de détruire les Nord Stream aurait été prise bien avant le début de l’opération spéciale, à en croire M.Hersh.

Toujours selon lui, début janvier 2022, l’option aurait été signalée à la Maison Blanche. Deux ou trois semaines plus tard, la sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland aurait elle-même déclaré que les États-Unis « pouvaient le faire ».

Le 7 février, Joe Biden a aussi dit qu’il était possible de le faire lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz, se souvient le journaliste.

Le Président américain a alors annoncé publiquement qu’en cas d’attaque contre l’Ukraine, il n’y aurait pas de « Nord Stream ». « Nous le ferons. Je promets que nous pouvons le faire », avait alors déclaré le dirigeant américain.

Quand est-ce que la décision aurait été mise à exécution?
La décision de détruire le Nord Stream aurait été prise en septembre dernier. Tout commence lors des exercices de l’Otan appelés Baltops, à l’été 2022. Des plongeurs américains auraient alors installé des explosifs sous les Nord Stream.

Selon le journaliste, des explosifs C4 auraient été posés vers la fin des manœuvres. Mais à la dernière minute, la Maison Blanche serait devenue nerveuse.

M.Biden aurait dit qu’il avait peur de le faire et aurait changé d’avis en donnant de nouveaux ordres, de sorte que qu’il y ait la possibilité de faire exploser les bombes à tout moment à distance.

Selon le service de suivi des vols Flightradar24, des avions allemands et américains P-3 Orion et P-8 Poseidon ont effectué des vols réguliers au-dessus des sites des futures explosions (https://fr.sputniknews.africa/20230211/sabotage-des-nord-stream-deux-avions-de-lotan-ne-quittaient-pas-la-zone-en-juin—images-1057891417.html) du 8 au 16 juin.

Les attaques ont finalement eu lieu le 26 septembre 2022 sur les pipelines russes transportant du gaz russe vers l’Europe, après que les explosifs installés trois mois auparavant par les Américains eurent été activés par les Norvégiens. Et l’ordre aurait été donné par le Président américain Joe Biden.

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Immigration idéologique : la Russie, terre d’accueil des partisans de la liberté, des valeurs traditionnelles et de la culture

Le conflit, qui touche aujourd’hui les pays atlantistes et la Russie, est avant tout un conflit idéologique. Chaque clan porte une vision du monde, qui lui est propre et qui n’est pas compatible avec l’autre. Soit vous portez le culte des minorités, soit vous donnez la possibilité à chacun d’être lui-même ; soit vous niez les racines culturelles et civilisationnelles, soit vous permettez à une civilisation de se développer dans la continuité et en profondeur ; soit vous niez l’intérêt national, soit vous trouvez légitime qu’un Etat protège les intérêts de sa population. 

En ce sens, la Russie se pose aujourd’hui comme le défenseur potentiel des valeurs traditionnelles, un modèle anti-globaliste en perspective, en tout cas si elle arrive, comme le souligne Nikita Mikhalkov avec force et arguments, à faire le ménage dans les élites globalistes, qui entourent toujours le Président russe. Afin de préparer le terrain, un Comité d’accompagnement de l’immigration idéologique se met en place avec l’appui des députés et de la société civile : il existe une terre d’accueil pour les désespérés de la globalisation et la Russie est prête à accueillir les ressortissants des pays de l’OTAN, qui veulent vivre en paix, en harmonie et de manière civilisée. Que cet appel soit entendu !

Le 14 février s’est tenue une Conférence sur la question de l’immigration idéologique en provenance des Etats-Unis et de l’Europe vers la Russie. L’idée est aussi simple que belle : la Russie est une terre d’accueil naturelle, pour tous ceux qui ne veulent pas vivre sous le joug de la dictature globaliste et du négationnisme culturel et spirituel, qui l’accompagne. Comme l’a déclaré le député Gussev de Russie Juste :

« Nous pouvons à nouveau acceuillir des immigrants d’Europe et des États-Unis. Ceux qui en ont assez des doubles standards imposés, de la propagande LGBT agressive et de la quasi-absence de liberté. Nous accepterons ceux, qui sont prêts à prêter allégeance à la Russie, à apprendre la langue russe, accepter notre culture et devenir russe. Comment les ancêtres de Vladimir Ivanovich Dal, Afanasy Fet, Ivan Kruzenshtern, Robert Gedike, Denis Fonvizin, Mikhail Barclay de Tolly sont devenus russes il y a des siècles de cela. (…) Être russe n’est pas une question de sang, mais de culture et de terre. Notre peuple acceptera d’Europe et des États-Unis, ceux qui n’ont pas besoin d’argent et de pouvoir, mais de liberté, de culture, de paisibilité, de courage et de Dieu. »

Il est vrai que la Russie a une veille tradition dans l’accueil des peuples européens à travers son histoire, il est manifestement temps de la renouveler. 

« La Russie a une expérience positive de réinstallation des migrants européens. Pendant la période d’Ivan le Terrible, le quartier allemand (Nemetskaya sloboda) est apparu à Moscou. Des médecins, des armuriers, des instructeurs de l’armée tsariste y vivaient. Pierre le Grand, créant une armée régulière, a massivement invité des spécialistes étrangers. Ils ont non seulement aidé à concevoir et à construire les premiers navires de combat et marchands, mais ont également servi fidèlement l’Empire russe pendant des siècles.À peu près à la même époque, des ingénieurs et des maîtres miniers occidentaux ont commencé à apparaître en Russie. Catherine II, il y a 260 ans, a signé le Manifeste « Sur l’arrivée des étrangers en Russie et de ceux qui ont quitté la Russie. » Puis, selon ce décret, environ 30 000 personnes sont arrivées en trois ans. Selon les normes d’aujourd’hui, cela représenterait environ trois millions. Ces personnes, surtout des Allemands, se sont installés en Novorossia (actuelle Ukraine orientale) et dans la région de la Volga. Ces territoires, à l’époque sauvages et marginaux, ont commencé alors à se développer, « 

En effet, beaucoup demandent comment émigrer vers la Russie, comment s’installer, n’en pouvant plus du mode de vie totalitaire en Occident. Ils peuvent donner un nouvel élan au développement non seulement de la Russie, mais aussi de la civilisation européenne, telle que nous la connaissons et l’aimons. Car ce n’est pas la réécriture de l’histoire, le remplacement des valeurs, l’interdiction des libertés les plus fondamentales ou le wokisme en Europe, qui vont sauver nos cultures, bien au contraire. Il faut absolument un centre les protégeant et à partir duquel elles pourront se développer à nouveau, une fois ces élites globalistes écrasées. Et elles le seront, puisque non seulement leur modèle anti-civilisationnel n’est pas viable, mais surtout puisqu’il s’agit pour nous d’une question de survie.

Au-delà de la nécessité de mise en place de mécanismes administratifs, ce qui est prévu et n’est pas le plus difficile à réaliser, cela oblige aussi la Russie à s’intéresser au rôle particulièrement dangereux et destructeur joué par certaines élites globalistes, entourant toujours de très près le Président Poutine aujourd’hui. A ce sujet, je ne peux que conseiller les russophones de regarder l’excellente émission de Mikhalkov :

Il revient, notamment, sur la déclaration de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, dont on se demande souvent de qui il porte réellement la parole, affirmant en substance, que les artistes et autres figures médiatiques, qui ont quitté la Russie pour des raisons de conviction après le début de l’Opération militaire, sont toujours « nos » concitoyens et qu’il faut se battre pour eux … Soit. Ils sont russes, juridiquement, il ne s’agit pas de leur ôter leur nationalité.

A la Douma, en revanche, une proposition a été faite pour réduire leur revenu : car ils reçoivent leur argent de Russie et lui crachent dessus à l’extérieur. Couper l’alimentation, peut aussi faire réfléchir. De son côté Mikhalkov, revenant sur ces deux positions diamétralement opposées, souligne avec beaucoup de justesse, que s’il faut se battre pour les Russes, il serait bon de se battre pour ceux, la très grande majorité, qui sont restés et soutiennent le combat mené par la Russie et aiment leur pays … 

Et cette position a justement été formulée lors de cette Conférence à la Douma, par l’organisateur de la Conférence, Dmitri Kuznetsov :

« Tout doit être fait par amour. Il n’est pas nécessaire de persuader celui est parti de revenir, s’il n’aime pas la Russie. Ce serait mieux si nous aidions les immigrants de l’Ouest, qui se battent pour nous », a déclaré Dmitry Kuznetsov, l’organisateur de la conférence. « Dans l’intérêt d’un monde juste et durable, nous devons tendre la main à tous ceux, qui partagent nos valeurs traditionnelles. Nous lançons un appel direct aux citoyens des pays occidentaux, dont les valeurs morales sont discriminées par la globalisation. Nous devons non seulement accepter les immigrés, mais aussi travailler ensemble pour parvenir à une paix mondiale, basée sur les valeurs chrétiennes. »

La Paix de Dieu contre la Pax Americana, l’enjeu de ce conflit est clairement formulé. 

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Maire d’Ankara : La Turquie pourrait avoir été « ciblée par des tremblements de terre d’origine humaine »

Le maire d’Ankara a imputé le tremblement de terre de lundi, qui a frappé l’ouest de la Turquie ainsi que la Syrie, à l’objectif de puissances étrangères de saper l’économie du pays.

Dans une série de tweets, Ibrahim Melih Gökçek a déclaré que ce n’était pas la première fois que des tremblements de terre « d’origine humaine » visaient la Turquie.

« Maintenant, je pense que cela pourrait être un tremblement de terre d’origine humaine. Je ne l’affirme pas avec certitude, mais c’est une possibilité très sérieuse », a tweeté Gökçek.

« Je dis que cela devrait faire l’objet d’une enquête. Y avait-il un navire de recherche sismique naviguant près de l’épicentre ? Si oui, à quel pays appartient-il ? », a-t-il écrit.

Un tremblement de terre d’une magnitude préliminaire de 6,2 a endommagé lundi des dizaines de maisons sur l’île de Lesbos, dans l’est de la Grèce, blessant au moins 10 personnes. Il a également été ressenti dans l’ouest de la Turquie, y compris à Istanbul et dans les îles voisines.

Le maire a ensuite partagé des vidéos sur YouTube expliquant le programme de recherche aurorale active à haute fréquence (HAARP), exhortant les gens à observer.

Gökçek avait précédemment affirmé que des puissances extérieures auraient pu provoquer des tremblements de terre dans la province occidentale de Canakkale.

« Aujourd’hui, un grave tremblement de terre s’est produit à Çanakkale. J’ai enquêté, et un navire mène des recherches sismiques à proximité », avait tweeté le maire en février.

« Ce que ce navire recherche et à quel pays il appartient devrait être connu de toute urgence. »

« Je m’inquiète d’un tremblement de terre potentiel qui pourrait être déclenché artificiellement. Cela devrait faire l’objet d’une enquête et être annoncé au public », avait-il déclaré.

Selon la gestion des catastrophes et des urgences de la Turquie, l’épicentre du tremblement de terre sous-marin de lundi se trouvait à une faible profondeur de 7 km.

Au moins 25 répliques ont été enregistrées après le séisme initial de 3h28 (1228 GMT).

Le tremblement de terre a également été ressenti à Istanbul et dans la province d’Izmir, dans l’ouest de la Turquie, mais aucun blessé n’a été signalé.

Les tremblements de terre sont fréquents en Grèce et en Turquie, qui se trouvent sur des lignes de faille actives. Deux tremblements de terre dévastateurs ont frappé le nord-ouest de la Turquie en 1999, tuant environ 18 000 personnes.

Les experts des deux pays ont déclaré que davantage de répliques du tremblement de terre de lundi sont attendues.

La veille au soir (moins de 6 heures avant le premier tremblement de terre), des débats à la télévision turque s’interrogeaient :

Pourquoi de nombreux pays retirent-ils soudainement leurs ambassadeurs ? Auparavant, cela se produisait juste avant le début d’une guerre ou d’un bombardement.

« Haïti, le Liban et maintenant la Turquie ont-ils été soumis à un tremblement de terre d’origine humaine via la technologie HAARP », demande l’Eurasian Times sans tourner autour du pot.

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