« Piller les maisons qui brûlent »: pourquoi l’Otan existe toujours malgré les prévisions de De Gaulle

Au lieu de se désagréger suite à la disparition de l’Union soviétique, l’Otan continue d’exister par le biais d’un « asservissement de plus en plus total des pays de l’Europe ». En Ukraine, l’alliance a « joué sur la fragilité » pour s’imposer, juge auprès de Sputnik le politicien français François Asselineau.

En estimant que l’Otan doit être dissoute « en tant qu’entité criminelle », Dmitri Medvedev « ne fait que reprendre » les propos de Charles de Gaulle, explique au micro de Sputnik le dirigeant de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau.

Pourtant, malgré sa conviction que « l’Otan se désagrégerait à partir du moment où l’URSS, et le camp socialiste et le pacte de Varsovie n’existeraient plus », le général « se trompait ».

Au lieu de cela, on a assisté à « un asservissement de plus en plus total des pays de l’Europe », souligne M.Asselineau, fervent partisan de la sortie de la France de l’Alliance.

« Piller les maisons qui brûlent »

Appliquant « un stratagème chinois » qui s’appelle « piller les maisons qui brûlent », l’Organisation du traité de l’Atlantique nord a réussi à largement progresser depuis l’effondrement du camp socialiste, observe l’ancien conseiller de Paris.

Bien que George Herbert Bush ait promis à Mikhaïl Gorbatchev que « les États-Unis ne profiteraient pas de la faiblesse de l’URSS pour faire avancer l’Otan », on a vu le contraire, poursuit-il.

Du discours de George W. Bush à l’université de Varsovie en 2001 jusqu’à l’adhésion des pays européens à l’Otan et ensuite à l’Union européenne, l’Alliance a progressivement avancé. Selon M.Asselineau, cela valide ses analyses, selon lesquels l’UE et l’Otan représentent deux facettes d’un seul mécanisme: la face civile et la face militaire.

« Si Charles de Gaulle était encore en vie… »

Dans cette logique s’inscrit, selon lui, le fameux Maïdan à Kiev, en 2014, lorsque « les États-Unis d’Amérique ont essayé de jouer sur cette fragilité » pour « imposer à Kiev un régime favorable aux intérêts américains ».

Une stratégie qui a été implantée dans le nord-ouest de l’Ukraine, peuplée de « Polono-lituaniennes » qui regardent beaucoup vers l’Occident, explique le politicien avant de conclure:

« Je suis persuadé que si Charles de Gaulle était encore en vie, lui qui avait fait sortir la France du commandement militaire intégré de l’Otan du temps de la menace soviétique, maintenant qu’il n’y a plus de menace russe, il aurait certainement fait sortir la France de l’Otan, tout simplement. »

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