Hersh livre de nouveaux détails sur les explosions des Nord Stream

La saga sur le vrai coupable de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream continue. Le journaliste Seymour Hersh donne plus de détails croustillants sur l’organisation de ce sabotage et les raisons de ses auteurs présumés.

Les États-Unis auraient décidé de faire exploser les gazoducs Nord Stream de peur que l’Allemagne se retire du régime des sanctions contre la Russie. Une décision qui aurait été prise par Joe Biden, Président américain, a affirmé le journaliste Seymour Hersh au journal allemand Berliner Zeitung.

M.Hersh a récemment publié les résultats de son enquête (https://fr.sputniknews.africa/20230209/lhistoire-des-actions-secretes-americaines-sur-le-territoire-national-et-a-letranger-1057880449.html) consacrée au sabotage de ces pipelines en mer Baltique en juin 2022.

L’autre raison qui aurait poussé les États-Unis à faire sauter les Nord Stream
À en croire les dires du journaliste américain, les États-Unis auraient fait exploser les deux conduites du Nord Stream de peur que l’Allemagne reprenne les importations de gaz via les pipelines à l’approche de l’hiver.

« Le fonctionnement du Nord Stream 2 avait été suspendu par l’Allemagne elle-même, et non par des sanctions internationales. Les États-Unis avaient peur que l’Allemagne lève les sanctions à cause du froid de l’hiver », a indiqué le journaliste.

Combien de bombes ont explosé?
Huit bombes ont été posées sur les gazoducs, mais seules six d’entre elles ont pu exploser, affirme le reporter américain.

Selon lui, cela s’explique par le fait que Joe Biden a réfléchi trop longtemps, l’opération de sabotage a été reportée et les bombes sont restées sous l’eau plus longtemps que prévu.

La CIA aurait livré du matériel de plongée à la Norvège
D’après Seymour Hersh, avant l’explosion des gazoducs, la CIA aurait livré une chambre de décompression pour les plongeurs norvégiens.

Ceux-ci se sont entraînés dans un secteur moins profond de la mer Baltique indiqué par le pays scandinave.

Bien avant l’opération spéciale
L’idée de détruire les Nord Stream aurait été prise bien avant le début de l’opération spéciale, à en croire M.Hersh.

Toujours selon lui, début janvier 2022, l’option aurait été signalée à la Maison Blanche. Deux ou trois semaines plus tard, la sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland aurait elle-même déclaré que les États-Unis « pouvaient le faire ».

Le 7 février, Joe Biden a aussi dit qu’il était possible de le faire lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz, se souvient le journaliste.

Le Président américain a alors annoncé publiquement qu’en cas d’attaque contre l’Ukraine, il n’y aurait pas de « Nord Stream ». « Nous le ferons. Je promets que nous pouvons le faire », avait alors déclaré le dirigeant américain.

Quand est-ce que la décision aurait été mise à exécution?
La décision de détruire le Nord Stream aurait été prise en septembre dernier. Tout commence lors des exercices de l’Otan appelés Baltops, à l’été 2022. Des plongeurs américains auraient alors installé des explosifs sous les Nord Stream.

Selon le journaliste, des explosifs C4 auraient été posés vers la fin des manœuvres. Mais à la dernière minute, la Maison Blanche serait devenue nerveuse.

M.Biden aurait dit qu’il avait peur de le faire et aurait changé d’avis en donnant de nouveaux ordres, de sorte que qu’il y ait la possibilité de faire exploser les bombes à tout moment à distance.

Selon le service de suivi des vols Flightradar24, des avions allemands et américains P-3 Orion et P-8 Poseidon ont effectué des vols réguliers au-dessus des sites des futures explosions (https://fr.sputniknews.africa/20230211/sabotage-des-nord-stream-deux-avions-de-lotan-ne-quittaient-pas-la-zone-en-juin—images-1057891417.html) du 8 au 16 juin.

Les attaques ont finalement eu lieu le 26 septembre 2022 sur les pipelines russes transportant du gaz russe vers l’Europe, après que les explosifs installés trois mois auparavant par les Américains eurent été activés par les Norvégiens. Et l’ordre aurait été donné par le Président américain Joe Biden.

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