Autriche. Pour Sebastian Kurz, l’administration de l’UE est trop coûteuse

Le chancelier fédéral autrichien Sebastian Kurz a appelé l’Union européenne à réduire ses coûts administratifs. Et donne des pistes en ce sens.

Moins de commissaires

Sebastian Kurz fait parler de lui ces jours-ci. Après avoir été flatté par Richard Grenell, l’ambassadeur controversé des États-Unis en Allemagne, le « young leader » autrichien s’est fait remarquer par ses déclarations sur les dépenses causées par le fonctionnement administratif de l’Union européenne.

Dans une interview accordée le 5 juin à un quotidien allemand, Sebastian Kurz considère que « si nous voulons réaliser des économies en Europe, Bruxelles devrait montrer l’exemple et réduire les dépenses administratives ».

Pour ce faire, le chancelier propose de réduire le nombre de commissaires européens de 28 à 18. Si ce nombre était effectivement diminué, « cela permettrait non seulement de réaliser des économies, mais aussi de rendre la Commission européenne beaucoup plus efficace et concentrée ».

Un seul parlement

Sebastian Kurz suggère également que l’un des deux sites parlementaires, Bruxelles ou Strasbourg, soit abandonné. « C’est absurde, bien sûr, d’avoir deux sites pour un seul et même Parlement européen ». Sans oublier de préciser que la France s’opposerait probablement à la fermeture du site de Strasbourg.

D’autre part, l’homme d’État autrichien s’oppose une fois de plus à l’intention de l’UE visant à augmenter son budget à l’avenir. Une volonté portée principalement par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron. « Nous pensons que le Brexit et le débat à venir sur le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE sont une bonne occasion de remettre en question de manière critique les dépenses de l’Union en vue d’une gestion prudente de l’argent des contribuables », a déclaré Kurz.

L’Autriche présidente

Rappelons que le budget de l’UE pour la période s’étendant de 2021 à 2027 va perdre son quatrième contributeur avec le départ de la Grande-Bretagne. Le Royaume-Uni a transféré près de 13 milliards d’euros de ses impôts à Bruxelles en 2016.

Quant à l’Autriche, elle assurera la présidence tournante du Conseil européen à partir du 1er juillet prochain jusqu’au mois de décembre 2018. Nul doute que d’autres déclarations de Sebastian Kurz devraient agiter la presse européenne durant cet intervalle.

Crédit photo : Flickr (CC BY 2.0)
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